Les fantômes du Père Lachaise

Bannière

 

De Films en Aiguilles

Après avoir abordé la technique avec Jean-Charles Kerninon, nous avons pour finir interrogé Carine Ruszniewski, productrice du pilote avec Carole Lambert.

3DVF : Nous avons abordé dans le reste de l’interview les différentes contraintes concernant la cible visée, quelle est ta vision à ce niveau-là ?

– Carine Ruszniewski, productrice : C’est vrai qu’au départ les réalisateurs voulaient une cible adolescents/adultes, mais on va s’orienter sur un public à partir de 6 ans. L’histoire initiale était effectivement ciblée préado, mais la version actuelle est plus proche d’un Pixar, donc plus grand public.
Le scénario aura une double lecture, par exemple il est exclu d’avoir un Jim Morrisson accro au LSD dans un film pour enfants, mais on trouvera une manière de l’évoquer en le rendant accro à des bonbons par exemple…

 

 

On aura donc à la fois une histoire grand public et des références qui parleront aux différentes générations. Quelque part, c’est aussi la force marketing du film, on a une cible très large justement grâce à cette double lecture.

3DVF : Guillaume Rio nous indiquait également que le choix des personnages à ramener à la vie serait lié à la cible, et que par exemple si le film vise l’international il faudrait en privilégier certains…

– C.R. : Tout à fait, maintenant il y a aussi des personnages que l’on veut absolument garder et qui en plus tombent très bien du point de vue production. Chopin, est par exemple un personnage extraordinaire, à la fois romantique et génial, français et polonais, attachant et rigide, c’est donc un très bon personnage pour de l’animation. Or, la Pologne est aussi un pays très intéressant pour nous, c’est un pays qui a des studios d’animation et a l’habitude d’en produire, on envisage donc de déléguer une partie de la production à un studio polonais.

Chopin Rendu

 

3DVF : Vous comptez présenter le court au Festival de Cannes… Pourquoi cet évènement ? [NDRL : l’interview a été réalisée en cours de production, et par conséquent avant le dernier festival de Cannes]

– C.R. : En fait c’est surtout lié au calendrier, Cannes est le plus gros marché et on a de nombreux partenaires qui attendent le pilote. On ira aussi évidemment à Annecy en juin.

3DVF : L’objectif est-il uniquement de lever des fonds, ou comptez-vous aussi faire du teasing auprès du grand public ?

– C.R. : Je pense que les deux marchent ensemble, même si je n’ai pas vraiment de réponse là-dessus. En fait notre but est surtout de trouver un gros partenaire, distributeur /coproducteur qui nous accompagnerait dès maintenant dans le développement du projet. C’est ensuite avec le partenaire que nous allons mettre sur pied la stratégie de communication, ils ont la force de frappe nécessaire et une expérience qui nous sera précieuse pour faire les choses au bon moment concernant le grand public. Par contre, nous travaillons en amont avec le cimetière du Père Lachaise,  un des lieux les plus visités de France, pour préparer la sortie mais aussi pour enrichir le film et son écriture de son histoire.

3DVF : Quel sera le budget du long-métrage ?

– C.R. : Tout va dépendre des choix techniques et des processus mis en place. Il faudra aussi avancer sur l’écriture, il est donc impossible de donner un budget précis pour le moment, même si notre objectif est de ne pas dépasser les 15 millions d’euros afin d’en maîtriser la fabrication, au-delà, il serait difficile pour une jeune société comme la nôtre d’en assumer le budget.

3DVF : Nous évoquions en début d’interview le choix du studio… Peux-tu nous donner ta vision sur ce point ? Pourquoi Chez Eddy et pas un autre ?

– C.R. : Nous avions présenté le concept du film l’an dernier à Lyon, au Cartoon Movie. On y a rencontré beaucoup de studios, mais pas Chez Eddy. Nous les avons vus après, à Paris, et on a accroché immédiatement sur la façon de voir les choses. L’échange avec eux est parfait : nous sommes novices en animation, eux connaissent le domaine, et à l’inverse ils voulaient passer au long-métrage, et nous maîtrisons cette partie, nous sommes vraiment complémentaire. De plus, nous avions une vision artistique commune, et Jeff a su nous proposer les bons graphistes : nous n’avions que des références, visuels sans dessinateurs. Il nous a présenté Rémi Salmon, le directeur artistique, nous avons tous eu un coup de cœur sur son travail, et son univers. C’est donc très naturellement que nous avons commencé notre collaboration avec Chez Eddy.

