Marc Simonetti – Illustrateur numérique

 

3DVF : Marc, merci de passer un peu de temps pour répondre à nos questions, cela fait un bon bout de temps que nous connaissons ton travail et cela nous fait très plaisir de pouvoir te présenteur à nos lecteurs. Pour commencer, peux-tu nous raconter ta rencontre avec le dessin et l’image ?

 

Marc Simonetti

Marc Simonetti : En ce qui concerne l’image, j’ai commencé très tôt par les classiques, du fait des nombreuses vacances passées avec mes parents à visiter des musées, tels que le Louvre ou les offices. Après je me suis nourri de comics, de films comme « star wars » , »willow », ou encore des vieux disney « les aristochats » et « taram et le chaudron magique », et des nombreuses couvertures de livres que je lisais comme celles de Siudmak ou de John Howe, pour ne citer qu’eux.

J’ai toujours dessiné mais je considère que ma véritable rencontre avec le dessin n’a eut lieu qu’au moment où j’ai décidé d’en faire mon métier. Ca a été un grand choc à l’époque de me rendre compte de l’étendue de mes lacunes dans les bases mêmes du dessin: Je ne connaissais que vaguement l’anatomie, la perspective, les couleurs, les volumes…Le chemin sans fin a véritablement débuté à cet instant!


3DVF : Quel parcours scolaire à tu suivis, et comment s’est prise la décision de devenir illustrateur ?

Marc Simonetti : Au niveau de mon parcours scolaire, je me suis un peu laissé guidé par mes résultats et pas vraiment par mes envies, j’ai ainsi fait des études d’ingénieur en matériaux, même si j’ai suivi les cours des beaux arts d’Annecy pendant 9 ans les mercredi après midi. J’ai travaillé ensuite 2 ans comme ingénieur de R&D. C’est à peu près ce temps qu’il m’aura fallu pour me dire que finalement ce travail ne répondait absolument pas à mes aspirations profondes. J’ai donc démissionné et repris pendant un an des cours de 3D et de dessin à l’école Emile Cohl, ce qui m’a permis de travailler dans le jeu vidéo en que modeleur 3D de décors. J’ai profité de cette période pour m’entraîner au dessin les soirs jusqu’à avoir un niveau suffisant pour basculer en free-lance dans l’illustration.


3DVF : Quand as-tu découvert les outils de création numérique ?

Marc Simonetti : J’ai découvert ces outils lors de ma formation en 3D à Emile Cohl, je n’avais encore jamais vraiment touché à photoshop ou à un quelconque logiciel de 3D.(autocad mis à part) Ma connaissance de la 2D remontait alors à deluxe paint sur mon atari 520 ST où je me souviens avoir passé des heures à dessiner au pixel…

 

 

3DVF : Quels logiciels utilises-tu le plus à l’heure actuel ?

Marc Simonetti : Actuellement, j’utilise à 95% Photoshop pour sa facilité d’utilisation (principalement pour la facilité à mettre en place une perspective, tracer des lignes droites, créer ses brushs…), et 5% Painter, d’une part pour le plaisir de faire pivoter sa zone de travail « comme en vrai » et d’autre part pour le mélange des couleurs, qui s’avère bien plus intéressant qu’avec Photoshop.


3DVF : Tu sembles très attiré par les mondes médiévaux fantastiques; que peux-tu dire à ce sujet ?


Marc Simonetti : Les mondes médiévaux fantastiques sont un peu ceux à partir desquels j’ai bâti mon imaginaire pour plusieurs raisons, d’une part l’influence des villes que je connais bien comme Annecy, Florence ou les vieux quartiers de Lyon, et d’autres part les lectures qui m’ont marqué à l’adolescence comme « le seigneur des anneaux  » de Tolkien, « le cycle des épées » de Fritz Leiber, ou les « elric » de Moorcock. J’ai considérablement élargi mes horizons depuis mais professionnellement c’est un thème récurrent du type de livres dont je fais régulièrement les couvertures.


3DVF : Peux-tu nous parler de ton approche créative quand tu démarre un nouveau projet ?

Marc Simonetti : Mon approche créative a considérablement évolué depuis mes débuts en illustrations, j’essaye maintenant de m’en tenir à une méthode:

– Je recherche des références du type d’univers que j’ai à illustrer afin d’avoir des bases solides en termes de formes, et de couleurs. C’est une étape très importante, car chaque univers est défni par des codes architecturaux, vestimentaires, colorés, qui les rendent identifiables immédiatement.
– La deuxième étape est ensuite probablement la plus importante, je pose les éléments qui vont composer l’illustration, et je les dispose de sorte qu’ils soient bien hiérarchisés et que l’ensemble paraisse être équilibré, dynamique ou zen suivant le sujet. Dans cette même étape je définis une gamme de couleurs qui a exactement les mêmes objectifs.
– La suite est finalement un exercice technique et dépend avant tout de la seconde étape.


3DVF : Qui sont tes maîtres à penser, ou tout du moin les illustrateurs qui sont pour toi incontournable ?

Marc Simonetti : Les grands maîtres  comme Sisley, Turner, le Caravage  ou Sargent parmi tant d’autres sont des incontournables. Parmi les illustrateurs actuels, je pourrai en citer énormément mais je vais tâcher de me limiter à mes propres influences: Sparth, Craig Mullins, John Foster, Aleksi Briclot et Benjamin Carré sont les principaux, mais Daniel Dociu, Vyle, m@, Viag, Ani, masana, ou Arnaud Simon-lafôret sont des personnes réellement inspirantes.

 

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