Nous vous avions présenté cet été Walter – Chap. 1 : The Gathering, court de fin d’études de Théo Dusapin, Clément Dartigues et Louis Marsaud à ECV Aquitaine. |
Nous vous proposons de revenir plus en détails sur ce projet au travail d’une interview de l’équipe. |
3DVF : Pouvez-vous nous parler de la genèse du projet ? La recherche du scénario a commencé vers mai 2012, Clément avait déjà dessiné dans un coin le personnage de Walter qui nous plaisait beaucoup et plusieurs autres histoires. Finalement la découverte du livre Fin de siècle 25:34 Photographes et notre voyage à Londres pour rejoindre Clément qui y était en stage a motivé notre choix définitif. On a vraiment aimé l’univers londonien et son esprit très underground et c’est ce qui nous a inspiré les décors et le personnage de Walter, un punk qui évolue dans un univers sombre et étriqué. |
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3DVF : Combien de temps a duré la conception du film ? Ce fût neuf mois de travail à temps plein, d’octobre à décembre les recherches graphiques, ainsi que le storyboard, animatique 2d, le début du layout 3d (qui a duré jusqu’à début mars), et commencé les modélisations des persos sur Zbrush. C’est vraiment à partir de février qu’on a commencé la production pure. |
Louis a passé beaucoup de temps sur la mise en place du setup de Walter pendant que Théo et Clément mettaient en place les scènes de décor et finissaient les personnages. On a ensuite fait intégralement l’animation du film pour voir ce qui marchait et ce qui ne marchait pas. Puis on s’est attaqué à rendre les plans, les FX et le compositing. |
3DVF : Quel était votre souhait sur ce projet ? C’était notre deuxième Projet à tous, Clément et Théo avaient réalisé l’an passé un court métrage dans un style plutôt cartoon et humoristique (Piok) quant à Louis c’était un rendu réaliste. On voulait changer d’univers et faire un projet plus sérieux. On a aussi réfléchi au format et on voulait quelque chose de diffèrent, on a donc pensé à faire un teaser, on voulait que les gens aient envie de découvrir la suite. Ce choix nous a aussi permis de travailler plus longuement la préproduction et pousser la technique à son maximum vu que le film allait avoir peu de plans. |
Piok, par Théo Dusapin et Clément Dartigues.
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3DVF : Pouvez-vous nous présenter l’équipe et nous parler du rôle de chacun sur le film ? L’équipe est composée de Clément Dartigues, Louis Marsaud et Théo Dusapin. Au début on a tous réfléchi et fait des recherches de design/Environnement/Props. Une fois la direction prise Clément s’est chargé des designs définitifs et du storyboard. On a vraiment poussé ensemble l’animatique 3D au maximum, on voulait pouvoir mettre a jour le film en permanence et facilement, on a dû avoir 5 versions du film avant de passer vraiment à la production. Clément s’est chargé de la création du personnage de Walter (modé, texturing, blendshape) modélisation du plan-séquence, plusieurs props, des matte paintings, de l’animation du plan-séquence, du compositing du plan-séquence, FX du plan-séquence ainsi que le plan final du film. |
Théo s’est occupé du CRS (modé, texturing, rigging) de plusieurs props, d’animation des cycles de courses des deux personnages, de l’animation et du compositing des 13 premiers plans et du FX pour les fusées. Louis s’est occupé du setup de Walter en développant un script d’autorig avancé ainsi qu’un système de physique pour gérer le manteau, plusieurs props, animation et compositing des plans de fin ainsi que du realflow pour les fluides. De temps en temps dans la salle de cours on pouvait entendre » Louis, à l’aide ! » et quelques instants plus tard un » LM » script était né pour nous sauver! |
3DVF : Quels outils avez-vous utilisés et pourquoi ces choix ? Nous avons utilisé : |
Nous avons aussi employé quelques plugins sous max (FumeFx, RayFire, SolidRock de Jérôme Prevost ainsi que plein d’autres petits scripts très utiles…) et sous after (sapphire, frishluft pour la Dof, normality, optical flare, particular et beaucoup de compositor link, très utile à la production). Un pipepline bien défini a été mis en place dès le début, cela nous a permis de commencer avec une animatique du film très basique et de la mettre à jour au fur et à mesure. Cette organisation nous a fait gagner beaucoup de temps. |