 

Chopin

 

3DVF : Il s’agit du premier film d’animation pour De Films en Aiguilles : pourquoi vous être lancés dans cette voie ?

– C.R. : À vrai dire ce n’était pas prévu au programme…, Nous produisons de la fiction et du documentaire.? Le film d’animation est un genre que nous aimions beaucoup mais pour une jeune société de production,  c’est assez dangereux, les enjeux économiques sont très lourds et les dépassement coûtent très chers.
C’est en fait Guillaume, ami de longue date de mon associée, qui lui a pitché le film un soir. Elle lui avait dit qu’on ne pourrai pas s’en charger, le but était même peut-être plutôt de donner des contacts à Guillaume… Mais elle a eu un réel coup de foudre sur le projet, et moi aussi.

Il était hors de question de laisser passer un projet qui nous faisait vraiment envie, avec des réalisateurs que l’on apprécie énormément.

3DVF : La peur d’un budget gonflant plus que de raison fait que le pilote est sans doute une forme de test ?

– C.R. : Tout à fait, pour nous le pilote est un exercice obligatoire, qui permet de nous tester et de nous connaître, de valider un cadre de production. L’autre objectif est évidemment aussi de prouver que l’univers peut plaire, après tout cela reste une histoire de petite fille dans un cimetière

 


Modèle 3D de Chopin :

 

 

 

3DVF : Le pilote n’est pas en relief, mais les réalisateurs ne semblent pas avoir fixé le choix pour le long… Quel est ton avis sur ce plan ?

– C.R. : Il faut bien voir que le court était une façon de donner un aperçu du film tel qu’on l’a tous en tête,. Ce qui fait venir les gens dans les salles, c’est le fait que le film ait une histoire pas le relief, on l’a bien vu ces dernières années : ce n’est pas la technique qui fait venir les spectateurs en animation.

Pour la suite, tout dépendra vraiment du budget…

3DVF : Si les partenaires sont au rendez-vous et que tout se passe bien, quand commencerait la production ?

– C.R. : Dans un an au plus tôt, si tout se passe bien, et le temps de finir l’écriture. Avec du coup une sortie en salles en 2014 ou 2015.

 

Jim Morrison
Jim Morrison

Equipe du pilote Les Fantômes du Père Lachaise :

Écrit et réalisé par:
ANTOINE COLOMB
GUILLAUME RIO

Produit par :
De Films en Aiguille

En coproduction avec
Chez Eddy

Productrice :
CAROLE LAMBERT
CARINE RUSZNIEWSKI

Producteur associé et producteur éxécutif
JEAN-FRANCOIS BOURREL
NICOLAS DE ROSANBO

Direction artistique et montage :
JEROME CALVET

Design Decors
REMI SALMON

Design Perso
JULIEN FAURE

Design titre et typo
MAXIME BRUNNEL

Directrice de production
COLINE SIX

Coordinateur de production
MARION BAYARD
STEVEN LIGOT

Superviseurs
Lead : JEAN-CHARLES KERNINON
MAXIME GRANGER

Story-board / Animatic 2D
ANTOINE ETTORI

Layout
Lead : JEROME CALVET
GAETAN LOUET
YOLAINE CHERRIER

Modeling Perso
VINCENT BOUTRY

Modeling decors
Lead : MEHDI RAMI
FLORENCE PUTZOLA
OLIVIER GUEDJ
LAURENT FORTIN

Rig perso
MAXIME GRANGER

Animation
Lead : YANN BOYER
REMI PARISSE

Textures
DORIS BACHELIER
CONSTANCE BEILLARD
VINCENT BOUTRY
OLIVIER GUEDJ
LAURENT FORTIN

Matte painting
YANN BOYER

Lighting  Rendering
Lead : JEAN-CHARLES KERNINON
JONATHAN COHEN

Compositing
JEAN-CHARLES KERNINON
JONATHAN COHEN

Opérateur Smoke
GUILLAUME RIBOULET

FX
MAXIME GRANGER
OLIVIER GUEDJ
Quentin MARMIER

R&D
AlAIN BEQUIT
AlEXIS PRAYEZ

A lire également : l’article dédié au pilote, sur le site de Chez Eddy.

 

Père lachaise

Chargement....

A Lire également