Réalité virtuelle et journalisme: quels apports? Nous finirons ce compte-rendu avec une demi-journée de présentations sur le sujet de la réalité virtuelle et de la diffusion d’informations. Un thème qui ne pouvait que nous intéresser, notamment parce qu’il pourrait nous donner quelques pistes pour l’évolution de 3DVF. Les tables rondes ont notamment permis de revenir sur les outils de captation, mais aussi sur la diffusion, avec en tête les contraintes spécifiques du journalisme. Erwan Gaucher, directeur adjoint de France Bleu, menait les débats. |
Des initiatives sont déjà en place pour contrer ce problème : à titre d’exemple, le direct de sites comme Le Monde permet aux lecteurs d’échanger directement avec les journalistes. Ce dispositif a par exemple permis, lors des derniers attentats à Paris, d’évoquer telle ou telle rumeur circulant sur les réseaux sociaux : les journalistes peuvent préciser qu’ils sont au courant mais sont en train de vérifier. Une clarté qui limite le soupçon d’une information cachée, manipulée. La vidéo à 360°, qui supprime le cadrage et donc le point de vue choisi, pourrait trouver une place dans cette plus grande transparence : les spectateurs pourront voir les coulisses simplement en tournant la tête. |
Evidemment, la question des usages de la vidéo360° et de la VR se pose, alors que la photo 360°, pourtant facile à créer, n’est quasiment pas utilisée. |
Des projets originaux ont été évoqués : The Enemy, une expérience immersive de Karim Ben Khelifa qui casse la façon habituelle de représenter la guerre. Tout aussi étonnant mais plus éloigné du visuel : NouvOson, site de Radio France qui propose des contenus en son multicanal et binaural. On retombe ici sur le son spatialisé déjà évoqué dans ce dossier. Autre projet notable, une interview à 360° de Michelle Obama avec inserts de vidéos et informations. |
Comme pour les films ou jeux en VR, le journalisme immersif reste à construire, et l’expérimentation règne en maître à l’heure actuelle. |
Erwan Gaucher a pour finir évoqué l’arrivée des voitures autonomes. Si la radio fonctionne si bien, c’est qu’elle est parfaite dans des situations comme la conduite, où la vue et les mains sont monopolisées. Une voiture qui se conduit seule pourrait donc être une catastrophe pour ce secteur… Ou un défi à relever, sous réserve d’évoluer. |
Bilan Riche en découvertes, cette édition 2016 ne nous a pas déçus. Les conférences, en particulier, ont permis de confirmer ce qui se ressent au contact des studios. Qu’il s’agisse de la création des contenus, de leur diffusion ou des modèles économiques, de nombreux acteurs avancent en terre inconnue. Quoiqu’il en soit, Laval Virtual n’a pas failli à ses habitudes, et nous a une fois de plus donné une bonne photographie de l’état de la réalité virtuelle et de ses usages. L’arrivée de nouvelles entreprises comme HTC aux côtés des habitués et start-up semble indiquer que le Laval Virtual pourra encore prendre de l’ampleur, malgré la concurrence de nouveaux évènements axés sur la réalité virtuelle. D’ailleurs, le directeur du salon, Laurent Chrétien, a d’ores et déjà indiqué que la 19ème édition occupera encore plus de surface. Et nous donne déjà rendez-vous du 22 au 26 mars 2017, pour en prendre une fois de plus plein les yeux. |
Pour en savoir plus – Le site de Laval Virtual. |