Accueil » Rédactions » Compte-rendu : SATIS 2011

Compte-rendu : SATIS 2011

SATIS

 

Du 8 au 10 novembre dernier avait lieu l’édition 2011 du SATIS, salon réunissant chaque année des professionnels de l’industrie audiovisuelle, couvrant l’intégralité de la chaîne (de la création à la visualisation).

Nous vous proposons donc de revenir sur l’évènement, sous forme d’un aperçu en photos des allées et d’un compte-rendu de certaines conférences.

 

Allées

 

Le salon a perdu de sa superbe par rapport il y a quelques années, sans doute notamment à cause de la proximité géographique et temporelle avec des évènements comme l’IBC, qui avait lieu en septembre. Mais comme nous allons le voir, il présente tout de même de l’intérêt, qu’il s’agisse des stands ou des conférences.

Sur le plan des nouveautés, les deux points phares concernant sans doute Canon et Newtek.

Canon était en effet largement présent sur le salon, et avait même dédié un espace entier au tout nouveau C300, évoqué sur 3DVF lors de son annonce. Un exemplaire – sous verre – était présenté, de même que des présentations sur ses caractéristiques. Le stand était plein sur quasiment toute la durée du salon, preuve de l’intérêt du public présent pour l’appareil.

Ce fut aussi l’occasion pour nous d’obtenir quelques précisions supplémentaires par rapport aux communiqués de presse :

– Pour le bruit, si le C300 peut monter jusqu’à 20 000 ISO, il reste utilisable jusque 16 000. À 20 000 ISO, le bruit sera sans doute trop visible pour un usage professionnel.

– En ce qui concerne la production de deux montures différentes (EF et PL), le responsable présent a justifié la double gamme (et l’absence d’adaptateur fourni) par le fait qu’un capteur de cette définition est trop exigeant : un adaptateur crée forcément un jeu qui « casse » le rendu, surtout avec le temps et l’usure normale. Canon a donc préféré diviser sa gamme en deux branches.

 

Canon

Le stand Canon, et surtout l’espace dédié au C300, objet de toutes les curiosités…. Ci-dessous, la conférence de présentation (33 minutes)

 

 

 

Ci-dessous, un aperçu de la présence de Newtek sur le salon.

Newtek

 

Chez Newtek, les amateurs de Lightwave n’avaient pas grand-chose à se mettre sous la dent : l’annonce de la V11 avait lieu quasiment en même temps aux USA, mais les employés de Newtek n’étaient pas en mesure de communiquer sur le sujet. Nous n’avons donc pas pu évoquer l’avenir du logiciel… D’un autre côté, le public présent étant sans doute plus attentif au reste de la gamme Newtek, bien plus axé Broadcast : les Tricasters et les 3Play.

La série Tricaster est une solution de production HD mobile, le but étant de remplacer les camions et gros véhicules de montage remplis à ras bord de matériel de montage. Pour mettre en avant la compacité de sa solution, Newtek avait d’ailleurs prouvé le concept par l’exemple en présentant un studio mobile dans une Volkswagen Mini. De quoi, par exemple, disposer de l’essentiel pour un évènement, une conférence, …

3Play est une solution plus spécialisée, puisqu’il s’agit de proposer un système de ralenti de direct performant. Les différentes déclinaisons se présentent sous la forme d’un boîtier serveur compact, accompagné d’une console de commande dédiée.

Les organisateurs avaient eu la très bonne idée d’organiser en début de salon une conférence dédiée aux nouveautés et points marquants du SATIS 2011, une excellente initiative pour avoir accès directement à l’essentiel.

Problème, cette conférence a sans doute été organisée trop tôt : la plupart des intervenants ne sont pas venus, trop occupés à monter leur stand, ou sans doute déjà assaillis de visiteurs… La présentation a donc tourné court ; on saluera tout de même la présence de Newtek, qui était au rendez-vous.

