THE GRAND MASTER – Isabelle Perin-Leduc – Superviseur VFX – Buf


Que peux-tu nous dire sur la création du train de la gare ?

 


Isabelle Perin-Leduc : La gare et le train (à l’arrêt) ont été filmés. Comme il n’était pas possible de tourner avec le train en mouvement, nous avons refait le train en 3D pour pouvoir l’animer et lui faire quitter la gare.

 


Pour qu’il corresponde au mieux au train filmé dans la continuité, nous lui avons redonné cet aspect vieilli et un peu cabossé.

 


Les interactions avec le décor ont été particulièrement soignées, la partie basse métallique étant assez brillante et réfléchissante. Nous avons également prêté une attention particulière aux détails d’habillage: le train est quasiment vide (peu de personnages à l’intérieur, rideaux tirés et seulement quelques fenêtres allumées).

Pour la mise en place des plans, nous avons intégré les acteurs filmés sur fond vert dans le décor. Pour cela nous avions des passes à vide du décor que nous avons remappées sur le décor 3D pour ensuite le rendre avec le mouvement caméra des passes sur fond vert.

 

Les acteurs ont été filmés avec une lumière interactive (clignotante) symbolisant le passage du train. Nous avons fait correspondre ces lumières avec des fenêtres du train allumées et ajouté des flares.
Enfin, dans un souci d’intégration, mais également de continuité avec le début de la séquence, nous avons ajouté des fumées.



 

Comment avez-vous fait pour que la neige interagisse avec les personnages durant les séquences d’entrainement d’arts martiaux ?

 

 

Isabelle Perin-Leduc :  WKW tenait à ce que la tombée de neige corresponde à l’atmosphère des différentes séquences et vienne renforcer l’effet de puissance des coups pour les plans de combat.
Les plans étant filmés à différentes vitesses (24, 48, 72, 96 images/seconde), il fallait en tenir compte pour conserver une vitesse cohérente de tombée de neige.

 

Nous avons d’abord créé des scènes de chute de neige sans interaction pour chaque vitesse et réutilisables facilement selon nos besoins (plans sans interaction, premiers ou arrière-plans).
Ensuite, pour tous les plans avec des interactions, nous avons utilisé des personnages animés en 3D pour calculer des simulations de neige réagissant en fonction des mouvements des acteurs.

 

 



Y a-t-il quelques effets invisibles dont tu pourrais nous parler ?


Isabelle Perin-Leduc : Nous avons travaillé sur quelques effets particuliers tels que casser une fenêtre du train, changer le logo de la compagnie ferroviaire, couper les poils d’un chapeau (chapka), restaurer et ajouter du coton effilé, et effacer les câbles utilisés par les effets spéciaux lors des séquences de combat.

 



Propos recueillis par Vincent Frei

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