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VFX et animation au Québec : 100 000 signatures pour stopper le désastre

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En mai dernier, l’industrie des VFX et de l’animation du Québec était vent debout contre un projet de changement du système de crédits d’impôts. Des studios comme Rodeo FX, MPC, Hybride VFX expliquaient craindre une fuite des projets de leurs clients (gros studios américains en particuliers). Et demandaient au minimum un report du changement, d’autant que les grèves à Hollywood avaient fortement affectée l’industrie : elle est passée de 8000 emplois fin 2022 à moins de 5000 fin 2023.

Une industrie en péril

Le projet de changement des crédits d’impôts est finalement entré en vigueur sans report de la date, et les craintes s’avèrent fondées : le constat des médias locaux est amer, comme le montrent CBC ou La Presse.
L’Ontario, la France, le Royaume-Uni ou encore l’Australie sont désormais plus attractifs que le Québec, avec des crédits plus importants pour les studios.

Un sit-in avait été organisé en juin, avec plus de 700 personnes présentes selon les organisateurs (le discours prononcé lors du sit-in est en ligne). Sans effet sur le gouvernement local.

Le nombre d’emplois a donc chuté tout au long de 2024, et tourne actuellement autour de 3000 personnes, selon le Bureau du Cinéma et de la Télévision du Québec. La baisse se poursuit.

100 000 signatures pour faire changer d’avis le gouvernement ?

D’où une nouvelle initiative, lancée par Matthieu Chatelier (Compositing Supervisor chez le studio Folks) avec l’aide d’autres membres de l’industrie et appuyée par le député québécois Pascal Bérubé.

Il s’agit d’une pétition officielle sur le site de l’Assemblée Nationale du Québec.
Elle demande la suspension des modifications apportées au système de crédit d’impôts, et la réouverture du dialogue social avec l’industrie des effets visuels québécoise.
Un site a également été lancé pour expliquer la démarche. Il donne quelques chiffres, et insiste également sur les sommes investies par le Québec dans l’éducation, et sur le fait que les élèves ne trouvent plus d’emploi en sorte d’école.

Matthieu Chatelier explique espérer atteindre les 100 000 signatures d’ici la date limite de la pétition (le 5 novembre), ce qui lui donnerait plus d’impact auprès du gouvernement. Il propose aux membres de l’industrie de relayer la pétition auprès de leurs proches, mais aussi auprès de secteurs proches, comme le jeu vidéo.
Pour l’heure, environ 9000 personnes ont signé.

Nous suivrons évidemment le résultat de cette pétition.

Image d’illustration : capture du site associé à la pétition.

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