Mise à jour du 27 avril 2022 : lors de la publication du test, nous ne disposions pas encore du tarif. Asus a cependant commencé à lancer la gamme, avec un modèle aux caractéristiques inférieures lancé à un tarif promotionnel de 2270€TTC (il passera ensuite à 3100€). Il est notamment disponible chez Darty ou à la Fnac (liens non affiliés, non sponsorisés).
Publication initiale le 4 avril 2022.
En ce printemps 2022, nous vous proposons un nouveau test matériel avec un ordinateur portable destiné au secteur créatif, tout droit issu de la gamme ProArt StudioBook d’Asus.
La promesse : une configuration musclée, un écran OLED de qualité, et quelques bonus comme une molette destinée à vous faciliter la vie.
Pour les personnes les plus pressées, la vidéo-ci-dessous vous donnera un résumé en moins de 3 minutes. L’article situé juste après détaille davantage les choses, notamment côté benchmarks.
Conditions de test : l’ordinateur testé est un exemplaire de prêt.
Progiss, partenaire de 3DVF, n’est pas revendeur de ce produit.
Table des matières
Design
Le 5600Q arbore une couleur noire et des lignes assez sobres et classiques. Le chassis disposes de nombreuses aérations, ce qui n’est pas une surprise vu les caractéristiques techniques.
On appréciera le fait qu’Asus, avec sa gamme ProArt, évite le réemploi d’un design gaming un peu criard : un point rencontré chez d’autres constructeurs et qui donne un look moins « pro ».
Seul écart à cette sobriété : un logo ProArt au dos de l’écran.
Un regret cependant : Asus promet un revêtement anti-traces de doigts, en pratique ce n’est pas tout à fait le cas. Vous pouvez d’ailleurs en voir sur la photo ci-dessous après de multiples manipulations. Ne jetez donc pas tout de suite votre tissu microfibre.
Sous le clavier, on note un « ASUS Dial » (également parfois appelée « DialPad » par Asus) : une molette cliquable sur laquelle nous reviendrons.
Caractéristiques techniques
Voici la fiche technique du 5600Q d’Asus :
- Processeur Ryzen 9 5900HX 3.3GHz (8 coeurs et 16 threads) ;
- GeForce RTX 3070 ;
- Windows 10 Pro (pouvant être mis à jour vers Windows 11 Pro) ;
- 2To d’espace sous forme de deux SSD PCIe de 1To en RAID 0 ;
- 32 Go de RAM DDR4 ;
- Ecran 16/10 OLED 16 pouces 4K (3840 x 2400) avec certification HDR TrueBlack 500 (550 nits), temps de réponse 0,2s. 100% DCI-P3, homologation Pantone ;
- Webcam HD avec prise en charge de Windows Hello, obturateur permettant de masquer la caméra ;
- Lecteur d’empreintes intégré au bouton on/off ;
- Encoche de sécurité Kensington pour antivol ;
- haut-parleurs ;
- Wi-Fi 5(802.11ac)+Bluetooth 5.0 (Dual band) 2*2
- 2x USB 3.2 Gen 2 Type A ;
- 2x USB 3.2 Gen 2 Type-C ;
- HDMI 2.1 ;
- RJ45 Gigabit Ethernet : un point à souligner, étant donné le nombre de concurrents qui suppriment ce port et considèrent que le Wi-Fi suffit ;
- prise jack 3,5mm ;
- lecteur de carte SD Express 7.0 :
- prise d’alimentation secteur.
- Poids : 2,4Kgs ;
- 36.20 x 26.40 x 1.99 ~ 2.14 cm.
Il s’agit très logiquement d’un ordinateur s’appuyant sur la plateforme NVIDIA Studio : pour rappel, l’idée derrière cette initiative de NVIDIA est d’optimiser à la fois matériel et logiciel pour les usages créatifs, qu’il s’agisse d’ordinateurs portables comme ici ou de stations classiques.
