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Gigabyte Aero 15 Oled YA en test : que valent les ordinateurs portables RTX Studio ?

L’année 2019 a vu débarquer sur le marché un grand nombre d’ordinateurs portables estampillés NVIDIA Studio. Derrière ce nom commercial, NVIDIA promet une « augmentation sensible des performances et de la fiabilité » avec des produits pensés pour les créatifs, qu’ils soient freelances ou en studio. Concrètement, NVIDIA Studio combine la dernière génération de GPUs NVIDIA (gamme RTX) et un ensemble de SDKs et drivers dédiés. Ces derniers, les NVIDIA Studio Drivers, ne sont pas destinés à proposer des performances améliorées mais plutôt à bénéficier d’une plus grande stabilité : les tests approfondis qu’ils subissent expliquent d’ailleurs que leur mise à jour soit moins fréquente qu’avec les drivers « Game Ready » classiques.

Nous avons choisi une de ces machines afin de la tester : un ordinateur portable Gigabyte Aero 15 Oled YA. La machine est équipée d’une RTX 2080 Max-Q, d’un core i7-9750H 2,60GHz et de 32 Go de mémoire vive. Le tout sous Windows 10 Pro.
Le test n’est pas sponsorisé ; en revanche, l’ordinateur nous a été prêté par NVIDIA, avec qui nous co-organisons un concours dont le lot principal est un ordinateur portable similaire.

Design et spécifications

Lettres grecques, conception anguleuse mais robe sombre et sobre : le Gigabyte Aero 15 Oled YA évite le look très « gamer » de certaines machines RTX Studio, sans pour autant tomber dans la banalité totale.

Comme son nom le laisse deviner, la machine est équipée d’un écran de 15 pouces environ, 15,6 pouces pour être précis. La dalle AMOLED utilisée est de finition brillante mais un traitement anti-reflets assez efficace évite d’en faire un miroir. Cet écran Samsung affiche 3840×2160 pixels : une définition confortable qui permet de travailler efficacement malgré le format compact de l’engin. Gigabyte annonce une certification X-Rite Pantone en sortie d’usine et un Delta E<1, une couverture de 100% de l’espace DCI-P3 : parfait pour des usages créatifs.

La partie inférieure de l’engin montre immédiatement que l’on se trouve face à une machine puissante : le châssis a manifestement été évidé au maximum pour optimiser l’aération qui se fait donc sur les côtés, l’arrière et la partie inférieure. De quoi, on peut l’espérer, éviter d’avoir des caractéristiques techniques intéressantes sur le papier mais plombées par des températures excessives obligeant la machine à ne pas utiliser toute sa puissance.

Nous évoquions plus haut la carte graphique GeForce RTX 2080 Max-Q. Cette dernière mention correspond en fait à un processus de conception visant à obtenir des machines compactes, performantes et silencieuses.
La philosophie de cette approche : alors que l’overclocking permet de grappiller quelques pourcents de performances en plus au prix d’une explosion de la consommation, diminuer légèrement les performances permet des gains substantiels en consommation et donc en chaleur et bruit.
Quelle diminution ? Justement, on regrettera le fait que Gigabyte ne le précise pas sur la fiche technique. Des benchmarks tiers, comme ceux présents dans cet article, s’avèrent donc indispensables pour avoir une idée des performances réelles de ces produits.

Côté connectique la machine est assez fournie :

3x USB 3.1 Gen1 (Type-A)
1x Thunderbolt™ 3 (USB Type-C)
1x HDMI 2.0
1x DP 1.4 & USB3.1 (USB Type-C)*
1x 3.5mm Combo Casque / Micro
1x Lecteur de Cartes SD UHS-IIr
1x Jack DC-in
1x RJ-45
*Port type-C Conforme aux spécifications VESA et USB Association. Faisabilité pouvant varier selon les périphériques.

Le lecteur de cartes SD est une bonne idée : il sera utile pour les personnes travaillant sur de la photo ou des vidéos.

L’ordinateur dispose par ailleurs de deux emplacements SSD M.2 (Type 2280, compatibilité 1x NVMe PCIe & SATA/ 1x NVMe PCIe), de deux petites enceintes (2 Watts). Le rétroéclairage des touches est personnalisable, ce qui pourra éventuellement être utile pour les personnes souhaitant mettre en avant des raccourcis clavier. Les grandes mains apprécieront le fait que le clavier occupe toute la largeur de la machine.
Un lecteur d’empreintes sur le trackpad permettra de déverrouiller rapidement votre session. Enfin, Gigabyte a eu l’intelligence de doter sa webcam HD (située en haut du clavier) d’un cache.