Même si ici l’échec a été au rendez-vous, le principe de la conférence nous semble plutôt intéressant. Une idée à reprendre et à largement améliorer pour d’autres éditions ou évènements !

 

Mini

Ci-dessus, la Mini équipée avec les solutions Newtek, prête à couvrir les évènements où qu’ils se trouvent… Ci-dessous, un petit tour dans les allées : éclairage, matériel pour filmer, son, accessoires…

Allées

Tendance nette sur cette édition, la prise de vue aérienne à l’aide de petits drônes et hélicoptères. Plusieurs entreprises situées sur ce marché étaient présentes avec leurs engins.

 

Hélico

 

Le mardi, une conférence sur la réalité augmentée et son utilisation en communication externe était proposée, présentée par Jacques Lefaucheux de JLX3, Muriel Descamps de Dassault Systèmes, et Jamila Halloum de Total Immersion.
En pratique, la conférence était plutôt destinée aux clients potentiels de la réalité augmentée, plus que sur les coulisses de la création de projets ou les outils disponibles. Les intervenants ne pouvaient malheureusement pas toujours parler de leurs derniers projets, pour des raisons de confidentialité… Ce qui est évidemment dommage, mais compréhensible.
Malgré tout, les chiffres et informations ont permis de dresser un bilan du marché actuel :

– explosion programmée du nombre d’applications pour supports mobiles utilisant la RA : d’une quarantaine en 2009, nous sommes passés à plus de 500 en 2010, et ce nombre pourrait être multiplié par 100 d’ici 2015, aidé par l’explosion des smartphones et tablettes.

– le marché RA, qui représentait 1,5 million de dollars en 2010, devrait exploser pour atteindre 1,5 milliard de dollars en 2015.
Les applications seront évidemment de divers types : grand public, avec utilisation de la localisation ou jeux, mais aussi une part non négligeable sur le marché des entreprises.

Du côté de Dassault Systèmes, pour des raisons de confidentialité seuls les projets bien connus en partenariat avec Nestlé (RA sur les paquets de céréales pour Kung-Fu panda 2, Arthur et les  Minimoys, Rio) ont pu être abordés. Nous ne reviendrons pas ici sur ces projets, déjà traités sur 3DVF lors de leur sortie.

 


Total Immersion a eu la bonne idée de nous fournir des chiffres sur sa croissance : 40% de hausse annuelle.
Avec un tiers des effectifs en R&D (sur un peu plus d’une ce entraine d’employés), la société a su tisser un réseau de plus de 120 partenaires mondiaux, et a participé à 900 projets depuis 2008.
Le positionnement de l’entreprise :
– applications tirant parti de la géolocalisation
– avec ou sans marqueur (le « markerless » faisant appel à la reconnaissance d’une image 2D arbitraire, à celle d’un objet 3D comme un objet ou un bâtiment, ou encore à la reconnaissance du visage)

À la fin de la conférence, la question du tarif a été soulevée par un membre de l’audience, et Total Immersion a pu donner une fourchette : les projets sur lesquels travaille la société sont tarifés 20 000e minimum, et peuvent monter jusqu’à 200 ou 300 k€ pour des projets de grande envergure. La moyenne se situe dans la fourchette 20 000-60 000€.


De notre côté, nous avons évoqué avec Muriel Descamps de Dassault Systèmes (DS) la problématique du plug-in : les projets RA de DS nécessitent en effet l’installation d’un plugin propriétaire, ce qui peut décourager certains utilisateurs. Nous avons donc demandé si un plugin Flash ou WebGL était envisagé, ce qui semble être le cas. Difficile par contre de dire si et quand cet axe se concrétisera.

Autre information, même si DS se tourne vers le grand public avec la marque 3DVIA, et dispose potentiellement de quoi proposer des applications créatives grand public (par exemple, en proposant aux utilisateurs du modélisateur 3D gratuit 3DVIA Shape de visualiser leurs objets en réalité augmentée), cette approche n’est a priori pas envisagée à l’heure actuelle.

 

Chargement....

A Lire également