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Paris Courts Devant : retour sur le Festival avec Lionel Fages

Paris Courts Devant

Du 5 au 10 novembre se tenait à Paris la 9ème édition de Paris Courts Devant, festival consacré aux courts-métrages en live-action et animation. Lionel Fages, un des fondateurs de Cube Creative, a bien voulu revenir sur le concept du festival et le fonctionnement de la catégorie dédiée aux courts animés issus des écoles (Du rififi dans les écoles d’animation).

Avec nous, il évoque également le rôle de Cube dans l’organisation de l’évènement.

L’interview est illustrée d’extraits, images ou versions complètes des courts en animation issus des écoles qui ont été sélectionnés cette année.

3DVF : Pour commencer, peux-tu nous parler de l’histoire du festival ?

Lionel Fages : Initialement, il existait dans le 17ème arrondissement de Paris un festival, « Du Rififi aux Batignoles« . Rémi Bernard, actuel délégué général de Paris Cours Devant, faisait partie à l’époque de l’équipe du » Rififi » et s’était beaucoup impliqué dans cet évènement mais ce festival est assez généraliste (spectacle de rue, théâtre, photo, danse…), il voulait créer quelque chose de plus axé vers le cinéma.
Je l’avais rencontré à cette époque, et lui avait dit que nous étions chez Cube intéressés et prêts à l’aider sous forme d’un partenariat. Nous avons donc lancé ensemble il y a 9 ans ce nouveau festival « Courts Devants », devenu depuis « Paris Courts Devant ». Le festival s’est développé grâce en particulier au travail de Rémi Bernard et Nathalie Kouper, nous avons créé différentes sélections, et dès la deuxième année nous avons proposé une sélection spécifique sur l’animation (« Du Rififi dans les écoles d’animation »), vu la mine d’or créée par les écoles françaises.
Au fil des années nous sommes passés de 70 films visionnés pour préparer la sélection à 1600 environ pour cette 9ème édition ! Nous proposons aux spectateurs à la fois des films en prises de vues réelles et de l’animation. Au final, une centaine de films sont retenus et présentés au public, sans compter les films hors compétition.

 

Nous avons 7 compétitions sur des thèmes variés (films internationaux, musique, écoles d’animation…). En ce qui concerne l’affluence, le public double chaque année depuis 3 ans, et nous espérons 6 à 7000 personnes cette année.

Extrait d’Ascension, court issu de Supinfocom Arles
par Thomas Bourdis, Caroline Domergue, Martin de Coudenhove, Colin laubry, Florian Vecchione.

3DVF : Comment se passe la sélection des courts d’animation ?

Pour toutes les catégories il faut s’inscrire (à partir de février il me semble), comme pour la plupart des festivals. La sélection animation est un peu différente, puisque les jurys d’écoles ont lieu entre juin et septembre, donc bien plus tard.
Ce qui se passe, c’est qu’une partie de l’équipe assiste à environ 70% des jurys, cela nous permet de faire un premier repérage. Pour les jurys auxquels nous ne pouvons assister nous demandons aux écoles de nous envoyer les courts, nous essayons vraiment de voir tous les films de toutes les écoles.
De là, on fait une présélection avant d’arriver à la sélection finale.
Au niveau des critères de sélection, on se focalise sur deux points : la qualité bien entendu, mais aussi l’éclectisme. On ne veut pas arriver avec tous les films de Supinfocom ou tous les films des Gobelins, on cherche à mêler de l’animation 3D, 2D, un film cartoon, un autre intimiste…
On recherche vraiment une grosse diversité technique.

3DVF : Et pour les films non réalisés en école ?

Pour les films non étudiants, l’inscription et la sélection se font de façon classique, comme un court live-action : ils n’ont d’ailleurs pas de catégorie spécifique et sont mêlés aux courts en prises de vue réelles.

3DVF : Comment fonctionnent les prix ?
Il y a un prix par catégorie, pour les 7 sélections. Pour l’animation, le prix est décerné par la SACD. Il y a également un prix du public : les spectateurs remplissent un bulletin de vote après chaque projection de sélection, ces votes sont pondérés par l’affluence à chaque séance (pour ne pas donner d’avantage aux catégories qui attirent plus de monde) et par le nombre de films par sélection (pour compenser l’éparpillement des votes lorsqu’une sélection comporte beaucoup de courts).
Un jury professionnel détermine le grand prix du festival. Enfin, un prix presse est décerné par un jury composé de journalistes.

Ci-dessous : extrait de Golden Boy, de L. Versace (Emile Cohl)

Extrait de Tree (Supinfocom Valenciennes), par Marie Renaud, Juliette Grandjonc, Tom Bonnard-Fonvillars, Quentin Persyn, Thibaut Roy.



Images de Forward, March et Monkey Symphony, courts issus de l’ESMA réalisés respectivement par
Pierrick Barbin, Rimelle Khayat, Loïc Le Goff, Guillaume Lenoël et Garrick Rawlingson
et
Maxime Baudi , Mélanie Fumey, Julien Gauthier et Samuel Gonon

ESMA

 

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