Laval Virtual 2013

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AB Prod : louer des œuvres de musée… Sans risque !

Nous avions déjà croisé AB Prod lors d’un précédent salon, à Dimension 3. Créée en 2007, cette société basée à Châteauroux est avant tout une agence de conseil spécialisée dans le web, la 3D et le print, activités qui assurent ses revenus à l’heure actuelle : visites virtuelles, vidéos institutionnelles, sites internet clés en main, création graphique…
La société développe aussi une offre dédiée aux musées, à base de bornes à écran autostéréoscopique, écran tactile ou d’effet holographique (avec la technique classique d’une projection sur vitre, qui donne l’impression d’un objet flottant dans l’espace).

La société propose déjà des services complets autour de ce concept (interface, scan 3D d’œuvres, etc), de façon à permettre aux visiteurs de manipuler un objet 3D et l’observer sous toutes les coutures.

Mais la véritable nouveauté annoncée par AB Prod est son tout nouveau service Shar3d History (qui n’est pas encore accessible en ligne) : un projet ambitieux de numérisation, location et partage d’œuvres de musées.

Ci-dessous, deux des concepts de bornes proposées par AB Prod

AB Prod

Le point de départ de la réflexion d’AB Prod : les musées aiment emprunter des œuvres à d’autres collections, pour des expositions temporaires ou pour attirer ponctuellement plus de visiteurs. Problème, ces prêts coûtent cher, notamment à cause des assurances. Sans compter que le musée de départ peut ne pas avoir envie de se séparer d’une œuvre emblématique (par exemple la Vénus de Milo, exposée au Louvre, ou bien une œuvre majeure qui fait la gloire d’un « petit » musée).

AB Prod propose donc une autre approche : plutôt que de louer l’œuvre physique, pourquoi ne pas louer une copie, un scan 3D ? Celui-ci pourrait être affiché sur des bornes ou tout système d’affichage classique. Un musée pourrait ainsi, le temps d’une exposition, rassembler les œuvres d’un artiste éparpillées sur l’ensemble de l’Europe, une collection de statues impossible à déplacer, etc.

Sur le plan économique, la plateforme récupère 30 % de la somme issue de la location ; 70 % reviennent au musée qui prête des œuvres déjà scannées en 3D.
Quid de ceux dont les collections ne sont pas encore numérisées ? Shar3d History y a pensé, et propose un service de financement participatif proche du mécénat classique, à un détail près : les mécènes pourront espérer toucher une partie des revenus qui seront issus de la location des modèles numérisés !
Mieux encore, le mécénat ne serait pas limité aux plus généreux donateurs : comme sur une plateforme de type kickstarter, les internautes lambda devraient pouvoir participer.

Au niveau de la sécurité, un système de DRM est proposé, qui empêche le musée louant les œuvres d’en faire un usage non autorisé dans le contrat : la borne est connectée au serveur de gestion des droits en VPN, et les données sont décryptées uniquement dans la mémoire vidéo.

Du côté tarifaire, la location sera proposée pour environ 10 % de ce qu’aurait coûté l’assurance en cas de déplacement physique de l’œuvre. Pour être présent dans le monde entier, AB Prod compte s’appuyer sur des partenaires locaux qui gèreront scan et fabrication des bornes.

Les accords avec les musées prenant du temps, il faudra patienter encore un peu avant les premières locations concrètes. Dans l’immédiat, AB Prod compte scanner quelques collections gratuitement pour prouver la validité de son système et son intérêt économique : des objets liés au Débarquement, à Napoléon et au Museum d’Histoire Naturelle vont ainsi être numérisés. Autant de domaines qui intéressent particulièrement les musées étrangers.

A plus long terme, on ne peut s’empêcher de penser à d’autres usages d’une telle plateforme : impression 3D des doublures des œuvres, que ce soit pour les exposer temporairement ou en version réduite comme souvenirs, ou encore prêt des modèles 3D pour l’infographie… De quoi, par exemple, imaginer des scènes d’action au cœur d’une copie virtuelle du musée du Louvre, sans risque que James Bond n’abime une œuvre.

 

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3D temps réel, réalité virtuelle et nouvelles technologies

Nous avions déjà présenté l’an passé la société I’m in VR, qui propose le plugin MiddleVR for Unity : concrètement, il permet de configurer facilement et rapidement une application 3D réalisée sous Unity pour qu’elle supporte un système de réalité virtuelle donné. Trackers 3D, relief et multi-écrans sont gérés.

Dirigée par un ancien employé de Dassault Système, Sébastien Kuntz, la société se porte bien : bénéficiaire, elle compte aujourd’hui trois employés, deux de plus qu’il y a un an. La start-up cherche à séduire les grands comptes, puisque MiddleVR for Unity supporte désormais les systèmes CAVE : une fonctionnalité qui lui permet de ne plus rester cantonnée au secteur de la recherche et de l’éducation.

A l’occasion de Laval Virtual, I’m in VR a également dévoilé un prototype de son nouveau produit : MiddleVR for SketchUp. L’idée est évidemment de calquer le concept sur celui de la version Unity, avec la même philosophie.
Le produit est évidemment loin d’être finalisé, mais montre bien que la société ne compte pas se limiter à Unity.

 

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