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Retour sur le SIGGRAPH 2011

Nous voilà de retour de cette édition 2011 du Siggraph, qui se déroulait cette année pour la toute première fois en dehors des États-Unis. Nous n’étions cependant pas bien loin, car Vancouver est situé à seulement 200 kilomètres de Seattle. Cependant, croyez-le ou non, bien que nous soyons présents sur de nombreux salons depuis des années, il s’agissait de notre tout premier Siggraph! Nous avons ainsi eu une opportunité difficilement refusable et la tentation d’en profiter pour visiter, même rapidement, la fascinante Vancouver l’a rapidement emporté.

Si le salon ne dispose pas des proportions démesurées et du gigantisme du NAB (couvrant à lui tout seul plusieurs milliers de mètres carrés), le Siggraph demeure « LA » manifestation incontournable dédiée aux professionnels de l’image. Chacun y trouve son compte, qu’il s’agisse des studios venus pour recruter , trouver de nouveaux collaborateurs et présenter des projets, des étudiants et jeunes diplômés à la recherche d’aventure, d’éditeurs et constructeurs ayant fait le déplacement pour dévoiler leurs derniers outils ou technologies, ou bien encore des universités et chercheurs du monde entier qui présentent chaque année leurs projets d’études, susceptibles de révolutionner nos outils préférés dans un futur plus ou moins proche…

Installé dans le Convention Center de Vancouver, le Siggraph 2011 compte comme chaque année plusieurs milliers de participants ; il semble même que lors de précédentes éditions, à Los Angeles notamment, la manifestation aurait dépassé les 35 000 visiteurs… Le centre des conventions de Vancouver est un complexe assez immense, accueillant sur près de 4 niveaux plusieurs dizaines de salles de conférences, et de nombreux espaces d’exhibition répartis par domaine d’activité : écoles, recherche, laboratoires d’innovations, hall d’exposition, tradefloor…

Après cinq jours particulièrement intenses, notre premier constat est que, comme en général sur ce type de manifestation, il est tout simplement impossible de tout couvrir, même à plusieurs. Tant à cause du programme qui s’avère particulièrement serré, avec notamment les conférences les plus intéressantes qui se déroulent souvent en même temps, mais aussi à cause du monde présent. En effet, il vaut mieux éviter de s’y prendre à la dernière minute pour aller voir certaines séances, les salles se remplissent vite, très vite, et il n’est pas toujours pratique ni agréable de suivre un sujet par l’embouchure d’une porte, avec 30 personnes debout devant soi. Mais qu’importe il y a tant à faire, que l’on ne s’ennuie jamais !

 

Art Galerie et espace Emerging Technologie

Lors de notre arrivée sur Vancouver, le dimanche 7, nous constatons rapidement que les conférences n’ont pas encore commencé, et que les stands n’ouvrent pas avant le mardi. Cependant, l’espace « Studio » est déjà en activité, et l’on peut ainsi assister à des présentations et des workshop qui tournent en permanence. On y passe de Zbrush à Unity, en passant par Blender, et nous avons même eu l’occasion d’observer une rapide démo du très prometteur module « Cinema » de Crytek, dont nous vous avons déjà parlé et dont nous espérons pouvoir vous en dire plus très prochainement (notez d’ailleurs le lancement sur SDK CryEngine 3 qui vient tout juste d’arriver!) . Dans tous les cas, on peut déjà vous dire que le résultat visuel est en rendez-vous.

Imaginez le CryEngine 3 et son module de création Sandbox doté d’une panoplie d’outils dédiés à la réalisation filmique, des effets caméra temps réel avec motion blur, bloom et profondeur de champ interactive, tournant dans des scènes somptueuses. Une technologie qui devrait faire parler d’elle et nous y reviendrons; son potentiel semble très prometteur, même s’il faudra voir concrètement à l’usage ce qu’il en est. Un autre versant de cet espace se décompose en plusieurs zones, allant de l’exposition d’œuvres numérique interactive, ou non (il y a vraiment de tout), mais cela tend davantage vers de l’art numérique contemporain, et nous sommes loin d’une véritable exhibition de travaux numériques créés par des illustrateurs, comme on aurait pu se l’imaginer en consultant le programme.

L’autre partie de cet espace met en avant des projets de recherche d’universités. Immersion présentait par exemple un module de visualisation holographique basé sur un système de projection sur plaque de verre, une université japonaise proposait un simulateur de grossesse avec une combinaison de maman à retour de force pour suivre et ressentir l’évolution du poids et des mouvements d’un bébé au sein de la matrice maternelle… On pouvait aussi y trouver des drones gonflables visant à embarquer appareil photo ou caméra dans des zones difficiles d’accès, des systèmes de projection psychédéliques dont le concept nous échappe encore à cette heure, et plusieurs autres démonstrations alliant technologies, visualisation, ergonomie et même musique chez certains. Sur plusieurs stands, on peut aussi voir des étudiants présenter leurs recherches et leurs travaux développés avec le module Kinect de Microsoft.

Rien de très transcendant, mais on constate que ce périphérique fait clairement cogiter les artistes numériques de tous bords. L’autre élément notable de cet espace concerne une très forte présence de prestataire proposant des offres de scanners 3d, ainsi que des spécialistes de l’impression 3d.

On notera tout particulièrement la société ShapeShot (qui propose de vous scanner le visage à la volée) ou bien encore la société MakerBot qui propose d’acheter son imprimante 3d en kit et de la monter soi-même, moyennant un peu d’huile de coude et quelques soudures. Si la qualité n’est évidemment pas du même niveau que les stéréolithograveuse haut de gamme, la démarche demeure extrêmement ludique pour les plus jeunes et les passionnés.

 

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