Seul défaut du rétroéclairage : les fonctions secondaires des touchés ne sont pas illuminées.

Le tout affiche 2kg avec batterie, pour des dimensions de 356x 250x 20.4mm : des mensurations raisonnables au vu des caractéristiques.

Logiciels

Gigabyte propose un logiciel appelé Gigabyte Control Center aux multiples fonctions. Outre du monitoring (CPU, GPU, rotation des ventilateurs, état de la batterie et du SSD…), on pourra y gérer des raccourcis clavier, contrôler diverses options : mode de gestion de l’alimentation, activation ou non de la calibration de l’écran, gestion de l’affichage sur un écran secondaire (utile pour les réunions), couleur du rétroéclairage (avec effets animés si le coeur vous en dit).

La gestion fine du fonctionnement du ventilateur est une excellente idée, pas forcément évidente à prendre en main pour les novices mais qui peut s’avérer très agréable : on peut par exemple préférer éviter les hausses et baisses soudaines du niveau sonore au fil des variations de charge, quitte à ce que la machine ne soit pas totalement silencieuse hors charge. A l’opposé, on pourra avoir envie de faire tourner les ventilateurs au minimum tant qu’un seuil critique n’est pas atteint afin de se faire aussi discret que possible, par exemple dans un train.
Pour les utilisateurs avancés et très sensible des oreilles, ce genre d’option est un très bon point, de même que le fait de disposer de plusieurs modes (silencieux, normal, gaming) personnalisables pour stocker plusieurs profils.

Ceci étant dit, nos tests l’ont montré : la machine est loin de faire un bruit démentiel, et elle passera sans doute inaperçue la plupart du temps dans un studio, même en charge. Dans un environnement plus silencieux comme une salle de réunion, en revanche, elle se fera entendre si elle est sollicitée.

Place aux benchmarks

Méthodologie de test

Sauf mention contraire, les tests ont été effectués dans les conditions suivantes :
– Studio Driver 441.28 ;
– ordinateur portable branché au secteur (sur batterie, la machine active des modes d’économie qui réduisent évidemment les performances) ;
– dans le Smart Manager de Windows (gestion de l’alimentation), nous avons opté pour le mode haute performance, là encore pour éviter que les options d’économie d’énergie ne viennent entraver les performances.

Nous avons opté pour utiliser au maximum des benchmarks disponibles publiquement : n’hésitez donc pas à faire un comparatif avec votre propre machine. Nous aurons par ailleurs l’occasion, dans les mois à venir, à comparer cette machine à d’autres : les données mesurées ici, parfois de manière isole, permettront donc de servir de référence.

3DMark

Débutons avec 3DMark : un benchmark classique et orienté gaming plus qu’usages professionnels, mais qui va nous permettre de poser quelques bases.
3DMark propose en particulier Time Spy, un benchmark DirectX 12, et Port Royal qui exploite le raytracing.
Ici, les scores sont les suivants :

  • Time Spy 6697
  • Port Royal 4093
  • Le test propose aussi un aperçu de l’impact du DLSS de NVIDIA, disponible avec RTX. Nous avons obtenu 19.3 images/s en off, 27.83 images/s en on.

Un petit test sur batterie nous confirme qu’il vaut mieux rester branché sur secteur pour les usages 3D intensifs : Time Spy s’effondre à 2580 points, soit 2,5 fois moins. En clair : quand il n’est pas sur secteur, le portable restreint volontairement sa puissance pour économiser de l’énergie.
Ce n’est pas une surprise et ce mode de fonctionnement est classique ; ce test avait surtout pour but de vous donner une idée de la différence de performances.

Monitoring des paramètres du GPU durant le test Time Spy. Durant les tests proprement dits (zones entre les traits verticaux, avec charge GPU à 100%, en rouge), la température du CPU et du GPU restent comprises entre 75 et 90°.

Cinema 4D – ProRender (GPU)

Sous Cinema 4D R21, nous avons utilisé plusieurs scènes fournies (accessibles via le Content Browser dans la section Presets/Example Scences – Features/Rendering/Scenes) pour tester le rendu GPU à l’aide du moteur ProRender.
Notez que ces scènes sont disponibles dans la version d’essai de Cinema 4D : vous pouvez donc les utiliser en tant que benchmark pour votre propre machine.

RTX 2080 Max-QGTX 1080 Max-Q (valeurs fournies par NVIDIA)
Bamboo (826×1169)3656
Coffee Beans ( 1920×960)220290
Save The princess (1200×1600)163N/A
Dessert – SSS (1920×1080)147N/A

(temps de rendu en secondes ; le rendu est effectué dans le Picture Viewer, sans modification des paramètres)

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