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MindShaft – Olivier Charles



Il s’agit d’un projet élaboré pour le concours international de la bibliothèque de Stockholm. Le projet a été fait en équipe : Armel NEOUZE, Jacques GELEZ et moi même. Nous n’avons pas été sélectionnés (il y a eu plus de 1000 rendu), le projet est souvent apprécié, ou détesté, mais laisse rarement indifférent.



Comme pour tous les projets que nous avons fait en équipe, nous avons commencé notre réflexion à partir d’esquisses rapides, et de discussions. Nous faisons une sorte de « ping pong », où chacun rebondit sur les idées des autres, permettant de faire évoluer chacune des propositions, de les abandonner ou bien de les confirmer. Le projet avance ainsi doucement en passant par un grand nombres de pistes explorées, puis abandonnées.




Pour ce projet nous sommes finalement parti de l’idée de faire une bibliothèque adossé à la colline du site, permettant au jardin public de passer par dessus le bâtiment, tout en rebondissant sur l’idée de « l’archiviste » de Schuiten. En mettant en parallèle ces deux idées, nous avons décidé de créer une vague de béton permettant d’accéder à un mur de livres infini (sorte de mur symbolisant la connaissance et le savoir), le tout venant se glisser sous le jardin public (la double hyperbole étant née, suite à ces discussions, dans la tête d’Armel). A partir de là , nous pouvons faire des dessins 2D et des esquisses 3D rapides, pour visualiser les différentes idées et les faire évoluer.






Après validation du concept, Armel et Jacques dessinent les plans 2D, et je passe sur la 3D. Dans le cas présent il s’agit surtout de partir de nos idées, et de les concrétiser dans l’espace. La double hyperbole doit donc passer d’un concept purement 2D, à un espace tridimensionnel qui conserve l’idée de ces prolongations vers l’infini, initié par des vagues de béton. Je commence donc à partir de splines et de nurbs, pour avoir une forme primaire, que je converti rapidement en polygones pour plus de flexibilité. Les formes peuvent ainsi rapidement évoluer pour avoir un impact maximum.



La 3D nous permet de tout de suite visualiser les problèmes géométriques et de les résoudre. L’hyperbole est déformée à ses extrémités pour venir au contact du mur, on peut ajouter les passages pour les passerelles, les escaliers etc… Techniquement, il n’y a rien de bien remarquable, il s’agit surtout de renforcer au maximum les idées originelles, pour qu’elles aient le maximum d’impact, et éviter a tout prix de perdre l’essence du projet au moment de le concrétiser.

C’est la phase où l’on risque de se faire parasiter par des contraintes plus traditionnelles, et où le projet peut devenir un « non sens ».



Pour le mur, je suis parti d’une photo, que j’ai retouchée sur photoshop. J’ai d’abord tenté de m’en servir comme map de displace, mais le résultat n’était pas vraiment convaincant (je n’avais a l’époque que 2Go de ram). Donc sur les conseils de Stephane Brenier, j’ai commencé à modéliser tous les livres…. heu…. pas tous …. je modélise une séquence du mur de livre en low poly (y compris les étagères) que je converti en Mr proxy, et que je n’ai plus qu’a copier.

C’est très rapide, efficace, et très supportable pour mon petit ordinateur (sans proxy, je n’arrivais même pas à remplir 1/10 du mur, c’est pour dire….).


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