Nous vous avons présenté récemment les associations « les algoristes », le Paris ACM SIGGRAPH ainsi que l’AFRV, dans notre série d’articles concernant les associations françaises en lien avec la 3D.
|
Jean-Pierre Jessel, président de l’association, a accepté de répondre à nos questions. Rappelons au passage que les associations intéressées par des interviews sont invitées à nous contacter : benoit –at- 3dvf.fr. |
3DVF : Bonjour Jean-Pierre, et merci d’avoir accepté cette interview. Pourriez-vous nous présenter l’AFIG en quelques mots ?
|
3DVF : Quels sont les objectifs principaux de l’AFIG ?
|
3DVF : Depuis quand l’association existe-t-elle ? Quelle est son histoire ?
3DVF : Quelles sont les activités concrètes des membres au sein de l’AFIG ?
Ces activités sont organisées autour de Groupes de Travail : Modélisation Géométrique, Animation et Simulation, Rendu et visualisation. Les journées nationales, organisées chaque année par un laboratoire, avec l’aide du CNRS (GDR Informatique Graphique), sont partagées avec le Chapitre français d’Eurographics. Elles permettent à une grande partie de la communauté académique de se retrouver pour communiquer sur des idées ou des résultats de recherche.
Les Groupes de travail organisent aussi des journées pendant l’année, soit sur leur thématique, soit en rencontrant d’autres groupes de notre communauté ou d’autres communautés scientifiques. Certaines de ces journées sont des « Écoles pour jeunes chercheurs » où des chercheurs confirmés présentent des tours d’horizon ou des exposés plus spécialisés. |
3DVF : Quel est l’intérêt pour un individu ou une organisation (entreprise ou laboratoire) d’adhérer à l’association ? Quelles sont les conditions d’adhésion ?
3DVF : Combien l’association compte-t-elle de membres ? De quels milieux viennent les adhérents ?
|
3DVF : L’AFIG compte donc une forte proportion de membres issus de la recherche française en infographie, un secteur qui n’est sans doute pas assez mis en lumière à l’heure actuelle… Pouvez-vous nous donner quelques exemples d’axes de recherche ou de travaux réalisés par les membres de l’association ? J.P.J. : Les membres de l’association travaillent sur les différents aspects de la synthèse d’image (modélisation, rendu, animation, interaction). Les travaux les plus sophistiqués s’attaquent aux objets et phénomènes naturels : modélisation de végétaux, de paysages avec simulation du vieillissement, de l’érosion, etc. ; animation et simulation du vivant ; rendu photo réaliste de phénomènes particuliers ou au contraire rendu expressif. L’interaction peut être vue comme l’introduction de capacités pour rendre robuste la modélisation ou le rendu à l’animation ou aux actions de l’utilisateur ou donner des capacités d’expression à l’utilisateur pour agir avec l’environnement de synthèse.
3DVF : Comment se situe l’AFIG, par rapport aux autres associations liées à la 3D en France ? Quelles sont vos spécificités, et quels sont vos liens avec les autres groupes ?
|
3DVF : Quels sont les projets en cours de l’association ? À quelles manifestations et évènements l’association va-t-elle participer durant l’année 2011 ?
3DVF : Plus globalement, quels sont les axes de développement de l’association, pour les années à venir ?
|
3DVF : Quel est votre parcours personnel, et qu’est-ce qui vous a conduit à vos responsabilités actuelles au sein de l’AFIG ?
J.P.J. : J’ai fait une thèse puis j’ai été recruté à l’Université : d’abord Maitre de conférences puis professeur. Je suis actuellement responsable d’une équipe de recherche tournée vers les Objets Visuels numériques (2D/3D, réels ou synthétiques). J’ai été secrétaire de l’association pendant plusieurs années puis président depuis plus de cinq ans. |
3DVF : Selon vous, quelle est la place de la France par rapport aux autres pays, en ce qui concerne les domaines couverts par l’AFIG ? A-t-elle d’ailleurs une position particulière ? Si oui, pourquoi ? Comment voyez-vous évoluer cette position dans les années à venir ? J.P.J. : La France est très bien placée face à la concurrence des autres chercheurs étrangers. De la même manière que les artistes français ou que les sociétés travaillant en 3D (on parle de French Touch), la qualité de nos travaux est reconnue depuis longtemps à travers les publications dans EuroGraphics ou Siggraph ou la faciliter de placer les jeunes docteurs (PhD) pour des séjours dans les laboratoires étrangers. Il ne faut pas nous reposer, car la concurrence est importante et se renforce : en Amérique du Nord, en Europe et en Asie (de nombreux chercheurs chinois faisant suite aux Coréens et Japonais). |
3DVF : L’infographie est plus que jamais un secteur en changement permanent, qu’il s’agisse des révolutions techniques, de leurs applications ou encore de l’évolution du monde du travail. Quelles sont pour vous les tendances de fond qui vont marquer les années à venir ? J.P.J. : C’est une question difficile. Si l’on regarde l’évolution de ces dernières années, pour les effets spéciaux, les jeux vidéo et les films d’animation, les images et les mondes virtuels sont devenus de plus en plus réalistes et quand elles gardent un aspect cartoon, les images permettent de mieux en mieux transmettre l’émotion des expressions des personnages. En même temps, les images sont sorties des laboratoires académiques et industriels et des sociétés de production, elles sont de plus en plus utilisées dans de nombreux domaines pour concevoir, simuler, illustrer, démontrer, enseigner. Ces tendances vont continuer et se fondre : plus de gens vont pouvoir disposer des outils leur permettant de créer de plus en plus facilement des images de grande qualité pour leurs besoins professionnels ou privés. |
Pour en savoir plus : – Le site officiel de l’association. |