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Interview: Wildheart, un hommage animé au cinéma japonais, au coeur des années 60

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Il y a quelques mois, nous avons partagé un court-métrage nostalgique et intimiste créé par Keytales. Le projet est en réalité un concept pour un futur long-métrage d’animation : Wildheart.
Lors du festival d’Annecy, nous avons eu l’occasion de discuter avec Matteo Paolini, co-fondateur de Keytales. Nous lui avons posé des questions sur Wildheart et les plans de Keytales pour donner vie à ce film.

Voici le teaser, suivi de l’interview.

3DVF : Bonjour Matteo ! Tu es le co-fondateur de Keytales, le studio derrière Wildheart, un futur long-métrage d’animation. Que peux-tu nous dire à son sujet ?

Matteo Paolini (Co-fondateur Superviseur de Production – Keytales) : Bonjour 3DVF ! Wildheart est une lettre d’amour aux classiques du cinéma japonais.
Et notre histoire est, je suppose, principalement centrée sur la famille. Et la manière dont les dynamiques familiales ont évolué au cours de la période Shōwa au Japon.
Nous voyons cela à travers le prisme de différentes générations. Nous suivons les personnages principaux, deux enfants vivant dans les rues, mais il y a aussi différents personnages qui ont leurs propres luttes au sein de leurs familles. Donc c’est une histoire intergénérationnelle. Cela signifie aussi que Wildheart est pour toute la famille, pas seulement pour les enfants.

Matteo Paolini au Festival d’Annecy, sur le stand 3DVF/Progiss qui proposait de multiples démonstrations, dont Exaion Studio.

Nous avons choisi de situer l’histoire dans les années 60 parce que c’est une époque très nostalgique. C’était une période de changement, par exemple en ce qui concerne les médias et l’industrie du divertissement. Les gens ont commencé à penser à nouveau à l’avenir, et il y avait même une exposition au Japon qui imaginait ce à quoi cet avenir pourrait ressembler.
L’état d’esprit a totalement changé autour de cette période.

3DVF : Peux-tu nous parler du financement, et ta participation au Festival d’Annecy ?

Nous avons déjà un partenaire de production qui fournit la moitié du financement dont nous avons besoin. De notre côté, nous avons en gros tout le financement nécessaire, mais on ne se paiera qu’une fois le film fini, pour décaler les dépenses. Il y a aussi des investissements privés de notre côté.

En bref, nous sommes prêts à nous lancer, mais nous recherchons des partenaires supplémentaires pour avoir un peu plus de marge. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons assisté au Festival d’Annecy. C’était aussi une bonne occasion de rencontrer des personnes, de voir s’il y a des opportunités pour distribuer le film dans des territoires spécifiques.
Puisque nous en sommes encore à un stade précoce, toute collaboration ou partenariat sont bienvenus.

3DVF : Keytales est une petite entreprise. Comment prévoyez-vous de travailler sur l’animation ? Allez-vous agrandir l’équipe ou vous associer à d’autres studios ?

Tout ce qui concerne l’animation sera pris en charge par notre partenaire de production, en Belgique.
Et nous nous occuperons du reste : environnement, designs, montage, compositing, etc. Et pour cela, nous adapterons l’équipe en fonction des besoins. Nous sous-traiterons également lorsque cela sera nécessaire.

3DVF : Keytales s’est lancé en proposant ses services à d’autres studios. Pourquoi avez-vous commencé à travailler sur vos propres licences ?

Nous avons d’abord commencé par du conseil créatif pour différentes licences. Mais au final, nous avons réalisé que nous voulions aussi explorer nos propres histoires. Nous avons donc une série de licences originales sur lesquels nous travaillons. Wildheart est le projet qui est le plus développé, encore en pré-production.

3DVF : Cette transition est toujours quelque chose de risqué d’un point de vue financier. Vous devez encore équilibrer les comptes en tant que studio, tout en travaillant sur ces projets.

Oui, mais la bonne nouvelle, c’est que nous avons encore pas mal de financement provenant du travail que nous faisions auparavant.
Nous sommes assez « guerriers » en termes d’approche des productions, ce qui nous permet d’économiser sur les coûts et de travailler sur nos propres projets.

Évidemment, cela n’est pas sans risque, donc nous devons encore mener à bien le projet, mais nous sommes confiants.

3DVF : Keytales est basé à Paris, mais l’équipe est en réalité dispersée à travers le monde. Comment cela fonctionne-t-il au quotidien ?

Nous gérons pratiquement tout à distance. Je suis en Allemagne, le co-fondateur de Keytales qui est aussi mon partenaire de production, Marceau Nakayama, va et vient entre le Japon et la France. Nous avons fondé l’entreprise ensemble, et nous venons tous les deux du domaine du jeu vidéo, puis nous sommes passés au concept art, au design, au cinéma, avant de lancer Keytales.

Jusqu’à présent, le travail à distance fonctionne assez bien, nous utilisons à peu près les mêmes outils que tout le monde, Google Drive, mails, Messenger, etc.

3DVF : Peux-tu nous en dire plus sur ton travail en tant que superviseur de production ?

En ce moment, mon rôle est assez flexible. Mon objectif est de faire avancer le projet, de tout démarrer. Je m’occupe de la planification, je dois établir notre calendrier pour les… Probablement un ou deux ans qui viennent, pour réaliser ce long-métrage d’animation ! Je travaille également sur le recrutement de l’équipe, la prise de contact avec les gens.
Mais je viens aussi d’un milieu artistique, donc à un moment donné, je plongerai également dans le projet et j’aiderai, s’il y a moins de travail du côté production.

3DVF : Vous avez lancé le teaser il y a quelques mois. Quel a été l’accueil de l’industrie de l’animation et du grand public ?

Nous n’avions pas vraiment de présence avant celà, donc nous ne nous attendions à rien. Jusqu’à présent, nous avons atteint plus de 10 000 vues, ce qui est plus que ce que nous avions anticipé. Nous avons également mis en place une communauté Discord, un compte Instagram, etc. Nous avons reçu beaucoup de commentaires positifs, les gens se sentant une certaine connexion avec Wildheart. Et c’est exactement ce que nous voulons entendre !

3DVF : Merci, Matteo ! Nous continuerons à suivre Wildheart de près.

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Nous invitons également nos lecteurs à consulter le site officiel de Keytales : vous y trouverez également des informations sur Umi, Exile, et Aidin, trois autres projets développés par Keytales. Quelques concept arts sont disponibles pour chacun d’eux.

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