Interview : Antoine Gouy – Mark Guilty, projet CrossMedia


SV : Il fallait trouver des éléments qui paraissent simples, mais qui le sont tellement, que cela est devenu difficile d’ouvrir les yeux sur les choses qui nous entourent. C’est tout simplement : le quotidien. Et c’est ce qui apporte du réalisme, de la crédibilité à «Mark Guilty». C’est tout simplement notre quotidien et tout ce qui s’en suit comme le boulot, les soucis conjugaux, etc…

 

Le joueur doit pouvoir y retrouver une part de lui-même pour une meilleure immersion dans l’univers de «Mark Guilty» mais rien ne nous empêche de décaler l’univers pour apporter une pointe d’originalité dans notre travail.

 

 

3DVF : Un autre point, explique-nous cette volonté de vouloir mélanger un concept de série d’animation et de jeu vidéo ?

 

AG : La grande mode actuelle est de créer des concepts dits «transmédia». L’industrie veut pouvoir envahir toutes ou un certain nombre de plateformes avec un seul et même univers dans le but de fidéliser son public, voire de s’imposer à lui. Mais le transmédia implique des ponts scénaristiques entre les différentes plateformes qui encouragent une lecture approfondie de l’univers.

 

Notre idée est d’amener le spectateur de «Mark Guilty» à devenir joueur à part entière dans l’univers, et se sentir impliqué dans les affaires ses clients. Les sessions de jeu servent ainsi à comprendre des éléments manquant dans la série afin de bénéficier d’une seconde lecture des épisodes. Vous devriez ainsi pouvoir visionner la série avant et après avoir joué, et cela, avec deux visions différentes de l’histoire.

 

Nous sommes d’ailleurs en discussion avec un partenaire afin de bénéficier d’un «middleware», nous permettant d’effectuer cette transition entre la série et le jeu sans douleur. Mais je ne peux pas en dire plus pour le moment.

 

 

3DVF : Après cette expérience, comment définirais-tu les règles clés d’un projet Cross-média aujourd’hui ?

 

AG : Je crois que tout le monde s’accorde sur un point. Il n’y a pas de bonnes règles clés pour faire un bon projet «cross média». Ou si vous les avez, je vous conseille de les breveter rapidement!

 

Non, ce que je crois, c’est qu’il a avant toute chose de bons projets qu’il soit «transmédia», «crossmédia» ou «transcrossmachintruc», une bonne histoire, un bon concept, un gameplay rigolo, une direction artistique talentueuse. Il y a tellement de paramètres qui font qu’un projet peut devenir bon; la sauce déjà toute prête n’éxiste tout simplement pas.

 

 

3DVF : Après ce pilote, où en est le projet et que recherchez-vous aujourd’hui ?

 

AG : Le projet à été présenté au «Marché International du Film» 2012, à Annecy, où il a reçu un très bon accueil. Cette expérience nous a permis d’entendre beaucoup de choses et de recevoir énormément de conseils pour l’avenir. Nous devons digérer tout çà et l’intégrer dans notre bible littéraire et graphique. Notre prochain objectif sera ainsi de décrocher des aides qui nous permettront d’aller plus loin. En parallèle, nous planchons sur un prototype d’application Smartphone que nous espérons présenter à temps lors de l’exposition organisée par le «Transmédia Immersive University» et auquel nous participons.

On espère que vous retrouverez «Mark Guilty» très rapidement, car on vous prépare un « making of » de tout cela!

 

3DVF : Merci à toute l’équipe de nous avoir présenté Mark Guilty plus en détail, et on espère vous retrouver très bientôt pour de nouveaux éléments relatifs à votre étonnant projet ! Pour en savoir plus sur l’univers de Mark Guilty et suivre les avancés du projet, rendez-vous sur son site officiel.

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