Interview de Basile Glaize, 3DVF : Bonjour Basile, peux-tu nous présenter Di-dea ? Basile Glaize : Grâce à mon passé de revendeur AVID, Daniel Esperanssa (spécialiste à l’époque de Matador et Media Illusion et maintenant responsable support Europe pour SCRATCH) m’a fait découvrir ASSIMILATE courant 2007 au tout début de l’aventure, et finalement nous sommes devenus distributeur France pour ASSIMILATE. Depuis, nous nous sommes concentrés sur les outils indispensables (station HP ou GLOBALSTOR, stockage SAN RORKE DATA, JMR, AXUS, toute la gamme de consoles Tangent Devices, les écrans, cartes d’acquisition Mac/WIN BLUEFISH444 et AJA 2K etc.) pour assurer à nos clients une ligne de produits cohérente autour du Digital Intermediate qui est le marché d’origine de SCRATCH. Dans l’ensemble nous travaillons toujours directement avec les fabricants pour assurer un support direct. 3DVF : Quels services offre Di-dea concernant Scratch, en quelques mots ? B.G. : Nous sommes l’interface commerciale d’ASSIMILATE en France. Notre premier rôle est d’assurer la présence sur les salons, faire les démos et les évaluations pour les tests et essais sur des projets concrets. En fait DI-DEA est un booster pour l’utilisateur qui veut vraiment découvrir SCRATCH. 3DVF : L’arrivée de la version 6 de Scratch s’accompagne du support des Mac, mais aussi et surtout d’une baisse conséquente des tarifs ; quelles seront selon toi les répercussions au niveau de la clientèle potentielle ? B.G. : Des commandes immédiates ! |
3DVF : 2 versions de Scratch sont proposées, version LAB ou 6 (Finishing). Comment et dans quel but ces versions ont-elles été mises en place ? B.G. : Il fallait faire une gamme simple et utile par rapport au marché. De plus on compte beaucoup de Chef Op et DIT (Digital Imaging Technician : mélange de data manager et ingénieur de la vision) habitués à travailler en toute indépendance sur Mac. Plus qu’un produit uniquement pour les dailies c’est un outil qui comprend tout ce que Scratch6 propose excepté les secondaires (multi layer) pour l’étalonnage et le compositing. Maintenant, SCRATCH LAB apparait comme un produit incontournable autant en post-prod pour les opérations de transcodage et de conformation que comme assistant au finishing que sur le terrain en production pour la gestion quotidienne en lecture des fichiers camera natifs. Pour la Gestion des réglages caméras (RAW), des rushes, de la gestion des Luts, pré-étalonnage, exports des offline pour le montage… Avec SCRATCH6 (Finishing) vous passez à la partie étalonnage et intégration des effets spéciaux en multicouche (secondaires) sans limitation logicielle. Même si on peut intégrer des plug-ins dans LAB (OFX) c’est plutôt dans Finishing que cela devient intéressant grâce aux secondaires. Notamment toute la gamme des plug-ins TheFoundry est compatible Scratch en OFX, notamment les plug-ins GPU tels que Genarts Sapphire ou Monster. Avant le NAB, SCRATCH Finishing était le plus répandu ! Généralement, on le voit dans une salle dédiée, utilisant des interfaces TANGENT DEVICES CP200 (ou CP300 Wave), un écran d’étalonnage ou un vidéoprojecteur HD, 2K et 3D. C’est là que le client final voit son film aboutir à la version désirée. Et c’est la que l’on va exporter les fichiers pour le DCI (2K , 4K, 3D Relief) ou le retour en labo chimique, les masters DVD, SD, HD etc. SCRATCH6 c’est le marché du finishing en temps réel, c’est donc pour le prestataire spécialisé en post-prod qu’il a été refondu. |
Quelques projets de longs-métrages ayant utilisé Scratch Lab.
