ESRA – Sup’Infograph – Making-of Speedza




3DVF – On constate pas mal d’éléments animés dans le décors durant la course; comment avez-vous procédé ?


Nicola : Alors la seule chose de dynamique dans le film est la partie du chantier, plus particulièrement les échafaudages. C’était un de mes défis perso : faire tomber ces planches de manière réaliste. J’ai utilisé RealFlow pour cela. Finalement ça rend pas mal. Apres tout le reste c’est de l’animation traditionnelle. Même les clous !!! Mais bon la partie animation, mes collègues vous en parlerons mieux que moi.


Olivier : Ah il t’on fait rêvé mes clous hein ? Dommage qu’il n’y ait pas eu de tonneau magique avec un feu d’artifice (joke).


Ivan : L’animation de props et des ouistitis c’était mon domaine. Je travaillais sur les plans une fois les animations principales effectuées. J’étais la dernière étape avant le passage au lighting. Tout est animé à la main (keyframe). Mon but était de rendre plus riche visuellement les plans et de donner vie aux décors. Il m’est même arriver de rajouter des éléments alors que les layouts étaient terminés pour améliorer la lisibilité d’un plan.


3DVF – Côté environnements, que pouvez-vous nous dire sur la conception des décors ?


Gilles : Au niveau des textures et des rendus nous nous sommes grandement inspiré des couleurs et des formes que nous avions pu voir à Vintimille ou même à Nice prêt de chez nous. Les couleurs sont toutes chaudes et chatoyantes, nous voulions à tout prix que cela se retrouve dans les rues de notre film.


Mathieu : Nous avons décidé de diviser le travail, en conceptualisant des bâtiments communs répétables, d’autres uniques pour être mis en valeur, des matte painting et en quatrième partie les éléments de décors. A la base nous n’avons que cinq bâtiments différents, mais ce sont les textures qui font que les décors semblent très diversifiés.


Léo : Pour les décors on voulait retranscrire un maximum l’atmosphère d’un petit village Italien. L’excursion en Italie nous a permis de faire des repérages et d’observer la culture locale. L’idée était de rester dans un univers cartoon, nous avons donc déstructuré et tordu bâtiments et routes pour donner un air plus sympathique et surtout cartoon.

Benoît : Les layouts (notamment ceux du chantier) on été créés en parallèle de l’animatique. Je donnais à Olivier des layouts avec des cubes pour simuler les futurs volumes, et en fonction de l’animation qu’il y faisait dessus, j’adaptais, améliorais etc. Beaucoup de plan sont illogiques, ou tout simplement impossible à reconstituer en vrai, mais le but était que ça passe bien à la caméra.



3DVF – Côté technique, quels outils et logiciels avez vous utilisé, et pourquoi ces choix ?


Benoît : Laissons le technicien de l’équipe répondre à cette question.


Nicola : Nous avons utilisé un worflow pas commun pour une école. Comme logiciel 3D, on a utilisé Maya Unlimited sur lequel on est initialement formé. Les textures ont été faîtes de manière classique sur Photoshop. Les UVs ont été dépliés dans Maya et UV Layout qui facilite énormément la vie quant il s’agit de modés organiques ou d’éléments d’architecture complexes. Pour le rendu on a utilisé Renderman for Maya, qui, en tant que responsable rendu était le moteur que je maîtrisais le mieux et avec lequel j’ai pu le mieux restituer l’univers artistique de Gilles. Il faut être rigoureux avec lui, mais ça vaut le coup niveau gain de temps au rendu. Pour le compositing j’ai opté pour Nuke pour deux raisons : sa flexibilité et sa puissance. De plus je pense que Nuke n’a pas besoin de faire ses preuves. Il me gérait très bien les passes et il lit l’open EXR. Benoît, lui, a préféré rester sur After qu’il connaissait déjà et qui répondait parfaitement à ses besoins. Montage sur Première.



