Compte-Rendu : Annecy 2012

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Carnet de Voyage

Bonlieu, Grande Salle, lundi 14h

Nous revoilà à Annecy pour son incontournable Festival d’animation, encore et toujours !!! Annecy est un moment incontournable pour les amateurs et les professionnels du cinéma d’animation. Cette année, c’est l’Irlande qui a été mise à l’honneur.

C’est à Bonlieu, centre névralgique du festival, que nous nous retrouvâmes pour la première projection des courts métrages en compétition. Les festivaliers arrivèrent doucement et reprirent progressivement leur marque, les avions firent petits à petit leur retour dans la salle tout comme les cris et applaudissements. Ce qui a malencontreusement entrainé le réveil de l’Homo sapiens, attention…


En effet Toc Toc s’est invité dans la salle et a crevé l’écran. Ce drôle de Cro-Magnon ronchon, tout droit sorti de l’imagination d’Yves Bigerel, nous a emmenés dans une chasse effrénée à travers les logos des partenaires du Festival. Et bien entendu l’infatigable, l’immortelle mascotte, le Laaaaappiiiin, n’a pu s’empêcher de s’y mêler. Ce clip a été diffusé à chaque début de projection, et donnera peut être lieu à une série où Toc-Toc est un chef de famille irresponsable, paresseux et glouton inventant involontairement des objets révolutionnaires, sera vite jetés aux oubliettes…

 

Pour revenir aux courts-métrages, la projection des films en compétition s’est révélée intéressante, mais certains se sont révélés vraiment décevants.  Néanmoins, nous avons passé un agréable moment en regardant Tsukumo, film de Syuhei Morita, magnifique d’un point de vue graphique où l’on accompagne un homme perdu, trouvant un petit sanctuaire qui se transformera pour emmener le héro en un lieu d’un autre monde. L’humour était au rendez vous avec One minute Puberty d’Alexander Gellner qui raconte la puberté d’un garçon en une minute; « The centrifuge brain project de Till Nowak, un mélange de 3d et de prises de vue réelle où des scientifiques mènent une expérience sur les manèges improbables plus que bizarres et sur le sentiment de liberté qu’ils procurent à leur utilisateur.

 

Autre belle surprise, Daffy’s Rhapsody de Mattew O’Callaghan.
Revenons tout particulièrement sur ce dernier court-métrage. L’année dernière nous avions assisté à une conférence du studio WarnersBros animation montrant leur projet futur. Sam Register était venu nous présenter la nouvelle génération des Toons, les Looney Tunes Show. Il était également le producteur délégué des trois nouveaux courts métrages en relief et images de synthèses réalisés. Un an plus tard nous avons eu l’immense plaisir de voir à l’écran les nouvelles aventures de Daffy Duck et son compatriote chasseur Elmer Fudd, tout en 3d. Tous les deux se retrouvent au sein d’un opéra se mettant en scène dans une performance unique doté d’un style un peu spécial… Ce court devrait être prochainement diffusé sur la toile.

 

 

 

Bonlieu, Grande Salle, lundi 20h30

La nuit tomba sur la « Venise des Alpes », et dans une Grande Salle de Bonlieu pleine à craquer le maire d’Annecy, Jean Luc Rigaud, prit la parole déclarant officiellement l’ouverture du festival, il était temps !!!

Un hommage fut tout d’abord rendu, en sa présence, au célèbre réalisateur Bill Plympton et notamment à son générique des Simpsons. L’auteur des Mutants de l’espace et de L’impitoyable lune de miel a signé une vidéo assez touchante, racontant l’histoire d’amour entre Homer et son célèbre canapé marron. Ce générique sert d’ouverture à l’épisode Beware My Cheating Bart.

