Making-of KNIGHTWORKS
sur le nouveau film d’Alejandro Jodorowsky : La Danza de la Realidad
3DVF – Vous avez travaillé sur La Danza de la Realidad, le nouveau film d’Alejandro Jodorowsky revenant sur son enfance au Chili. Comment vous êtes-vous retrouvés sur le projet ?
Knightworks : Nous travaillions sur un projet avec Sylvain Despretz (qui a travaillé sur le story-board de Gladiator, La Chute du Faucon Noir, Tron L’Héritage…), et Sylvain connaissait déjà Jodorowsky. Jodorowsky lui a annoncé qu’il allait faire un nouveau film, avec des besoins en VFX. Il comptait les faire faire au Chili, mais Sylvain lui a conseillé de nous rencontrer. Nous l’avons donc rencontré pour la première fois dans nos locaux en mai de l’an passé et nous avons finalement été choisis pour diverses raisons… Notre approche a été appréciée, on a mis à disposition des moyens pour le montage (matériel, assistant montage), et réalisé les effets spéciaux.
Jodorowsky est un artiste qui sait ce qu’il veut et qui désire garder le maximum de contrôle sur ses films pour qu’ils ne lui « échappent » pas, c’est sans doute pour cela qu’il n’affectionne pas forcément les films à gros budgets.
En gros, près de 80 plans à gérer, avec 15-20 personnes au total, mais pas tous en même temps (nous avons été une douzaine au pic de la production). Au départ, nous ne devions travailler que sur une trentaine de plans !
3DVF – Comment s’est passé le travail avec Jodorowsky ?
Knightworks : Quand il est venu nous voir pour nous apporter les rushes, il a été très clair, en nous regardant droit dans les yeux : pour lui, ce film était « une question de vie ou de mort ». Sa grande crainte était de ne pas avoir le temps de le finir.
Il nous a clairement fait comprendre qu’il nous confiait une partie de son héritage, un projet qui lui tenait vraiment à cœur. D’ailleurs, il est resté très secret, avec une volonté de contrôle absolu : impossible d’avoir un extrait ou une photo durant le tournage, il était exclu de nous envoyer quoi que ce soit avant son retour. Il ne voulait pas que les rushes voyagent sans lui.
La postprod s’est donc faite en même temps que le montage, ce qui a favorisé un processus dynamique et fluide, et cela a renforcé notre réactivité.