3DVF – On note un peu de compositing mais relativement peu; pouvez nous en dire plus là dessus ?


Gilles : Nicola s’étant occupé de faire tous les différents branchements sous Nuke (merci Nico !), je me suis chargé de veiller à ce que le côté artistique et l’unité entre les différents plans soient respectés en modifiant les paramètres colorimétriques ou les modes de fusion dans le logiciel. J’ai ainsi pu modifier ou amplifier les ambiances pour obtenir ce que nous avons aujourd’hui.


Nicola : Ahh ma partie, alors oui il y a peu de compositing en apparence. Il y a peu d’effets tape à l’oeil mais en fait, il y a énormément de passes et couches pour chaque plan. Je me suis tout de même bien amusé pour la partie compositing car c’était tout nouveau pour moi. Je sais que ce n’est pas parfait et qu’avec l’équipe on voulait aller plus loin mais cependant nous sommes quant même fier du résultat. Mais sachez tout de même qu’il y a quelques effets subtils mais présents 😉 Le gros du compositing était principalement axé sur  la gestion des passes, non pas color, specular ou autre, mais sur la gestion de la profondeur premier plan/arrière plan etc, Notre workflow n’a pas été si simple, mais efficace surtout pour une équipe qui, au final rêvait de faire un film qui puise rivaliser avec les plus grands 🙂 On a rendu les personnages à part pour avoir un meilleur contrôle des couleurs, le background et le premier plan. Toutes ces passes avec seulement la couleur et ombres ainsi qu’une passes d’occlusion contenant également le Z-Depht. La dernière étape était un mix de tout ça par Gilou qui a fait les retouches colorimétriques de chaque plan. Pour les FXs je laisse la parole à Ben. Je finirai en disant que notre but premier était de faire un film qui en jette sans pour autant en faire une vitrine technique.


Benoît : En effet, comme l’a dit Nico, il y a peu de compositing car le lighting de Gilles et un bon paramétrage de Renderman, nous ont permis d’avoir nos passes et surtout le rendu que l’on souhaitait assez facilement. C’est principalement des modes de fusions de calques, beaucoup de rendus 1er plan/arrière plan (car les scènes étaient lourdes), et peu de passes (color, occlusion, z-depht et shadow) et ENORMEMENT de masques !!



Les FX ont tous été fait sur After Effect avec quelques effets 2D fait par notre ami Léo et quelques fluides de Maya. Le risque était de faire des FXs trop réalistes qui auraient cassé l’atmosphère générale du film. J’ai donc avant tout fait des particules qui répondaient aux souhaits de Gilles. C’était un travail de longue haleine, mais pas bien compliqué. Il m’a fallu ensuite tracker les pots d’échappement, gérer les déplacements des scooter etc. After étant un peu capricieux lorsqu’on a plusieurs calques sur la même composition, ça n’a pas été que du plaisir. Mais le résultat est là !


3DVF – Pouvez-vous nous donner quelque chiffres concernant la production du film ?


 

L’équipe :

– Un projet de 150 GO, plus de 250 textures, 54 plans, 1 mois et demi de lighting
– 3 à 4 Mois de travail en animation ; +1 Moi pour refaire l’animatique.
– 7 comme les 7 membres de l’équipe qui vont bien me manquer et 2 comme les 2 grosses dernières nuit à l’ESRA qui resteront inoubliables.
– 53 et 44 : le numéro des plans que j’ai du rendre à la main image par image…. Merci Renderman
– 4 mois de preprod, 6 mois de prod ,2 mois de rendus dont 2 semaines de compositing intensives. Le plan le plus long à rendre entièrement a pris 1 semaine non stop sur 3 PCs. En moyenne, 5mn (par image) pour les passes de color et shadow et 20mn pour les passes d’occlusion+z-deph. Et pour finir, le dernier chiffre sera 1000 : le nombre de vannes que j’ai du raconter pour apporter de la bonne humeur durant ces 12 mois de prod. Je plains mes collègues !




