Laval 2016 : retour sur le salon

Laval Virtual

MiddleVR proposait sur son stand une démonstration d’Improov3, plateforme de travail collaboratif en réalité virtuelle codéveloppée avec CLARTE.
Cette nouvelle version 3 avec été annoncée en janvier (voir notre article sur les nouveautés). Nos essais ont été très concluants : si l’interface peut sembler complexe au premier abord, les outils sont en fait très intuitifs, et il suffit de quelques minutes pour trouver ses marques.

L’utilisation des dernières versions des casques, et dans notre cas du HTC Vive, rend l’expérience très confortable : le suivi est précis, et sélectionner un élément ou dessiner dans l’espace ne pose aucun problème.

Une beta sera lancée très prochainement, pour une finalisation d’ici l’été.

 

 

MiddleVR

 

 

Autre mise à jour chez Lumiscaphe, qui dévoilait publiquement la version 7 de Patchwork 3D.
Patchwork 3D est une solution de visualisation et rendu 3D temps réel, qui se destine aux maquettes numériques d’aspect (et donc aux données CAO).
Le produit vise des secteurs variés : design, automobile, ingénierie, luxe, ferroviaire, etc.
Une des nouveautés est l’arrivée du support des modèles animés au format FBX. Pas pour réorienter le produit vers le secteur Media&Entertainement, mais plutôt pour permettre d’améliorer les visualisations. Par exemple, en ajoutant un conducteur animé sur une maquette numérique automobile.
La version 7 met également l’accent sur le rendu : profondeur de champ, motion blur, bokeh, éclairage HDR poussé avec reflets et reflets spéculaires plus réalistes. Concrètement, au lieu de considérer que le light probe HDR est une sphère de rayon infini, il est possible de la projeter sur un hémisphère ou un cube (ajustable par l’utilisateur) qui seront utilisés pour générer les reflets.

Autres avancées : l’animation des plans de coupe, un mode « live » pour les présentations, l’ajustement interactif des points clés au banc de montage.
Nous avons pu assister à une démonstration des fonctions d’animation du logiciel, qui font appel à des contraintes basiques : squelette cinématique, LookAt. Un système simple mais qui permet de créer des animations tout à fait adaptées pour les modèles qui seront visualisés, comme on peut le voir ci-dessus avec un modèle de pelleteuse.
A noter également : l’intégration Iray est prévue, et arrivera d’ici la fin de l’année.

Rappelons pour finir que Lumiscaphe propose également un SDK, qui vise les prestataires et clients disposant de développeurs. Il permet de disposer des mêmes fonctions de visualisation que Patchwork 3D, tout en créant ses propres outils. De quoi coder en .NET/C++ des solutions maison : configurateur, borne de visualisation, comme dans la vidéo ci-dessous.
Ce SDK est proposé séparément de Patchwork 3D.

 

 

 

 

 

 

Création de contenus en réalité virtuelle : plusieurs approches

Laval Virtual avait mis en place cette année un espace dédié pour les sociétés spécialisées dans la création de contenus en réalité virtuelle : une excellente initiative.
Nous avons ainsi pu croiser l’équipe d’OKIO Studio, entreprise centrée sur les contenus audiovisuels narratifs.
OKIO Studio vise plusieurs marchés :
– les marques, avec la publicité (Jean-Paul Gaultier, Samsung, Engie…) ;
– la fiction, avec des projets de science-fiction, horreur, film noir ;
– les actualités et le journalisme, avec OKIO Report ;
– enfin, OKIO espère également pouvoir se développer sur le secteur du clip.
OKIO met au point ses propres rigs, et peut grimper jusqu’à une résolution de 6K par oeil. Après une naissance en 2013 et un travail de R&D durant l’année 2014 (rigs, spatialisation du son, mais aussi travail sur la narration), la start-up s’est lancée l’an passé et compte 7 personnes.

OKIO est en fait issu du rapprochement d’Antoine Cayrol & Pierre Zandrowicz (FatCat Films, Premiere Heure) et Lorenzo Benedetti (Studio Bagel, Canal +). Antoine Cayrol nous a expliqué le choix de lancer une entreprise nouvelle, plutôt que d’en faire (par exemple) une filiale de FatCat Films : d’une part, les investisseurs ne sont pas les mêmes. D’autre part, il s’agit d’un choix de positionnement face aux clients : en créant une entité neuve spécialisée en réalité virtuelle, le client n’est pas « perdu », il se trouve face à une offre claire. Ce qui n’est pas forcément le cas d’un studio classique qui ajouterait la VR à une longue liste de services.

Un des projets les plus notables d’OKIO Studio : I Philip, un court-métrage de science-fiction réalisé par Pierre Zandrowicz. Le film met en scène Phil, un androïde calqué sur Philip K. Dick.
Soin particulier apporté à la narration, son spatialisé, regards et la gestion des cuts : l’équipe a su faire en sorte de ne jamais perdre le spectateur, qui sait toujours où se situe l’action.
Le projet va arriver sous peu sur les différents casques de réalité virtuelle. Comme il est coproduit par Arte, il sera gratuit en France, Allemagne et dans les pays du Benelux. Aucune excuse, donc, pour ne pas y jeter un oeil.

 

 

 

Virtual Reality > Birdy King Land – Trailer from Virtual by Backlight on Vimeo.

 

Plus loin, nous avons échangé avec Virtual by Backlight, filiale de Backlight Studio centrée sur la réalité virtuelle. Un choix intéressant, puisqu’il est intermédiaire entre la création d’une entité totalement nouvelle (comme l’a fait OKIO Studio) et le simple ajout de l’offre VR au sein d’un studio, sans mise en avant particulière.
Virtual by Backlight s’appuie notamment sur Unity et Unreal Engine pour proposer une offre complète autour de la VR : écriture, réalisation, pré-production/production, développement. Leur coeur de marché : la publicité, les projets de commande.

A titre d’exemple, on évoquera Birdy King Land, un projet qui avait fait forte impression lors de son lancement et a permis une bonne autopromotion. Virtual by Backlight a aussi travaillé pour l’UIMM (Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie) avec un ride immersif destiné aux jeunes diplômés. Autre projet notable, un ride pour MSD / Merck sur un traitement contre le mélanome (cancer de la peau et des muqueuses) : le résultat est impressionnant tout en étant très didactique.

Virtual by Backlight et OKIO Studio permettent de dégager plusieurs positionnements face aux clients : création d’une entité distincte, filiale ou service supplémentaire au sein d’une offre, choix du nom, les stratégies sont multiples.

 

Virtual by Backlight – Showreel 2015 from Virtual by Backlight on Vimeo.

 

 

Laval Virtual

 

Nous avons également rencontré l’équipe d’Open suit VR, qui n’est pas une entreprise mais un projet open hardware et open source de combinaison pour la réalité virtuelle. Le concept : des zones vont entrer en vibration (avec plusieurs intensités possibles) en fonction du contexte. L’idée est donc de ressentir physiquement un coup virtuel, du vent, etc.

Encore à l’état de prototype, le projet coûte moins de 150€ à réaliser soi-même ; le système est sans fil (liaison Bluetooth) et dispose d’une bonne autonomie, entre 1 et 5h selon l’application.

Pour ceux qui voudraient en savoir plus, il faudra encore un peu de patience, le temps que l’équipe finalise le prototype et le site.

 

Open Suit VR

 

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