Cette initiative se déploie jusque dans les drivers, NVIDIA proposant des drivers Studio en parallèle des GameReady plutôt tournés vers le gaming : les drivers Studio sont mis à jour moins fréquemment mais subissent plus de tests avec les outils créatifs (d’où, en théorie, moins de plantages) et optimisés pour un usage multitâches : vous n’y gagnerez pas en performances brutes, mais ces drivers permettent selon NVIDIA plus de fluidité lors de la bascule d’un outil à l’autre.
Nous avons utilisé lors de nos tests le dernier driver Studio en date.
De multiples variantes sont évidemment disponibles, et les ProArt Studiobook existent aussi en déclinaison Intel : on se reportera au site d’Asus pour en savoir plus.
Dans l’ensemble, pas grand chose à redire à ce stade. Le ProArt StudioBook 16 OLED n’est pas un poids plume, mais c’est une contrepartie logique à ce niveau de performances et pour un produit pensé pour être transportable, plus que pour un usage mobile constant.
La partie sécurité (obturateur de webcam, dispositifs biométriques) est un bon point. On apprécie aussi de disposer de multiples ports USB type A et C.
On note l’absence de Wi-Fi 6 sur cet exemplaire de test, mais certaines variantes du produit en proposent. Petit regret esthétique, l’entrée d’alimentation au milieu du côté gauche : nous aurions préféré la voir davantage vers l’arrière pour que le câble soit moins visible lorsque l’ordinateur est branché sur secteur.
Côté stockage, ce 5600Q dispose de 2To d’espace (jusqu’à 4To sur d’autres modèles) sous forme de deux SSD PCIe de 1To en RAID 0 : de quoi notamment disposer de performances généreuses en lecture séquentielle, comme le montre notre test.
Le choix d’un lecteur de cartes SD Express est à double tranchant : d’un côté, Asus a fait voulu se tourner vers le futur avec le format SD Express qui est voué à se répandre et permettra des transferts très haut débit (985Mo/s).
Revers de la médaille : si vous disposez de cartes SD UHS-II, assez répandues, le lecteur ne les gère qu’en UHS-I : vos transferts se feront à 90Mo/s maximum environ, pas aux 300Mo/s théoriquement permis par vos cartes SD.
Démontage
Une série de vis permet de démonter la partie inférieure du chassis et d’accéder aux entrailles de la machine, afin d’intervenir sur la RAM (non soudée : un très bon point) et le stockage M.2.
L’ouverture du chassis ne pose aucun problème, on veillera juste à utiliser un outil en plastique conçu pour l’ouverture d’appareils électroniques (ici, de la marque iFixit) pour faciliter le démontage et éviter les rayures.
On accède ainsi à l’ensemble des éléments susceptibles d’être mis à jour ou remplacés, ainsi qu’aux ventilateurs pour un éventuel dépoussiérage : rien à redire !
Clavier, trackpad
Cet Asus 5600Q dispose d’un clavier relativement classique : bonne sensation tactile, rétro-éclairage avec plusieurs niveaux d’intensité. Un pavé numérique est présent.
Le trackpad est relativement large, et dispose de trois boutons : ce troisième bouton pourra être utile dans les logiciels 3D.
MyASUS : quelques fonctions annexes
L’ordinateur est fourni avec la solution logicielle MyASUS, qui apporte diverses fonctionnalités : gestion de la batterie, paramétrage du Wi-Fi (selon le type de tâche à privilégier) suppression des bruits ambiants captés par le micro grâce à une IA (une fonction similaire à ce que propose l’outil gratuit NVIDIA BroadCast, qui vise les streamers mais peut tout à fait servir pour vos visioconférences). Petite spécificité appréciable, en revanche : MyASUS filtre aussi les bruits ambiants pour le son entrant, ce qui est utile si les personnes avec qui vous discutez se trouvent en environnement bruyant et n’ont pas activé de filtre de leur côté.