3DVF – Pouvez-vous nous parler de cette année de formation à l’ESRA, de votre environnement de travail, et de l’équipe pédagogique qui vous a suivi durant le projet ?


 
Léo :
Un environnement de travail plutôt agréable, grâce à la bonne humeur de l’équipe. Comme partout il y a eu du bon et du mauvais. Le meilleur fût les intervenants de qualité qui connaissaient leur métier et nous ont fait baigner dans le monde de la prod.


Olivier : Un grand merci à Tania pour nous avoir suivi durant la dernière année, à Patrick, le mentor 3D, à Alexandra d’être venue nous enseigner l’animation. Et surtout merci à Franck pour nous avoir sauvé le film.


Ivan : Un grand merci à Franck Parisis et Patrick Palma, nos profs respectifs de Renderman et Maya.


Benoît : Grosso modo nous avions un prof (ou un intervenant) par discipline. Chacun d’eux nous montrait les bases du logiciel en question et pour le reste nous avons développé nos connaissances durant la prod. Cela peut être une perte de temps d’apprendre de cette manière, mais au moins ce qu’on a appris on ne l’oubliera pas car on en a exploré tous les aspects.


Tout comme Ivan je tiens à remercier publiquement Mister Franck Parisis qui est tout simplement génial ! Son savoir est digne de la profession. Il nous a remanié toute l’architecture du projet du film et nous a debuggé nos scènes, qui pour certaines, étaient plus que anarchiques. MERCI !!




3DVF – Quelle expérience tirez-vous de ce projet et de cette formation ? Et quelles sont vos projets pour la suite ?


Laure : Cette formation nous a permis de travailler en équipe et de rencontrer des gens du métier 



Gilles : Ce projet m’a appris beaucoup et nous avons tous su tirer partie de cette expérience à un moment ou un autre. Entre les nuits blanches passées tous ensemble sur la dernière ligne droite à se serrer les coudes et les crises d’engueulades, ces 2 ans de productions n’étaient pas de tout repos. Ils nous ont cependant permis d’acquérir beaucoup d’expérience, chacun dans un domaine spécifique mais surtout l’expérience du travail en groupe, ce qui est loin d’être une évidence.


Personnellement je suis actuellement en stage dans une entreprise de jeux vidéos (Load Inc’) sur Paris en tant que Graphiste 2D/3D. Le studio développe entre autre un jeu de voitures radio commandées pour le X-Box Live. Nous verrons par la suite ce que l’avenir nous réserve.



Mathieu : Chacun de nous a acquis une expérience de production importante pour entrer dans le monde professionnel de la 3D. Pour ma part je fais mes armes sur Paris à Sabotage Studio, mais l’étranger peut être une suite plus qu’intéressante.



Nicola : L’expérience de ce film est pour moi surtout une aventure humaine car deux ans sur un même projet avec la même équipe. Je peux vous dire que c’est du sport. Arrivé à être d’accord sur des points du film à huit ce n’est pas évident du tout. Cependant nous y sommes arrivés Nous sommes encore tous en bon terme. Apres côté boulot, cette expérience nous a appris plusieurs choses. Mais celle que je retiens le plus, c’est à quel point une production peut être difficile à organiser. Mais c’est tellement réjouissant de partir d’une simple image de storyboard pour en arriver au résultat que vous voyez. Il y a pas plus gratifiant. En ce moment, je travaille avec Benoît dans un centre de formation où l’on a l’occasion de mettre en pratique, mais avec plus de liberté artistique et technique, nos connaissances en 3D que nous comptons développer le plus vite possible. Benoît vous en parlera plus précisément.