3DVF : Comment orientes-tu les clients dans leur choix ? Quelles sont les possibilités de personnalisation concernant les différentes versions proposées ? B.G. : Ceux qui ne connaissent pas Scratch seront attirés soit par la conformation, le workflow incroyablement souple et simple des images RED, ARRI ou Phantom (grosse part du marché de la post-prod aujourd’hui), soit par l’étalonnage et enfin… Par le relief (confo + etalo). 3DVF : À ce propos, quels sont les clients « types » d’une solution comme Scratch, en France ? Aurais-tu quelques exemples à nous donner ? B.G. : L’exemple le plus visible était le groupe Quinta (8 stations, DURAN VFX, SCANLAB, DUBOICOLOR) qui a post-produit plus de 180 films sur Scratch depuis 2007. Désormais, nous comptons aussi dans nos clients ECLAIR (2 Scratch) et MIKROS (5 Scratch). |
On va retrouver COSMO DIGITAL (Bi, n’aie pas peur ! qui a eu et reçoit encore de multiples prix : prix SACD + prix ACID Cannes 2010 Semaine de la critique, Prix meilleur premier film festival de Stockholm 2010 etc.) qui est aussi un spécialiste du shoot sur film ; Nos derniers clients sont ECLAIR et SYLICONE. En fait chacun utilise son Scratch en fonction de ses besoins et tous y trouvent un outil adapté différent de l’autre ! C’est le côté magique ! |
Podcast vidéo de FXPhD présentant Scratch.
3DVF : Quels sont pour toi les atouts de Scratch par rapport aux autres solutions du marché ? Bref, comment fais-tu pour convaincre un client potentiel d’opter pour Scratch et pas un concurrent ? B.G. : Le premier atout, c’est la prise en main ! Le deuxième atout, c’est la puissance. Le troisième atout, c’est l’ouverture ! D’un point de vue plus commercial, Scratch est maintenant connu avant même que l’on fasse la présentation : notre réponse très rapide avec une station d’évaluation permet de confirmer très efficacement l’intérêt de SCRATCH dès qu’on nous demande une présentation. |
3DVF : Qu’attends-tu des prochaines mises à jour du logiciel ? Sur quels points peut-il le plus progresser ? B.G. : Je ne peux que répondre en tant qu’interface commerciale qui écoute les demandes. 3DVF : Di-dea propose également diverses extensions pour Scratch, mais aussi des utilitaires spécifiques… Peux-tu nous en dire plus ? B.G. : Disons que dans la tradition d’origine (Avantcam s’était lancé dans l’intégration d’une caméra DCinema avec de multiples associés spécialisés) il nous est venu naturellement à l’esprit la possibilité d’interfacer Scratch avec d’autres logiciels (NUKE notamment). 3DVF : Qu’en est-il du hardware ? B.G. : Scratch évolue dans une philosophie ouverte et efficace en 64bits (Windows7) et maintenant pour MAC. Ensuite il faut commencer par préparer sa station pour avoir le débit en stockage adéquat : ce qui ne bouge pas dans le temps car 2K, 4K, sont toujours les mêmes références de débits. Puis savoir si on a besoin ou non de travail en réseau SAN (ce qui me parait essentiel, voir vital aujourd’hui) et enfin la station dont on a déjà choisi la carte graphique (NVIDIA QFX4000, 5000, 6000 SDI ou non). A noter, nous avons des prospects qui réussissent à faire tourner Scratch (dans une version de test, limitée dans le temps) sur des iMac, et donc sous ATI… On peut donc commencer à parler de support pour cette marque, mais ce n’est évidemment pas à voir comme quelque chose d’officiel. |
Customer Showreel d’Assimilate.
3DVF : Pourrais-tu également nous dire en quelques mots quels sont les autres produits et services proposés par Di-dea, non liés à Scratch ? B.G. : Tout ce qui concerne l’informatique et la vidéo pour le marché de la post-prod film ou HD. Notamment la location de station avec stockage intégré et carte type Bluefish ou AJA 2K 444. 3DVF : Pour finir, y a-t-il un point que je n’ai pas abordé, mais dont tu aurais voulu parler ? B.G. : Oui, on a la possibilité d’aider les techniciens de post-prod à découvrir Scratch dans nos locaux à Clamart. S’ils veulent en savoir plus qu’ils m’appellent. |
Pour en savoir plus : – site d’Assimilate, éditeur de Scratch ; |