Laval Virtual 2013

Laval Virtual 2013

Minko : moteur 3D sous Flash

La start-up Aerys présentait ses deux axes de développement technologique : le moteur 3D Minko et le système Orbit, axé sur les objets connectés. L’entreprise compte une dizaine d’employés, et la R&D a débuté il y a 7 ans.

Minko se présente comme un moteur 3D open-source s’appuyant sur AS3 (Flash), avec un éditeur payant uniquement pour les usages commerciaux.
La communauté semble déjà importante : 250 développeurs pour le moteur open-source sur Github. L’éditeur, de son côté, avait déjà accumulé 1500 téléchargements en deux jours, sa sortie ayant eu lieu juste avant le salon. Une bonne performance étant donné que l’équipe n’a quasiment pas communiqué sur son produit. La clientèle est présente dans le monde entier, notamment en Asie.

Evidemment, le marché des moteurs 3D temps réel est déjà particulièrement concurrentiel. Minko se distingue sur ses capacités de compression et gestion multisupports : l’éditeur permet d’exporter des versions automatiquement optimisées pour iOS, Windows, Mac, Android, etc.
L’optimisation s’appuie sur un système de compression de textures et simplification d’objets ; Aerys indique qu’elle peut monter jusqu’à un taux de 98 %.
Le moteur gère également le streaming 3D, sorte d’équivalent du jpeg progressif.
Du côté des shaders, l’approche est « just in time » : les shaders Flash sont recompilés à la volée pour s’adapter au mieux à la scène (par exemple, si une source lumineuse est ajoutée ou retirée) et optimiser les performances.
Enfin, l’animation est supportée (skinning, morphing), de même que les collisions.

Pour le moment, l’éditeur est encore en beta ; il fonctionne sur un système de licence classique (payant pour usage commercial), mais l’approche sera très différente lors du lancement de la V1 : l’éditeur sera gratuit, et divers plug-ins payants seront proposés.

L’objectif, en ce qui concerne les fonctionnalités, est de proposer un système proche des capacités de Unity, avec en prime les spécificités de Minko en compression et streaming 3D. Le système d’optimisation automatique selon le support sera, lui, remplacé par un système de profil dépendant de l’OS, du matériel, etc. Les développeurs auront donc la main sur les paramètres d’optimisation.

Notez enfin que le site officiel propose des démonstrations techniques ainsi que de la documentation et un forum de support. 

 

Aerys

 

 

Laval Virtual 2013

 

Plus loin, Itekube présentait un imposant système multitouch. La société, née il y a moins de deux ans, comptera 3-4 personnes dès cet été.
Le système proposé, EVA Multitouch, est une large table avec écran tactile, est pensé pour les espaces publics et l’évènementiel : relativement léger (50 kgs pour la partie haute, 20 à 25 kilos pour les pieds, qui sont lestés pour plus de stabilité), il se démonte facilement. Un PC puissant (configuration à la demande) est logé dans un des pieds. L’interface multitouch peut gérer jusqu’à 32 points, sur un écran 40 ou 46 pouces.
Si le système n’est pas antivandalisme (un usage extérieur sans surveillance est donc exclu), il est tout de même relativement résistant et ne bronche pas en cas de coup violent sur l’écran (démonstration à l’appui !) ou de café renversé.

On appréciera le fait que la table est prévue pour être accessible aux fauteuils roulants (hauteur, inclinaison adaptées).
Enfin, le visuel présent autour de l’écran est une simple feuille de papier placée sous une coque rigide transparente : la table peut donc facilement être personnalisée.

Lors de Laval Virtual, Itekube mettait en avant l’application Territoire3D, développée en collaboration avec l’IGN et Dassault Systèmes. Elle s’appuie sur le cadastre et les bases de données de l’IGN pour proposer une version 3D automatique de tous les bâtiments de France, de même que des arbres placés au niveau de toutes les zones boisées (que l’IGN cartographie régulièrement). Territoire3D est proposée à la fois au secteur public et privé.

 

Itekube

 

ePawn

Nous avions évoqué l’an passé ePawn, qui propose un système permettant de faire interagir objets et écrans : un film électronique est placé sous la dalle LCD, et un petit tag est appliqué sur l’objet. A la manière d’une tablette graphique, le système peut alors détecter l’identifiant, la position, l’orientation et l’altitude du tag par rapport à l’écran. La précision en positionnement est inférieure au millimètre, et de multiples tags peuvent être détectés en simultané. En ce qui concerne la technique, les tags fonctionnent soit avec une pile Lithium, soit en autoalimenté (l’écran fournit l’énergie nécessaire au tag).
En plus de sa version petit format, ePawn présentait cette année un écran de taille imposante avec quelques démonstrations : ePawn Arena Ultra. De quoi donner une bonne idée de l’intérêt de ce type de technologie pour le marketing et les showroom : ainsi, un exemple fictif pour Nespresso combinait dosettes et tasses, de façon à indiquer quel café était adapté pour un expresso ou café long. La rotation de la tasse permettait de naviguer dans des menus.

Si la société n’est pas encore rentable malgré un chiffre d’affaire important, elle pourrait bien l’être rapidement : en parallèle de son activité interne visant les grands comptes (EDF, Renault, le Crédit Agricole…), ePawn est en discussions pour licencier sa technologie brevetée (architecture matérielle, usages, algorithmes), avec des fabricants d’écrans en Asie et des fabricants de jouets du côté américain. 2014 devrait être l’année de la concrétisation de plusieurs projets.

ePawn

ePawn
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