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Durant la conférence Crowded House: Advances in Crowd Simulation du SIGGRAPH 2023, nous avons pu découvrir trois présentations sur d’ambitieuses simulations de foules.
Des foules volumétriques pour les concerts de Whitney Houston
Tout d’abord, les studios Dimension Studio, Zero VFX et Redefine ont présenté un système de génération de foules à l’aide de vidéo volumétrique. Après une introduction couvrant leurs derniers défis comme Bohemian Rhapsody, le biopic sur Freddie Mercury et Queen, ils ont évoqué un autre biopic : Whitney Houston : I Wanna Dance With Somebody.
En effet, le film met en scène des concerts étalés sur une période de 40 ans, et avec des foules allant jusqu’à 70 000 personnes. Concrètement, l’équipe a utilisé une nouvelle approche pour gérer ces foules : au lieu de les simuler en 3D ou d’utiliser des éléments filmés en 2D, de la vidéo volumétrique a été employée. Chaque figurant a donc été capturé en 3D. Au total, près de 300 personnes ont ainsi été filmées, avec 1000 captures en 2K et 4K. Les sessions ont été faites avec des costumes et coiffures variés, afin de pouvoir ensuite disposer de figurants adaptés aux différentes époques représentées.
Cette approche volumétrique a l’avantage de permettre de disposer de figurants très réalistes et avec des performances nuancées, que l’on peut utiliser en cadrage rapproché, sans contrainte sur l’angle de vue. Pour plus d’informations, on pourra consulter une interview autour de ce projet chez Before & Afters. Vous trouverez également ci-dessous un breakdown des effets de ce projet.
Notez que la vidéo volumétrique était déjà à l’honneur avant cette conférence, avec l’annonce du nouveau système Holosys+ justement destiné à la captation de vidéo volumétrique.
Les secrets d’Elementaires, des studios Pixar
Place ensuite à Pixar, et son film d’animation Elémentaire. Le film se situe dans un monde dans lequel les personnages sont en air, terre, feu et eau. L’équipe a mis en place un pipeline de personnages reposant sur Houdini Engine, s’appuyant sur des caches de simulations. Il a aussi fallu étendre le pipeline de foules du studio afin d’approximer certaines déformations à l’aide de blendshapes. Le tout a permis d’animer, déformer, rendre des foules malgré le nombre incalculable de voxels impliqués.
Une publication chez Pixar donne plus de détails.
Avalonia : un chaos de créatures
Enfin, les studios d’animation Disney nous ont présenté les méthodes qui ont permis de gérer les foules du film d’animation Avalonia (disponible sur Disney+), à la fois en arrière et premier plan. L’équipe a présenté ses nouveaux outils internes pour gérer les foules, mais aussi des optimisations de pipeline : il faut dire qu’avec 65 millions d’éléments constituant les foules du film, la tâche était immense.