Olivier : L’ESRA m’a permis de rencontrer l’équipe et de passer de grands moments ensemble et c’est certainement cela qui va me manquer le plus au sein de l’école. Nous avons rencontré de nombreux problèmes durant cette production, qui nous ont donné de l’expérience chacun dans nos domaines, et aujourd’hui on en ressort tous meilleurs grâce à cela. Je continue ma formation chez Animation Mentor afin de continuer mon apprentissage, et parallèlement je vais chercher un travail d’animateur Junior dès Septembre et qui sait peut être rebosser avec la team un jour.



Léo : Une très bonne expérience, qui nous a permis de connaître les joies et désagréments du métier, qui nous a fait réaliser le potentiel énorme et l’importance qu’implique le travail en équipe. Sans nul doute cela nous a permis d’évoluer et de nous organiser dans nos travaux et réalisations. Nos erreurs nous ont fait prendre conscience que l’aspect le plus important d’une bonne production : c’est l’organisation. J’ai pris énormément de plaisir à travailler en animation, effets 2D et à la réalisation du générique et making-of. Pour la suite je compte m’orienter vers de l’animation et/ou des réalisations 2D.



Ivan : J’ai vécu une expérience plus que positive. Travailler en équipe est un métier à lui seul et on a du apprendre à s’ouvrir aux autres et à dialoguer pour avancer le mieux possible. Durant la prod on a fait des bons choix comme des mauvais, mais au moins on a pu avoir un aperçu des conséquences que cela pouvait avoir sur la totalité de la prod. Ces années passées à l’école m’ont détourné du monde du jeu vidéo pour ne vouloir me consacrer qu’à la publicité ou le cinéma. Pour le futur, j’espère pouvoir intégrer au plus vite un studio dans un de ces domaines.



Benoît : Je le dirai toujours, cette expérience a été unique. J’ai rencontré 8 personnes formidables et des amis pour la vie. Certes on a tous des caractères différents, mais dans la vie c’est la même chose, alors on prend le meilleur de chacun, on fait des concessions et on obtient Speedza. Ca n’a pas été facile à certains moments mais au moins on peut dire : ON L’A FAIT !!! On a pu découvrir le derrière d’une production 3D. Rien n’est pris pour acquis, à tout moment on peut gagner 1 mois sur la prod comme on peut en perdre 2. Cela nous a appris à nous responsabiliser, à s’ouvrir aux autres, à échanger. Si Cédric et Ludovic ont aimé travailler avec nous, il faut savoir que c’est réciproque. Je précise que nous nous connaissons même pas. Tout a été fait par téléphone et mails jusqu’au dernier jour et cela avec une confiance aveugle des deux côtés. Un GRAND MERCI à toi Cedric de toute l’équipe et j’espère pouvoir renouveler l’aventure avec toi. Mes projets futurs sont déjà au présent vu que Nico et moi avons été embauchés dans un centre de formation où j’avais déjà effectué quelques stages. Nous avons pris la direction du pôle développement où nous créons des supports de formation multimédias et entretenons une plateforme de formation sur le net. Et qui c’est peut être qu’un jour nous nous auto produiront…



Cedric : Ce qui a été très agréable avec la « Speedza Team », c’est cette volonté d’ouverture et de propositions dont ils ont fait preuve au niveau du son, ce qui n’est pas évident lorsqu’on est si nombreux, et sur un projet d’étude qui plus est. Leur confiance et leur réactivité nous a permis d’établir une vraie réflexion, et d’interagir les uns les autres sur la compréhension de l’histoire (ils n’ont pas hésité à modifier l’image afin d’aider le rythme du son!…rarissime!!!). Au final, je crois que nous avons réussi notre pari qui était celui de réussir une collaboration à distance, dans un délai relativement court au regard d’un film d’animation, avec des personnes qui ne se connaissent pas. Merci donc à tous pour leur confiance, et nul doute que ce premier film est annonciateur d’une carrière d’excellents « fabricants d’histoires »!


