Namoo
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NewImages Festival : avec Namoo, Baobab Studios a-t-il su nous séduire ?

Dans le cadre du NewImages Festival, qui se tient jusqu’au 13 juin en ligne et sur Paris (au Forum des Images), le nouveau projet VR du prolifique Baobab Studios (à qui l’on doit déjà Invasion!, Crow: The Legend, Bonfire, Baba Yaga…) est présenté en compétition.

Un concept classique, une exécution sublime

Namoo, c’est son nom, est présenté comme un « poème narratif » qui nous invite à suivre la vie de son protagoniste. Premiers pas, découverte du dessin, premier amour, premiers moments difficiles, l’arrivée du travail et du temps qui file… Si Namoo (« arbre » en coréen ») ne brille pas par son originalité conceptuelle, le film dispose en revanche d’une exécution parfaitement maîtrisée. L’animation, réalisée sous Quill, est subtile et fourmille de détails. Les éléments du décors, comme autant de bribes de vie, vont, viennent et prennent vie avec un foisonnement jouissif. Même l’arbre présent en arrière-plan devient rapidement métaphorique, et les souvenirs viennent s’y accumuler.

L’usage de la caméra est classique, mais là encore efficace : nous commençons tout près du personnage encore bébé, et à sa hauteur, avant de progressivement prendre un peu de distance et de hauteur : autrement dit, nous grandissons littéralement à ses côtés. La mise en scène se veut accessible (les éléments clés sont présentés face au spectateur, qui n’aura pas à se retourner), mais propose tout de même quelques subtilités : un tableau représenté de dos nous a par exemple incités à nous pencher pour voir l’oeuvre qui était représentée.

Pour réaliser cette oeuvre poétique, Erick Oh s’est inspiré de la vie de sons grand-père décédé. Un projet très personnel, donc, et une origine qui explique le scénario : si le parcours de notre protagoniste semble déjà vu, c’est sans doute précisément car il nous conte la vie d’un humain comme les autres, avec des expériences de vie assez universelles…

Vous l’aurez compris : si le scénario ne vous surprendra sans doute pas totalement, Namoo reste une expérience charmante et un petit bijou qui exploite parfaitement éléments visuels et narration pour proposer une vision poétique de l’existence.

Nous vous conseillons donc de découvrir cette oeuvre, par exemple en physique au Forum des Images dans le cadre de NewImages Festival, ou via la proposition de code qui vous a sans doute été envoyée par mail, si vous êtes accrédité.
L’expérience devrait par ailleurs se retrouver dans d’autres festivals durant les prochains mois, avant d’être diffusée sur les plateformes VR.

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