Ensuite, deuxième avant-première de la soirée, mais cette fois-ci un long-métrage, le très attendu Magasin des Suicides de Patrice Leconte. Le réalisateur s’essaye ainsi à l’animation en s’inspirant du célèbre roman de Jean Teulé. Invité à prendre la parole sur la scène, on le retrouva très ému lors de lors de la présentation de son équipe et nous fit la confidence suivante « j’ai mis 12 ans pour faire ce film et c’est merveilleux pour moi de le présenter ce soir ».

 

L’histoire se penche sur le thème du suicide et de la mort, mais  avec beaucoup d’humour et de seconds degrés. Pour résumer le concept : « Vous avez raté votre vie? Réussissez votre mort ! », à partir du 26 septembre dans les salles.

 

 

 

Bonlieu, Petite Salle, Mardi 11h30

En cette fin de matinée, nous sommes allés à la rencontre des studios Sony Pictures Animation pour une session de work in progress. Le producteur Bob Osher et le réalisateur Geendy Tartakovsky nous ont présenté leur denier long métrage Hotel Transylvania, encore en cours de production à cette heure. Ils nous ont dévoilé la création des personnages et l’univers, ainsi que le style d’animation désiré sur ce projet. On y découvre un monde peuplé de montres, où ces derniers viennent se reposer dans un lieu mystérieux, un château. L’équipe artistique s’est d’ailleurs beaucoup inspirée de lieux réels situés en Roumanie et notamment du conte Dracula. L’univers n’y est pas pour autant sombre, on reste dans un univers cartoon haut en couleur et le second degré prime sur le reste.

 

 

 

 

Suite à cette petite intervention, le réalisateur s’est livré à une courte séance de dédicace avant de s’envoler aux Etats Unis, où le devoir l’appelait. Une visite express au festival qui nous a laissé sur une bonne impression, et là encore nous aurons l’occasion de vous en reparler quand le film sera terminé.

 

Attendez-vous donc à rentrer, à partir du 19 décembre 2012, dans un hôtel un peu particulier, où des zombies vous ouvriront les portes, les fantômes seront vos lampes de chevet, et peut-être que vous pourrez même boire un verre en compagnie de l’étrange Dr Jekill…

 

 

 

 

Hotel Transylvania

 

Imperial Palace, Mardi 14h

En début d’après-midi, nous sommes allés à la rencontre de Peter Lord, l’un des prestigieux fondateurs des studios Aardman basés à Bristol. Il est revenu sur ses premières animations durant cette conférence, et ses premiers dessins réalisés à l’âge de 16 ans. Il n’a cessé de répéter que la plupart des décisions et des choix durant son parcours ne sont dus qu’à la chance. Ses mots clés dans sa réussite ont été, et qui pour lui sont valables pour tout le monde: Talent, Chance et Rythme…


Il est également revenu sur les origines du studio, et les raisons du nom Aardman. Il semblerait que ce serait un mélange entre une espèce d’ornithorynque et Superman. L’autre grande chance pour lui a été de pouvoir créer une animation en pâte à modeler. Selon lui : « Il n’y a aucune idée qui tombe de nulle part, les idées viennent forcément de quelque part ».

 

 

Créé en 1976, le studio d’animation va se spécialiser dans les courts-métrages en pâte à modeler, ils vont débuter avec une série sur BBC : The Amazing Adventure Of Morph.

En 1985, Nick Park rejoint le studio et met en scène un inventeur et son chien, qui ne sont autres que Wallace & Gromit. Avec cette arrivée, le studio se lance dans le long métrage, et pour cela Peter Lord et son équipe se sont beaucoup inspirés du modèle américain. Il n’est d’ailleurs pas étonnant de voir que la plupart des productions ont été coproduites par Dreamworks.

 

Cette rencontre fort intéressante nous a permis de mieux connaitre l’aventure d’un passionné, toujours prêt à faire rêver le public, et encore aujourd’hui.