A PROPOS DE L’ESRA SUP’INFOGRAPH

 » C’est en 1997 que l’ESRA , Ecole Supérieure de Réalisation Audiovisuelle , a ouvert son département  » films d’animation  » intitulé SUP’INFOGRAPH , d’abord à Paris , puis à Nice et à Rennes .SUP’INFOGRAPH est une des premières écoles de formation à la 3D en France , et son intégration à une école de cinéma marque fortement son orientation vers le film d’animation.


La pédagogie mise en place intègre une collaboration avec les élèves de l’ESRA pour les effets spéciaux de leurs films , ainsi qu’avec ceux de l’ISTS , Institut Supérieur des Techniques du Son , autre département de l’école , pour la bande son des productions.


Elle comporte l’enseignement pratique des différents logiciels et plugs-ins , une formation esthétique aux différentes formes de graphisme et d’animation , et enfin des productions annuelles de film d’animation.



Parmi celles ci , un film a été particulièrement apprécié par le jury de fin de 3ème année , auquel étaient conviées certaines des plus importantes sociétés d’image et de production :  » SPEEDZA « , réalisé par une équipe d’étudiants de SUP’INFOGRAPH NICE ( ESRA COTE D’AZUR).



SUP’INFOGRAPH NICE clôturera son recrutement en septembre prochain . Si vous êtes bachelier(ère) et souhaitez connaître les modalités d’admission à l’école , vous pouvez télécharger la brochure SUP’INFOGRAPH comprenant la fiche de candidature en dernière page , sur www.esra.edu .



Le concours d’entrée se déroulera , au choix , aux dates suivantes :
2 , 9 , 16 , 23 et 30 septembre 2009.



Venez rencontrer l’équipe pédagogique à la réunion d’information qui se déroulera le Mardi 8 Septembre de 10h à 18h dans les locaux de l’ESRA Côte d’Azur ». Plus d’information sur le site officiel de l’école.



3DVF – Vue que l’on sait certains d’entre vous très actifs sur le forum 3DVF, un petit mot pour terminer à l’attention des lecteurs du site ?


Gilles : Je tiens à remercier les lecteurs de 3DVF d’avoir pris le temps de nous lire et surtout de regarder notre film. En espérant qu’il vous aura plu autant que nous avons pris du plaisir à le concevoir. Si vous avez une quelconque question n’hésitez pas à nous poster un petit message sur le topic, le blog ou le site de Speedza. On se fera une joie d’y répondre. A très bientôt !



Benoît : Tout d’abord comme l’a dit Gilles, merci à ceux qui on suivi notre WIP sur le forum. Vos critiques constructives positives comme négatives nous ont fait pas mal réfléchir pour l’amélioration du film.


Mon petit mot va s’adresser aux jeunes passionnés par la 3D. Je leur dirai que la 3D est un métier formidable, de passion mais ça reste un métier avant tout. Il faut sans cesse être au courant des nouvelles technologies et logiciels. Il faut être le meilleur et ne jamais se décourager. Je me fais souvent taper sur les doigts quand je dis ça mais la 3D c’est un état d’esprit mais aussi un profil type et on le juge surtout quand on se retrouve en prod.


Pour vous encourager, je vous pousserai à créer, imaginer mais surtout montrer ce que vous faîtes aux gens du métier et accepter leurs critiques positives comme négatives (qu’il y ai les formes ou pas). Et surtout ne succombez pas dans la facilité de création que permettent les logiciels aujourd’hui. INNOVEZ !!!


Lien du site du film :
https://www.speedza-lefilm.com/

Pour contacter l’équipe du film, visitez leurs blogs respectifs :
Laure : https://animalaure.blogspot.com/
Ivan : https://iorioivan-3d.blogspot.com/
Olivier: https://oliv-animation.blogspot.com/
Gilles : https://soilworker-gilles.blogspot.com/
Mathieu : https://mathieugautier.blogspot.com/
Benoît: https://bolter3d.blogspot.com/
Leo: https://leolapasset.ultra-book.com/
Nicola : https://redsolos3d.blogspot.com/

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