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Après avoir annoncé un accord de principe et la fin des piquets de grève, la Writers Guild of America (syndicat des scénaristes américains) annonce désormais que la version formalisée de l’accord a été finalisée. Autrement dit, il ne reste plus désormais qu’à faire ratifier l’accord par les membres de la guilde, ce qui ne devrait être qu’une formalité.
La conséquence immédiate de cette annonce est une fin de la grève dès aujourd’hui, mais aussi la publication de l’accord complet (très long) et d’une version condensée.
En bref : les studios ont cédé à l’essentiel des revendications du syndicat, et les scénaristes ont donc remporté le bras de fer.
Premier point majeur, la rémunération. L’accord prévoit notamment une hausse des « residuals » (les sommes perçues après la sortie d’une oeuvre) pour le streaming hors des USA, des bonus si les films et séries rencontrent un succès notable sur les plateformes (visionnage par au moins 20% des abonnés dans les 90 jours suivant la sortie).
Concernant les IA, une protection forte est mise en place. Leur usage est autorisé, mais encadré : un studio ne peut pas forcer un scénariste à utiliser une IA, par exemple. En outre, dans le cas où une IA serait utilisée dans le processus d’écriture aux côtés d’un scénariste (par exemple pour retravailler un script), l’humain restera considéré comme unique auteur. Le but de cette clause étant de faire en sorte que les scénaristes ne soient pas moins rémunérés si une IA est employée.
Enfin, l’accord exclut l’utilisation des scripts créés par les scénaristes humains pour entraîner les IA.
Un résumé plus exhaustif est disponible en ligne.
Si la grève des scénaristes prend fin, ce n’est pas pour autant la fin du mouvement social en cours dans le milieu du divertissement. En ce qui concerne la grève des acteurs, les négociations continuent. Notons que le syndicat SAG-AFTRA envisage ouvertement d’étendre la grève du côté des doubleuses et doubleurs de jeu vidéo, si les échanges en cours venaient à échouer.