ProArt Creator Hub : trois profils de performances
Plus intéressant que MyAsus, l’outil ProArt Creator Hub permet de garder un oeil sur l’usage de votre machine, d’ajuster le profil de refroidissement et performances (Standard, Performance, Pleine Vitesse) selon que vous vouliez privilégier les performances pures ou le confort sonore.
Le ProArt Creator Hub propose d’autres fonctions de calibration et raccourcis, que nous verrons plus loin.
Un écran OLED pour vous en mettre plein la vue
Le ProArt StudioBook 5600Q comporte un écran 16/10 OLED 16 pouces 4K (3840 x 2400) avec certification HDR TrueBlack 500 (550 nits). Asus promet également un temps de réponse de 0,2s, une gamme de couleurs 100% DCI-P3.
Dès l’allumage de la machine, l’OLED se fait remarquer : les noirs profonds sont un vrai plaisir, les couleurs aussi. L’écran arrive précalibré (avec un Delta-E moyen de 1,79) mais nous avons évidemment effectué une recalibration et testé l’écran.
L’application ProArt Creator Hub évoquée plus haut propose justement un outil de calibration intégré, mais uniquement compatible avec les sondes X-Rite i1Display et ne proposant pas autant de paramètres et rapports que l’application X-Rite dédiée.
Nous donc utilisé l’outil fourni avec la sonde, en optant pour une balance des blancs et une luminosité classiques : lumière du jour, 120nits (cd/m²). L’écran étant HDR, la luminosité par défaut est assez élevée, et nous sommes descendus à 60% du maximum.
Les résultats sont très bons du côté de la colorimétrie.
En ce qui concerne l’uniformité, elle reste généralement sous les 5% sur les blancs et gris moyens, avec un écart plus important sur le coin inférieur droit de l’exemplaire testé, ainsi que sur la partie gauche pour les gris foncés.
Autonomie
Pour tester l’autonomie, nous avons voulu nous placer dans le scénario suivant : utilisation 3D lourde, avec Wi-Fi activé (mais non sollicité).
Nous avons fait appel à l’outil PCMark en mode test d’autonomie « gaming » : ce test consiste à faire tourner en boucle la démo 3D temps réel du benchmark Fire Strike en boucle jusqu’à épuisement des batteries.
Dans ces conditions, la machine a tenu à peine plus d’une heure, un score assez classique sur les ordinateurs du même marché : le rêve de pouvoir faire du jeu intensif ou de l’édition 3D en mobilité et sans prise, durant des heures, est encore lointain.
Asus Dial : un bouton pour les contrôler tous
Gadget ou vraie utilité ? La molette crantée et cliquable Asus Dial peut laisser perplexe au premier abord, ce genre de fonction bonus n’étant pas toujours utilisée par les artistes.
A l’usage, la molette est assez confortable, avec un bon retour tactile. Des paramètres prédéfinis sont présents, en particulier pour les outils Adobe. Il est évidemment possible de personnaliser le tout en ajoutant vos propres raccourcis.
Un regret toutefois : il n’est possible d’entrer que des raccourcis clavier classiques, pas des macros plus poussées. Certains claviers gaming proposent en effet des fonctions avancées qui permettent d’inclure non seulement des combinaisons de touches mais aussi des séquences de touches, actions à la souris, etc. Un usage de niche mais toujours appréciable.
Tests CPU
Terragen (rendu CPU)
Le Benchmark Terragen s’appuie sur le rendu d’une scène 3D complexe avec un canyon et de la végétation créée avec SpeedTree. Il sollicite uniquement le CPU.
Les deux cores supplémentaires par rapport au 10850H d’un test précédent apportent sans surprise un gain considérable, de l’ordre de 30% en mode standard.
