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Logorama

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3DVF – Est-ce que vous avez fait des développements spécifiques durant la production ?

MN : Les développements ont surtout concerné la gestion de foules ; dans la séquence de l’autoroute, on a pas mal de véhicules qui se déplacent ; ils ont été gérés avec un logiciel créé à Mikros, qui gère les voitures qui se doublent, se rabattent, etc. Il y a bien eu deux mois de développement là-dessus. Pour les plans serrés par contre, la gestion se faisait à la main.

3DVF – Avez-vous également travaillé avec des plug-in particuliers ?


MN : On a développé un outil pas forcément très impressionnant mais vraiment pratique, un outil de sauvegarde qui fait qu’on ne peut pas écraser les scènes qui existent déjà, il y a une incrémentation automatique.

Une fois que nous étions satisfaits d’une scène, nous pouvions publier la scène, qui servait au rendu. Et chaque fois que nous mettions à jour l’animation, le fichier de référence était lui aussi automatiquement mis à jour, ce qui permettait se savoir automatiquement au niveau du rendu ce qu’il y avait à faire. Là aussi on a travaillé deux mois sur cet outil.


Mais les outils internes à Maya ont eux aussi été fortement employés.


L’idée en se lançant dans le projet était surtout de conserver les acquis, ce que nous savions faire, et de ne pas réinventer la roue, de perdre des mois sur des développements inutiles…

 

Interview vidéo des réalisateurs, par Etapes.

 

 

3DVF – Concernant l’équipe Mikros, comment la réception de l’oscar a-t-elle été perçue ? Je pense par exemple à la reconnaissance que cela implique, et à ce que l’oscar a pu apporter pour Mikros par la suite…


MN : On est vraiment fiers. C’est en fait Nicolas Schmerkin, le producteur,  qui y a cru et qui a inscrit le film, je crois que personne chez nous n’y croyait vraiment, on a donc été très surpris ! Rien que de passer les présélections, avant la nomination, ça nous avait fait énormément plaisir ! Il y a seulement une vingtaine de sélectionnés…


Lors de la nomination, c’était vraiment la victoire pour nous, on ne pensait pas aller plus loin… En fait je n’ai même pas vu la cérémonie, c’est mon père qui m’a appelé en pleine nuit, à 4h du matin, pour m’annoncer qu’on avait eu l’Oscar !

On sait que l’on a un savoir-faire,  je pense qu’on a pu développer notre propre style, et on travaille maintenant à consolider tout ça, et pourquoi pas aller davantage vers le cinéma d’animation ou les séries, à moyen et long terme.

 

« Logorama the movie », on fonce tout de suite ! (rires). Mais je ne veux pas lancer de fausse rumeur, ce n’est a priori pas prévu.

 

 

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3DVF – Quels ont été les retours financiers ?


MN : Il faut bien comprendre que le projet n’a pas été conçu pour rapporter de l’argent au producteur… mais en même temps, c’est une bonne chose : si on avait gagné de l’argent sur le projet, juridiquement ça aurait été bien plus risqué, puisque ça voulait dire gagner de l’argent sur des marques dont on n’avait pas les droits, même si le fait d’utiliser le mode de la parodie rend le projet un peu « intouchable », et avec l’Oscar, on est plutôt « protégés ».

3DVF –  Au final, est-ce que le court a été perçu comme une œuvre « française » ? L’influence des films américains est très importante dans Logorama…


MN : Je pense justement que c’est ce qui a plu aux USA, le fait de reprendre les codes du cinéma US ; d’ailleurs, on est tous baignés dans cet univers. Je suppose que les français perçoivent ça comme un film américain, mais le traitement, je crois, est très français dans le sens où on a joué avec les limites, on a fait quelque chose que l’on avait théoriquement pas le droit de faire !

 

Autre interview des réalisateurs, cette fois par LeMonde.fr

 

 

3DVF : Une dernière question… Est ce que le logo de Mikros est dans le court, et si oui à quel moment ?

 

MN : Oui, il y est ! A la fin du film, dans les tous derniers plans ; tout est inondé, la caméra survole la scène, il y a quelques palmiers… Et le logo Mikros est présent en haut à gauche !

Ce qui est assez drôle au final, c’est qu’on s’est même fait « gronder » par les entreprises qui n’avaient pas leur logo !

 

Les réactions ont en fait été très positives, même chez McDonald’s ils ont apprécié…

On a aussi des retours nous disant que jamais ils n’auraient accepté de prêter leur logo si on leur avait demandé, mais qui a postériori sont très heureux de pouvoir montrer la présence de la compagnie dans le film !

 

 

Pour en savoir plus :

– Site de Logorama
– Site du collectif H5
– Site de Mikros Image ; à voir notamment, une interview vidéo de M. Nauzin par Levallois TV.

 

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