Le court Meet Buck, réalisé par quatre étudiants de Supinfocom Arles, a beaucoup fait parler de lui lors de sa sortie. |
Nous les avons bien entendu interrogés sur les différentes étapes de la création de Meet Buck, mais également sur les liens entretenus avec l’équipe du court Salesman Pete, avec qui ils ont créé un site commun pour mettre en avant les deux productions, et enfin sur leurs projets actuels et futurs. |
Meet Buck, le court complet :
Ci-dessous, Salesman Pete :
3DVF : Bonjour, et merci d’avoir accepté cette interview. Pour commencer, pourriez-vous nous présenter rapidement l’équipe ? Meet Buck : Bonjour à tout le monde ! |
3DVF : Quel est le pitch du court ? Meet Buck : Buck est un jeune homme ordinaire. Enfin… si l’on exclut sa tête de cerf.
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3DVF : D’où est venue cette idée délirante d’avoir un personnage principal ayant une tête… de cerf ? Meet Buck : L’idée a émergé des discussions scénaristiques avec Salesman Pete. À la base, Yann trouvait amusante l’idée qu’un humain naisse avec une tête de cerf. Avec tout ce que ça comporte, l’accouchement, l’adolescence, les bois et poils qui poussent, sa voix qui mue qui ressemble à un brame, les périodes de rut… En tournant autour de tout ça, on est arrivé à l’idée de sa 1re rencontre amoureuse avec une fille dont le père serait un chasseur. |
C’est cette idée qui a été retenue, la relation père/gendre, chasseur/cerf.
3DVF : Combien de temps avez-vous travaillé sur ce projet ? Meet Buck : Environ 12 mois, 6 mois de préproduction et 6 mois de production. À vrai dire, on a bien pataugé en préproduction, peut-être 4 versions d’animatiques différentes… |
Meet Buck – character design : travaux de recherche pour le cerf. Ci-dessous, le résultat final.
3DVF : Pourquoi avoir opté pour un rendu quasi « dessiné » ? Meet Buck : Au départ, Denis, Yann et Vincent avaient déjà travaillé ensemble sur 2 autres productions (sans compter les stages) : |
Ces animations étaient dans un rendu purement 3D. L’envie a donc été pour ce film de diplôme de tenter quelque chose de différent. Quand on regarde les artbooks, beaucoup de choses se perdent au rendu 3D final et le côté speed-painting nous a toujours beaucoup plu. On a donc voulu tenter de rester proche des illustrations de départ. Enfin, c’est ce qu’on a essayé de faire ! |
3DVF : Comment avez-vous réussi à obtenir cet effet ? Avez-vous eu des problèmes particuliers liés à ce parti pris, au niveau des matériaux/shaders/de l’éclairage ? Si oui, comment avez-vous réussi à les surmonter ?
Meet Buck : Tout d’abord, l’avantage d’avoir été 2 groupes travaillant sur ce style 2D/3D était de pouvoir échanger chacun nos trouvailles/références. Certes Salesman Pete était plus de l’ordre du « vectoriel » et nous « speed painting », mais le procédé de base reste le même. |
On va rendre plat, donc en self-illumination. On avait un semblant de lumière dans les textures, juste de quoi marquer les volumes. Comme les occlusions ou quelques fausses lumières peintes, sans trop en abuser. Après ça, le rendu se travaillait majoritairement en compositing avec des passes de falloff, lumières, masques, bref beaucoup de travail au détail, comme séparer la peau des vêtements par exemple. |
(image disponible en grand format : cliquer pour l’ouvrir en pleine résolution dans un nouvel onglet)