Pôle 3D : les pépites d'animation 3D de la promotion 2023 !

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Il y a quelques jours, nous avons fait un saut du côté de l’école Pôle 3D pour découvrir leurs nouveaux films de 3ème et 5ème année.
Ces projets sont-ils du même niveau que les films des années précédentes, comme Les Larmes de la Seine et Migrants, qui ont connu un fort retentissement international ? La réponse dans la suite de l’article !

S’il est encore trop tôt pour vous montrer les films complets, nous vous dévoilons ici quelques images de ces courts métrages et notre ressenti.

Pôle 3D – Master 2 : une qualité impressionnante

Les élèves de Master 2 nous ont présenté les films venant parachever 5 années d’études. Point très appréciable, les styles visuels des trois films n’avaient rien à voir entre eux : on sent que les équipes ont pu partir dans des directions très différentes.

Au 8ème Jour : un monde tissé va faire face à une terrible menace… L’équipe du film explore ici l’impact de l’homme sur le monde qui l’entoure via une approche très stylisée. Un projet qui rappelle Migrants, sorti de la même école et sur lequel nous vous avions proposé une interview. L’équipe a néanmoins su trouver sa propre voie, que ce soit en termes de style et de message. De quoi décrocher une mention du jury.
On soulignera l’impressionnant travail technique accompli pour créer cet univers et ses créatures.

Ny Fiaran’i Dada : ce film s’inspire des souvenirs de famille du réalisateur, Jeremy Andriambolisoa. Son équipe et lui ont mis en scène Madagascar et le parcours de deux frères passionnés par les voitures. Le tout avec un rendu s’inspirant du fauvisme. Nous avons beaucoup apprécié la démarche artistique totalement cohérente : l’équipe a opté pour des dialogues en malgache et s’est associée au musicien Dimby Randriamanga pour la bande son.

Stabat Mater, dernier des trois films de 5ème année, a reçu les félicitations du jury. Il faut dire que cette histoire suivant un sculpteur et sa création a de quoi séduire, que ce soit sur le fond et la forme. Au menu : animation inspirée de la stop-motion, rendu réaliste qui n’hésite pas à jouer sur la surexposition, double plan séquence, jeu de cadrage. Une expérience visuelle et musicale qui a su nous conquérir.

Pôle 3D – Licence 3 : des propositions variées, la 3D déconstruite nous séduits

Les élèves de l’école réalisent également des films en fin de 3ème année, à l’issue de leur Licence Cinéma Animation 3D. Les projets sont donc évidemment moins aboutis que ceux créés en Master Cinéma Animation 3D, mais méritent souvent le détour.

Huma, pour commencer, nous proposait un voyage assez contemplatif entre nature, construction et réflexion sur le transhumanisme.

The Last Drop s’intéressait à notre soif insatiable de pétrole et à l’impact de la pollution. Une pluie aux surprenants effets vient bouleverser le quotidien d’une zone urbaine. Le tout dans un style très « jouet ».
Le film a obtenu une mention du jury.

Kafarnaum nous a emportés dans un tourbillon mécanique et métaphorique, au coeur d’un univers sombre. Un étrange carnaval qui cache une démarche introspective, avec un twist qui a su nous prendre de court.

Ideal, pour finir, a reçu une mention du jury pour son audace. Et pour cause : l’équipe, menée par Mathilde Nicolas, nous a proposé ici un court métrage très atypique, entre relecture de Baudelaire et « 3D cassée ». Des visuels déconstruits, des animaux faits de cubes, de l’animation volontairement chancelante : le concept est fort, très décalé et a clivé le jury, provoquant l’adhésion de certaines personnes, le rejet d’autres.
En ce qui nous concerne, cette approche a fonctionné : nous y avons un peu retrouvé l’esprit et le ressenti des expérimentations des années 90, quand le salon Imagina mettait en lumière des images fascinantes, devant se plier aux limitations techniques mais faisant preuve d’une créativité folle.
Le film aura sans doute un joli parcours en festival, dans les sélections les plus éclectiques.