 

 

 

 

 

 

Bonlieu, petite salle, Mardi 14h

En parallèle de la rencontre avec Peter Lord, Disney-Pixar présentait son prochain film : Rebelle. Julien Schreyer, l’un des lighters du studio, était sur scène pour donner quelques explications sur les coulisses du film.
Un des plus gros défis sur l’éclairage a été de conserver la teinte rousse de la chevelure de Mérida, le personnage principal, quel que soit l’éclairage : qu’elle se trouve au fond d’une forêt sombre ou sur une place éclairée directement par un grand soleil, l’équipe a donc veillé à garder une certaine homogénéité.

Plus amusant, il a expliqué que l’éclairage final de la forêt est en partie issu d’un bug : un des artistes du studio, confronté à un problème informatique, s’était retrouvé avec uniquement l’éclairage du brouillard dans un sous-bois, sans les autres sources.

 

 

Le rendu a séduit l’équipe, qui s’en est servi de guide et a su conserver, comme on l’a vu dans les bandes-annonces, une lumière diffuse et uniforme qui met en valeur tous les détails du décor : écorces, mousses, herbes, textures…

L’équipe de Disney-Pixar nous a fait le plaisir de dévoiler les trente premières minutes du film : l’occasion de voir sur grand écran l’excellent travail des équipes du studio Pixar, en particulier sur l’animation, l’éclairage et la simulation des cheveux. En revanche, difficile de ne pas rester sur sa faim à la fin de la projection… Rendez-vous début Août dans les salles pour voir la suite, et nous aurons l’occasion d’y revenir dans nos colonnes.

 

Rebelle

 

Bonlieu, Grande Salle, Mardi 20h30

Encore une journée riche en couleurs pour ce début de festival sur les bords du lac, et la soirée ne fait que commencer. Une file d’attente gigantesque se forme sur le parvis de Bonlieu, les gens possédant le précieux ticket se précipitent dans la grande salle. Cette dernière se remplit très vite, les avions volent dans tous les sens, on retrouve la folle ambiance perdue l’année dernière.

Voilà Annecy comme on l’aime, pour l’avant-première du très attendue Madagascar 3: Bons Baisers d’Europe.

Dans ce 3e opus, Alex, Marty, Gloria et Malman cherchent désespérément à rentrer à New York. En fuite, ils vont trouver refuge dans un cirque ambulant qui les emmènera en Europe…


Voilà une histoire totalement décousue et délurée qui nous a fait passer un très agréable moment. Néanmoins, voir un film à Annecy est toujours particulier, car l’atmosphère y est unique.

Pas sûr que le film soit aussi enthousiasmant si nous allons le voir dans une salle normale… A découvrir dans les salles depuis le 6 juin.

 

 

 

Decavision, Mercredi 10h30

En cette première journée du MIFA nous sommes allées au Decavision, cinéma non loin de Bonlieu. Nous avons assisté à une projection de courts-métrages destinés à la Télévision. Ces séances sont moins mises en évidence que les courts et long métrages et pourtant la qualité qui en ressort est très intéressante malgré les budgets serrés qui leur sont alloués. Nous avons noté quelques courts intéressant si vous avez l’occasion de les voir: « Regular Show Esscellent » de JG Quintel, un restaurant où l’on peut gagner des chapeaux si l’on ingurgite une omelette de 12 œufs en moins d’une heure.

On y retrouve un énorme clin d’œil au film Indiana Jones et la dernière croisade. Save your planet de Tassos Kotsiras, sont des petits clips (1min30) publicitaires sur les problèmes écologiques présentés et expliqués d’une façon drôle et inoffensive. Circus Show de Chang-Hwan Shin et Hyeon-Myeong Choe, est une petite série d’épisodes de 2 min, sur les aventures délirantes d’un cirque où les lions Grami, Nemo et Sam posent sans arrêt des problèmes. Flapacha, où est tu? d’Hugo Gittard, est une série instructive des studios Xilam sur les enfants d’un camp de vacances découvrant une faune et une flore insolites et passent un été inoubliable.

 

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