Du 5 au 9 août s’est tenu à Los Angeles le SIGGRAPH 2012. Si nous avons déjà largement évoqué les annonces dans l’actualité de 3DVF, nous voulions également vous offrir un aperçu de l’ambiance sur place. |
Nous vous proposons donc un compte-rendu de l’évènement, par notre envoyé spécial sur place, Jean Christophe Rodier. |
Welcome to Los Angeles !!! Après un bref passage au Canada l’année dernière, le Siggraph revient aux États-Unis pour sa 39e édition. C’est ni plus ni moins l’une des plus grandes villes du monde, Los Angeles, qui devient le gros point de rencontre pour les professionnels de l’image. Installé à côté de la mythique salle sportive du Staples Center, le Convention Center est un complexe à l’image de la ville, immense. Situés sur deux niveaux très étendus, salle de conférence et hall d’exhibition regroupent divers domaines d’activités, 21 212 artistes, chercheurs, experts et développeurs de jeux, cinéastes, étudiants et universitaires venus de 83 pays à travers le monde se retrouvent durant cinq jours. De plus, 161 sociétés, 19 pays, exposent au SIGGRAPH 2012 soit environ 4 412 m² d’espace d’exposition, 464m² de plus qu’en 2011. En cinq jours, sur ce type de manifestation il est impossible de tout couvrir. Le programme est serré, les conférences aussi alléchantes qu’elles soient se déroulent souvent en même temps. Sans compter que les sociétés présentes organisent aussi des soirées spéciales… Bref, l’ennui ne se fait pas ressentir tant il y a de choses à faire. |
Art Gallery and Emerging Technologies Quelques minutes après avoir récupéré notre accréditation, le dimanche 5, les conférences n’avaient pas commencé et nous sommes allés dans un hall consacré à l’art numérique et aux technologies émergentes. -L’éolienne du projet Sustainable Cinema 4: Shadow Play est une sculpture qui exploite l’énergie durable afin de générer l’image en mouvement. Utiliser l’énergie naturelle pour recréer l’art à ses débuts et ainsi se tourner vers un environnement plus respecté. Pourrait-on voir les médias, caméras et autres appareils numériques fonctionner à l’énergie éolienne ? Un retour arrière pour bien avancer dans le futur.
Ci-dessous, la sculpture l’an passé, aux Arts et Métiers.
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Emerging Technologies, de son côté, permet de découvrir les derniers systèmes développés avant qu’ils ne deviennent des sujets d’actualités et de discussions dans les médias et les blogs. Nous nous sommes retrouvés dans un milieu d’aventure entre expériences robotiques, réalisation de prototypes de lunettes 3d sans lunettes… Passer devant un écran qui nous affiche si l’on est de bonne ou mauvaise humeur grâce à un smiley, lire une partition de musique et la jouer sans instrument, faire du tennis devant sa télé avec une vraie raquette et les sensations qui vont avec… et tant d’autres, voila ce que nous avons pu découvrir. Nous vous invitons à les voir dans cette petite vidéo récapitulative…
Vous trouverez d’autres créations présentées dans le cadre de cette explosition sur le site du SIGGRAPH.
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FAST FOWARD
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Cet exercice intense donne lieu à des moments cocasses. À chacun sa méthode pour interpeller le public, certains se prennent au sérieux tandis que d’autres poussent leur présentation vers l’humour voir même la dérision. De la fausse publicité à la poésie japonaise, tout est tenté pour vendre les fameux « papers » (publications) à la foule massive. Les réactions de cette dernière sont également étonnantes. Nous avons par exemple senti le souffle du public se couper lorsqu’un chercheur, versant de l’encre dans un verre, réussit à former un logo complexe, avant que certains ne s’interrogent à voix haute sur la façon dont il y était parvenu, et sur la manière dont ils pourraient réutiliser sa méthode dans leurs propres travaux. Difficile d’énumérer tous les travaux, en tout 449 projets ont été retenus, mais 134 ont été présentés. Tous les domaines ont été mis en avant : modeling, textures, lighting, rigging, cloth, collision ect. Impossible malheureusement d’assister à toutes ces conférences, mais nous en avons retenu quelques-unes. Cette rencontre du Fast Foward nous met immédiatement dans le bain de ce qui nous attend à court terme lors du salon et à long terme sur nos machines. Ce rendez-vous était loin d’être artistique, mais il a clairement montré que ces outils permettront aux artistes d’exprimer encore mieux leurs talents. Manquer ce moment revient à manquer en partie le Siggraph et nous n’étions à qu’à la première journée… Les suivantes étaient donc pleines de promesses ! Notez enfin que le SIGGRAPH pense aux absents : on trouvera sur le site officiel un fichier pdf imposant (180 Mo) contenant les premières pages de toutes les publications. Un bon moyen de survoler les nouveautés, sans l’ambiance malheureusement ! |
CONFERENCES The Invisible of Art: The History of Matte Painting. Craig Barron est un superviseur effets visuels spécialisé dans les effets de matte painting. Il est également réalisateur, entrepreneur et historien du cinéma, mais aussi cofondateur et dirigeant de l’ex société d’effets visuels Matte World Digital, qui a annoncé sa fermeture quelques jours après le salon. Lors de cette conférence, il est revenu sur le processus du travail de la photo traditionnel par le biais du travail numérique comme sur le film Hugo, traversant ainsi l’histoire et le métier de matte painter. |
Barron a poursuivi sa conférence sur le travail de quelques grands peintres du cinema : Craig Barron est revenu sur les techniques d’illumination globalé, radiosité ou raytracing et comment elles pouvaient être mises en application pour créer un éclairage plus réaliste en 3D numérique. Le premier film à utiliser la radiosité dans le cadre de l’opération est Casino de Martin Scorsese (1995). Une conférence fort intéressante pour commencer ce Siggraph, mais dont nous ne pouvons pas vous montrer de photos, les prises de vue étant interdites dans la salle. |
Ci-dessous, de gauche à droite et de haut en bas : Citizen Kane, King Kong, Mary poppins, Le Magicien d’Oz.