Le temps de rendu doit être le plus bas possible | Ryzen 9 5900HX (Asus ProArt StudioBook 5600Q) Mode Standard | Ryzen 9 5900HX (Asus ProArt StudioBook 5600Q) Mode Performance | Ryzen 9 5900HX (Asus ProArt StudioBook 5600Q) Mode Pleine Vitesse | Intel Core i7 10850H (HP ZBook Create G7) | Intel Core i7-9750H (MSI WS75 9TL, Gigabyte Aero 15 pouces) |
Score | 8 minutes 3s | 7 minutes 27s (-7%) | 7 minutes 21s (-9%) | 11 minutes 22s | 14 minutes 10s |
Blender (CPU)
Le Benchmark Blender s’appuie sur une série de scènes pouvant être rendues en CPU ou GPU. Commençons par les scores CPU :
Blender Benchmark V3.1.0 Ryzen 9 5900HX (Asus ProArt StudioBook 5600Q) | Mode Standard | Mode Performance | Mode Pleine Vitesse |
Monster | 89.82 | 96.38 (+7%) | 97.66 (+9%) |
Junkshop | 55.16 | 58.22 (+5.5%) | 58.65 (+6%) |
Classroom | 41.48 | 44.25 (+7%) | 45.38 (+9%) |
Les précédents tests matériels publiés sur 3DVF ayant été faits avec une version plus ancienne de Blender et du Benchmark, rappeler leurs scores ne serait pas pertinent. En revanche ces nouvelles valeurs permettent de donner une idée de l’écart de performances selon le mode de refroidissement choisi, et vous permettront de comparer cette machine avec votre matériel actuel.
CineBench R23 (CPU)
CineBench, édité par Maxon, teste les performances via du rendu CPU. Là encore, le mode Performance apporte un boost appréciable.
Ryzen 9 5900HX (Asus ProArt StudioBook 5600Q) | Mode Standard | Mode Performance | Mode Pleine Vitesse |
CineBench R23 | 12134 | 13374 (+10%) | 13608 (+12%) |
V-Ray Benchmark
Mode Standard | Mode Performance | Mode Pleine Vitesse | |
V-Ray | 8871 | 9590 (+8%) | 9788 (+10%) |
Bilan CPU
Les 8 coeurs du Ryzen 9 5900HX permettent d’obtenir de bons résultats. Les tests montrent par ailleurs que le mode Performance a de l’intérêt, avec un gain réellement mesurable. Le mode Pleine Vitesse a par contre un impact à peine supérieur.
Tests GPU
3DMark (3D temps réel)
RTX 3070 Asus ProArt StudioBook 5600Q Mode Standard | RTX 3070 Asus ProArt StudioBook 5600Q Mode Performance | RTX 3070 Asus ProArt StudioBook 5600Q Mode Pleine Vitesse | GeForce RTX 2070 Max-Q (HP ZBook Create G7) | |
Time Spy | 8110 | 9291 (+15%) | 9327 (+15%) | 6186 |
Port Royal | 4987 | 5705 (+14%) | 5737 (+15%) | 3620 |
Le gain en performances est de 30 à 40% par rapport à la RTX 2070 en mode standard, et évidemment supérieur en mode Performance.
Neon Noir (raytracing temps réel)
GeForce RTX 3070 Asus ProArt StudioBook 5600Q Mode Standard | GeForce RTX 3070 Asus ProArt StudioBook 5600Q Mode performance | GeForce RTX 3070 Asus ProArt StudioBook 5600Q Mode Pleine Vitesse | HP ZBook Create G7 (GeForce RTX 2070 Max-Q) | Gigabyte Aero 15 pouces (GeForce RTX 2080 Max-Q) | |
1920×1080 | 8509 | 9423 (+11%) | 9488 (+11.5%) | 6549 | 7653 |
La 3070 affiche +30% par rapport à une RTX 2070, +11% par rapport à une RTX 2080 en mode Standard.
