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Lighwave 10

Lightwave 10

 

 

 

 

 

Alors que Lightwave 10 vient de sortir, Jérémy Ringard aka NobrainNobrain, développeur logiciel et artiste 3D, mais aussi utilisateur de Lightwave, a accepté pour nous de se pencher sur l’annonce de Newtek.

 

Que nous réserve cette nouvelle version, et que valent les nouveautés ?

Lightwave 10

Vidéo du lancement de Lightwave 10

 

 

Le 13 décembre dernier, la société Newtek donnait une conférence de presse relative à la nouvelle mouture de son logiciel phare : Lightwave.

3DVF, toujours à l’affût de news pour satisfaire l’appétit insatiable de ses lecteurs était bien entendu sur le coup. Voici donc un petit compte rendu de la démonstration qui nous a été faite. Pour éviter aux infâmes rédacteurs habituels de s’étouffer avec leur venin, la rédaction de cet article a été confiée à votre serviteur, qui prendra soin de rester objectif. 😉

 

 

Situons d’abord le contexte : pour ceux qui ont suivi l’actualité de Newtek ces derniers mois, vous avez probablement entendu parler le Lightwave Core, qui constitue une refonte totale du logiciel visant à le replacer sur le devant de la scène, comme à la grande époque. Ce renouveau attendu est cependant encore en développement, et aucune date n’est encore avancée quant à sa sortie.

En attendant la finalisation de Core, Lightwave apparait donc une nouvelle fois sous la forme d’une nouvelle version, naturellement baptisée Lightwave 10.

Rob Powers, directeur technique sur Avatar (et plus récemment sur Tintin), récemment nommé vice-président de Newtek, nous a donc conviés à une démonstration des nouveautés de cette dixième édition du logiciel dont la sortie est attendue avant 2011.

Inutile de tourner autour du pot : Si Lightwave a toujours constitué un outil parfait pour le freelance de par son accessibilité financière, la qualité de son moteur de rendu natif et l’aspect complet de ses fonctionnalités, force est de constater qu’il avait un peu perdu de sa superbe auprès des studios. Lightwave avait en effet de plus en plus de mal à s’imposer au milieu de Maya et Max.

Lightwave 10 adopte donc ici une nouvelle stratégie : les nouvelles fonctionnalités proposées sont avant tout orientées vers l’intégration du soft au sein du pipeline d’une production. Ce n’est donc pas le graphiste lambda qui est visé par cette nouvelle version, mais bel et bien le studio de VFX.

 

Lightwave - utilisateurs

 

Voici donc un petit résumé la features-list :

Viewport Preview Renderer (VPR)

Pour ceux qui connaissent Lightwave, vous connaissez probablement le moteur de rendu Fprime (Worley labs). Pour les autres, il s’agit d’un moteur de rendu incrémental qui permet d’avoir un rendu quasi temps réel de la scène. Inutile d’insister sur le gain de productivité fourni par ce genre d’outil, qui nous offre une prévisualisation du lighting, de la GI, du shading et autres joyeusetés.

Newtek a donc rebondi sur cette idée en proposant le VPR. Désormais, le viewport permet de visualiser la scène raytracée telle qu’elle apparaitra au rendu. Ceci inclus naturellement le lighting, la GI, les réflexions/réfractions, le displacement, etc.

Bien entendu, l’affichage n’est pas aussi rapide que le viewport OpenGL classique, mais il semble offrir des performances tout à fait honorables (en tout cas bien suffisantes pour la prévisualisation d’une séquence), même sur des scènes assez massives en terme de volumétriques.

Parmi les caractéristiques qui différencient ce VPR d’un simple moteur de rendu, nous pouvons souligner qu’il offre en outre la possibilité d’activer l’overlay opengl. Concrètement, cela signifie que tous les items virtuels (bones, locators, cameras, lights) peuvent apparaitre dans cet affichage.

Pour ceux d’entre nous qui utilisent des écrans de très grande taille et les résolutions outrageuses qui vont avec, il est bien sûr possible de définir un facteur permettant de réduire la résolution de l’image calculée dans le VPR. C’est un détail, mais ça mérite d’être souligné.

 

 

Vidéo de présentation Lightwave : rigging, surfacing et VPR

 

 

 

Virtual Studio Tools

Il s’agit de la seconde nouveauté majeure de LW10. Cette fonctionnalité est dédiée à la navigation interactive dans la scène.

Pour les plus fortunés, cela signifie que l’utilisateur pourra tirer parti des cameras trackées de type InterSense VCAM (50.000$ si ma mémoire est bonne) : Prenez un cameraman, mettez le dans un environnement réel (une salle d’écrans verts par exemple), et pouf! tous ses mouvements seront retranscrits en temps réel dans le viewport de Lightwave.

Par exemple, pour le tournage d’un film full CG comme avatar, le studio pourra donc avoir recours aux bonnes vieilles méthodes de cadrage traditionnelles (l’équivalent de la performance capture, mais pour les caméras en somme).

 

Couplée au VPR, cette fonctionnalité donne alors au réalisateur un feedback visuel instantané de la scène qu’il est en train de filmer (là encore, on distingue clairement l’objectif de Newtek, qui est ici de se faire une place de roi dans le domaine de la prévisualisation en prod)

Pour les pauvres, les clochards et les petits studios, la même fonctionnalité est possible avec des périphériques plus abordables, en l’occurrence les dispositifs 3DConnexion.

 

 

Vidéo Newtek : virtual cinematography

 

 

 

Stereoscopic Features

La stéréoscopie est dans l’air du temps, c’est pourquoi LW10 est désormais doté de rigs caméras stéréoscopiques parallèles ou convergents. Ces rigs sont évidemment paramétrables, notamment concernant la distance de séparation des yeux (pour augmenter ou diminuer l’effet relief) et la position du point de convergence (pour gérer les effets de jaillissement)

Le viewport prend également en charge la stéréoscopie, en fournissant une prévisualisation temps-reel sous la forme d’anaglyphes. Là encore, les utilisateurs plus fortunés disposant d’un matériel permettant la diffusion d’image en relief verront leur installation reconnue par LW10, et pourront s’affranchir du système anaglyphique et des lunettes qui vont avec (au risque de perdre ce look « années 80 » d’enfer que procurent les lunettes à anaglyphes. Ils auront moins de succès auprès des femmes, et ce sera tant pis pour eux).

 

 

Vidéo Newtek : affichage interactif et outils de rendu, dont la stéréoscopie.

 

 

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