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Rencontre avec l’équipe de Meet Buck

Meet Buck

 

Le court Meet Buck, réalisé par quatre étudiants de Supinfocom Arles, a beaucoup fait parler de lui lors de sa sortie.
Nous vous proposons donc de revenir sur la production du film en compagnie de l’équipe qui l’a réalisé.

Nous les avons bien entendu interrogés sur les différentes étapes de la création de Meet Buck, mais également sur les liens entretenus avec l’équipe du court Salesman Pete, avec qui ils ont créé un site commun pour mettre en avant les deux productions, et enfin sur leurs projets actuels et futurs.

 

Meet Buck, le court complet :

Ci-dessous, Salesman Pete :

 

3DVF : Bonjour, et merci d’avoir accepté cette interview. Pour commencer, pourriez-vous nous présenter rapidement l’équipe ?

Meet Buck : Bonjour à tout le monde !
L’équipe se compose de 4 membres : Denis Bouyer, Yann De Preval, Laurent Monneron, qui nous a rejoints peu après le tout début, et Vincent E Sousa.
Denis et Yann se sont occupés de la réalisation. Yann de toute l’animation sur les setups de Vincent. Les matte-paintings et compositing ont été faits par Denis et Vincent. Et tout ce qui concerne les Fx et dynamiques, il s’agit de Laurent !

3DVF : Quel est le pitch du court ?

Meet Buck : Buck est un jeune homme ordinaire. Enfin… si l’on exclut sa tête de cerf.


Et aujourd’hui, il compte bien passer son dimanche après-midi avec sa petite amie. Mais quand il découvre que son futur beau-papa n’est pas aussi sympathique et tolérant que sa fille, l’après-midi va tourner au drame.

 

Meet Buck

 

3DVF : D’où est venue cette idée délirante d’avoir un personnage principal ayant une tête… de cerf ?

Meet Buck : L’idée a émergé des discussions scénaristiques avec Salesman Pete. À la base, Yann trouvait amusante l’idée qu’un humain naisse avec une tête de cerf. Avec tout ce que ça comporte, l’accouchement, l’adolescence, les bois et poils qui poussent, sa voix qui mue qui ressemble à un brame, les périodes de rut… En tournant autour de tout ça, on est arrivé à l’idée de sa 1re rencontre amoureuse avec une fille dont le père serait un chasseur.

C’est cette idée qui a été retenue, la relation père/gendre, chasseur/cerf.

 

3DVF : Combien de temps avez-vous travaillé sur ce projet ?

Meet Buck : Environ 12 mois, 6 mois de préproduction et 6 mois de production. À vrai dire, on a bien pataugé en préproduction, peut-être 4 versions d’animatiques différentes…

 

Meet Buck - recherches - cerf

Meet Buck – character design : travaux de recherche pour le cerf. Ci-dessous, le résultat final.


 

3DVF : Pourquoi avoir opté pour un rendu quasi « dessiné » ?

Meet Buck : Au départ, Denis, Yann et Vincent avaient déjà travaillé ensemble sur 2 autres productions (sans compter les stages) :
Un petit jingle pour une salle de concert nommé « Space Alien » et « Café Serré », un projet pour les espoirs de l’animation sur Canal J.

Ces animations étaient dans un rendu purement 3D. L’envie a donc été pour ce film de diplôme de tenter quelque chose de différent. Quand on regarde les artbooks, beaucoup de choses se perdent au rendu 3D final et le côté speed-painting nous a toujours beaucoup plu. On a donc voulu tenter de rester proche des illustrations de départ. Enfin, c’est ce qu’on a essayé de faire !

 

Meet Buck

 

Meet Buck

 

3DVF : Comment avez-vous réussi à obtenir cet effet ? Avez-vous eu des problèmes particuliers liés à ce parti pris, au niveau des matériaux/shaders/de l’éclairage ? Si oui, comment avez-vous réussi à les surmonter ?

Meet Buck : Tout d’abord, l’avantage d’avoir été 2 groupes travaillant sur ce style 2D/3D était de pouvoir échanger chacun nos trouvailles/références. Certes Salesman Pete était plus de l’ordre du « vectoriel » et nous « speed painting », mais le procédé de base reste le même.
À la base, on a commencé notre approche en modélisant les décors et rendre avec Vray parce que le SSS … C’est trop cool ! Au final, on s’est rendu compte que les lumières réalistes cassaient complètement nos textures peintes, sans parler du SSS qui les faisait disparaître ! On est donc revenu à la base, la 2D c’est plat … 

On va rendre plat, donc en self-illumination. On avait un semblant de lumière dans les textures, juste de quoi marquer les volumes. Comme les occlusions ou quelques fausses lumières peintes, sans trop en abuser. Après ça, le rendu se travaillait majoritairement en compositing avec des passes de falloff, lumières, masques, bref beaucoup de travail au détail, comme séparer la peau des vêtements par exemple.
On ne peut pas dire que les shaders nous aient posé problème étant donné que ceux-ci étaient basiques (self illumination). Les réels problèmes résidaient dans les décors, plus particulièrement les plans avec un mouvement de caméra. Pour un panoramique, pas de problème n’ayant pas de parallaxe. Mais sur un travelling ou caméra au sol, ça devenait parfois un peu compliqué  vu qu’on découvrait la méthode au fur et à mesure… Pour surmonter tout ça, on a souvent dû revoir nos intentions de cadrage, simplifier certains mouvements de caméra et boire du café (ou du coca).

 

Meet Buck

(image disponible en grand format : cliquer pour l’ouvrir en pleine résolution dans un nouvel onglet)

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