Blender (rendu GPU)
Blender Benchmark V3.1.0 Ryzen 9 5900HX (Asus ProArt StudioBook 5600Q) | Mode Standard | Mode Performance | Mode Pleine Vitesse |
Monster | 1296.48 | 1362.99 (+5%) | 1362.29 (+5%) |
Junkshop | 744.03 | 765.98 (+3%) | 765.23 (+3%) |
Classroom | 653.41 | 684.75 (+5%) | 683.2 (+4.5%) |
On note ici que le mode Pleine Vitesse n’apporte strictement rien par rapport au mode Performance (la différence est dans la marge d’erreur de ce type de test).
OctaneBench (rendu GPU avec RTX)
Nous utilisons la version 2020.1.5 du benchmark (dernière en date), qui s’appuie sur du rendu GPU. RTX est activé.
Mode Standard | Mode Performance | Mode Pleine Vitesse | |
OctaneBench 2020.1.5 | 319.34 | 336.77 (+5.5%) | 337.71 (+6%) |
V-Ray
Mode Standard | Mode Performance | Mode Pleine Vitesse | |
V-Ray GPU CUDA | 912 | 962 (+5.5%) | 962 (+5.5%) |
V-Ray GPU RTX | 1364 | 1415 (+4%) | 1406 (+3%) |
A ce stade, il devient clair que le mode « Pleine Vitesse » apporte un gain de performances négligeable sur les performances GPU.
Tests CPU & GPU
Nous poursuivons avec quelques outils s’appuyant sur l’ensemble de la machine effectués sous Photoshop, Premiere Pro, DaVinci Resolve.
DaVinci Resolve – PugetBench (CPU, GPU)
L’équipe de Puget Systems (revendeur de solutions matérielles et logicielles, avec un positionnement semblable à notre partenaire Progiss mais basé aux USA) propose plusieurs benchmarks que vous pouvez télécharger gratuitement, destinés aux logiciels Adobe (Photoshop, Lightroom Classic, Premiere Pro, After Effects) et à DaVinci Resolve.
L’intérêt de leurs benchmarks est qu’en s’appuyant sur des tâches variées et scriptées, ils peuvent donner un score global sur les outils, et non pas centrés sur des actions précises comme l’export d’une grosse vidéo.
Revers de la médaille, ces benchmarks nécessitent de configurer les logiciels en anglais, de même que l’OS, et peuvent avoir quelques difficultés de fonctionnement si vous avez personnalisé l’interface ou ajouté des plugins tiers. Par exemple, le benchmark After Effects simule des clics pour certaines opérations, et ne fonctionnera pas si l’interface a été réagencée de façon importante.
Nous commençons avec un test sous la solution de montage vidéo et VFX Resolve Studio.
Mode Standard | Mode Performance | |
PugetBench for Resolve Studio | 1077 | 1207 (+12%) |
Premiere Pro – PugetBench
Nous poursuivons les tests avec Premiere Pro d’adobe.
Mode Standard | Mode Performance | |
PugetBench for Premiere Pro | 657 | 683 (+4%) |
Photoshop – PugetBench (CPU, GPU)
Sous Photoshop, enfin, Ryzen 9 5900HX, le stockage rapide et la GeForce RTX 2070 pulvérisent totalement le HP ZBook Create G7 testé fin 2020 : +50 à +60% selon le mode de refroidissement.
Mode Standard | Mode Performance | HP ZBook Create G7 Intel Core i7 10850H à 2,70GHz (6 cores) GeForce RTX 2070 Max-Q | |
PugetBench for Photoshop | 976 | 998 (+2%) | 638 |
Performances – Bilan global
Notre GeForce RTX 3070 montre ses muscles face à la génération précédente, et distance à la fois la GeForce RTX 2070 et la RTX, 2080.
Côté processeur, les 8 cores du Ryzen 9 5900HX se font sentir pour les usages parallèles comme le rendu.
Tout ceci n’a évidemment rien de surprenant et confirme surtout qu’Asus a bien géré le refroidissement de sa machine, dont les performances ne s’effondrent pas en charge.
Le mode de refroidissement par défaut est relativement silencieux et suffit parfaitement à de nombreux usages.
Le mode Performance apporte des gains très variables allant d’un impact insignifiant à +15% selon l’usage. A vous de voir si vous souhaitez privilégier le silence, les performances systématiques, ou bien si vous préférez basculer d’un mode à l’autre selon vos tâches.
En revanche, le mode Pleine Vitesse apporte un gain négligeable par rapport au mode Performance, en GPU comme en CPU, tout en générant un bruit digne d’un avion au décollage : cette option n’aura strictement aucun intérêt pour l’immense majorité des cas, et on en vient à se demander pourquoi Asus propose ce mode.
Températures
Comme pour le HP ZBook Create G7, le but ici est de tester le confort extérieur, et de vérifier si le chassis ne devient pas trop chaud sous vos mains.
Le ProArt StudioBook 5600Q s’appuie sur deux ventilateurs et une série de caloducs/radiateurs qui évacuent la chaleur sur les côtés, l’arrière et le dessous de la machine.
En sollicitant le CPU ou le GPU, par exemple avec le stress test Furmark ou les benchmarks ci-dessus, les températures sont maîtrisées : de 30 à 35° sur la zone d’appui des mains (température ambiante de l’ordre de 20°). Un résultat logique puisque cette zone héberge la batterie : l’essentiel de la chaleur se situe vers le haut du chassis, près du CPU, du GPU et des caloducs.
Nos tests montrent également très bien les flux d’air chaud en sortie de la machine.
Conclusion
Le ProArt StudioBook 16 OLED 5600Q est un beau produit : l’écran OLED et ses noirs profonds sont un régal. La molette Asus Dial a un vrai intérêt, que ce soit dans les outils créatifs ou pour ajuster rapidement la luminosité en passant d’un travail de retouche d’image à un jeu vidéo supportant le HDR. On aurait aimé plus de raccourcis prédéfinis, mais il est possible d’en rajouter à loisir.
Côté matériel, les performances suivent et la configuration est bien pensée dans l’ensemble. On apprécie notamment le stockage Raid 0, les petits détails comme le lecteur d’empreintes, le cache sur la webcam qui peuvent faire la différence par rapport à d’autres produits similaires.
On pourra tout juste regretter certains choix comme le lecteur SD Express sans support des cartes SD UHS-II, le mode de refroidissement Pleine Vitesse sans intérêt.
Il nous est difficile d’apporter un avis définitif sur le produit : le modèle américain que nous avons testé n’est pas encore disponible de façon effective en France, et nous n’avons donc pas de tarif permettant d’estimer un rapport qualité/prix.
Nous vous conseillerons du coup de surveiller les annonces Asus à ce sujet. Quoiqu’il en soit, avec le bon positionnement tarifaire, le ProArt StudioBook 16 OLED 5600Q sera un très bon produit.
Mise à jour : comme indiqué en introduction, une variante (moins puissante) de cet ordinateur portable a été lancé en France depuis la publication de l’article, à un tarif promotionnel de 2270€TTC (il passera ensuite à 3100€). Il est notamment disponible chez Darty ou à la Fnac (liens non affiliés, non sponsorisés).
Pour plus d’informations, on consultera la page officielle ProArt StudioBook 16 OLED (H5600/AMD Ryzen 5000 series) chez Asus.
2 commentaires
Par contre ce n’est pas tout à fait la même config, la 3070 est remplacée par une 3060, le raid SSD n’est plus là..
Donc peut être qu’il est moins cher mais il n’aura pas du tout les perfs de l’article.
Très bonne remarque, nous venons de rectifier l’article en précisant clairement qu’il s’agit d’une variante moins puissante : merci !
Asus devrait sans doute lancer différents modèles au fur et à mesure, il va donc falloir surveiller les annonces… Et les stocks : celui qui a été lancé est déjà indisponible.