KODA, The Last Jazzman – ArtFX



3DVF : Côté rendu, le compositing semble avoir une belle part du gâteau également, univers de science-fiction et références obligent. Que pouvez-vous dire sur cette partie de la production ?

 

T.M : En effet un long travail de recherche d’ambiance a été fait en début de projet afin de trouver et définir la colorimétrie du film. Nos références se portaient sur les travaux des artistes Dylan Cole, Craig Mullins, Yannick Dusso… Le plus dur a été d’interpréter et de traduire ces références pour notre propre compte.

Nous avons décidé de travailler en multicouches afin de pouvoir doser et modifier l’ambiance et l’éclairage de chaque plan. Pour chaque élément nous sortions les passes de diffuse, de spéculaire, de réflection, d’occlusion, de Z et Y Depth, de DoF, et de masks. Nous avions ainsi toute l’amplitude nécessaire pour compositer les plans comme nous le souhaitions.

3DVF : Pouvez-vous nous en dire davantage sur le travail de postproduction effectué sur le film ?

T.M : Tous ces effets ont effectivement été créés et ajoutés lors de la post production. Les lumières et ombres volumétriques ont été réalisées à l’aide de caches et de contre caches via le plugin « Shine ». Nous pouvions ainsi doser l’intensité de ces effets comme nous le souhaitions. Un patron de « lens flare » a aussi été mis en place afin d’assurer la cohérence graphique entre les différents plans. Nous avons aussi rééclairé les « compositions » de chaque plan à l’aide de spotlights : par ce procédé nous mettions en valeur les zones clés du plan.

G.B : Pour les hologrammes j’ai établi une charte contenant des motifs que nous avons plaqué sur des plans 3D et qui ont été traités ensuite au compositing. Encore une fois mes inspirations pour les motifs viennent de Cyber City mais aussi du tout premier jeu de la série Wipe-Out.




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3DVF : Après un projet de cet ampleur, avez-vous des regrets ou des éléments au vous auriez aimé ajouter, creuser, améliorer ?


G.B : Je ne regrette pas énormément de choses sur Koda, mais c’est évident que l’on peut toujours mieux faire au niveau rendu et animations en passant plus de temps, mais il faut savoir s’arrêter pour pouvoir le finir! Globalement je suis assez content du résultat. Peut-être que le personnage aurait pu être un plus travaillé. à l’époque on ne faisait pas encore de Zbrush ou de Mudbox, donc il ya aurait pu avoir une net amélioration à ce niveau, le personnage étant l’in des premier éléments validés, nous sommes peu revenu dessus faute de temps.

 

T.M : Je rejoins Gérald en ce qui concerne le Héros. Nous aurions aimé pousser les détails du visage sous Z-Brush afin de lui donner davantage de de personnalité. J’aurais aimé pouvoir rendre le film au format HD 720 afin de profiter pleinement de tous les détails des décors et du robot…mais les temps de calculs n’auraient pas été raisonnables. Au niveau rendu je regrette que l’utilisation du Sub-Surface Scatering ait été trop lourde à gérer pour la peau du Héros.

 


3DVF : Pour en revenir à votre actualité, Koda est terminé depuis bientôt 2 ans maintenant, où en êtes vous dans votre parcours professionnel ?


G.B : Aujourd’hui j’occupe un poste a Mikros Image où je continue a faire du modeling, du rendu et du compositing notamment sur des projets comme « Asterix aux jeux olympique », « Haze », »Rainbow Six Las Vegas » et un peu de concept design pour les spot publicitaires Nissan.

 

T.M : Comme Gérald, je suis permanent chez Mikros Image. Je participe à divers projets de publicité, de court métrage et autres cinématiques de jeux vidéo. Je reste polyvalent au niveau de mes taches : design, modeling, texturing/shading, rendu/compositing. Nous avons aussi l’opportunité de participer à des supervisions de tournage, ce qui contribue énormément à notre enrichissement personnel.

 

Viv : En ce qui me concerne, je suis devenu intermittent, après un stage à Mikros Image, j’ ai effectué plusieurs missions en tant qu’animateur dans des sociétés de production telles que Forêt Bleue et Post Moderne

 

 

3DVF : Avec ce recul, pourriez-vous dire expérience avez-vous tiré de Koda et de votre formation à ArtFx?

G.B : Koda m’a énormément appris puisque le projet était assez lourd et a tous les niveaux, cela m’a permis d’être assez polyvalent et de pouvoir gérer des plans assez complexe.

Quand a ArtFX, je peux dire que jamais je n’aurais pu faire un tel film ni même en être lù om je suis professionnellement sans Gilbert Kiner qui nous a portés tout le long, et qui continue à nous soutenir actuellement.

T.M : Pour ma part, Koda m’a permis de faire un tour d’horizon des différents problèmes que l’on peut rencontrer sur la création d’un court métrage. Savoir gérer son temps et sa capacité de travail, évoluer en groupe, être patient… J’ai surtout appris à aller chercher l’information. Les techniques évoluent trop vite, il faut savoir se remettre en question chaque jour et ne jamais croire que tout est acquis. ArtFx nous a fournie une formation correspondant aux envies de chacun mais aussi aux besoins des sociétés de post-production actuelles. Nous avons eu la chance de travailler avec des intervenants qui sont en temps normal en production. Nous étions donc formé de manière à pouvoir répondre aux différentes demandes des marchés actuels.



Viv : Koda a été une expérience exceptionnelle qui m’a permis de d’étudier l’animation corporelle et faciale d’un personnage humain réaliste et d’un robot aux mouvements animaliers. J’ai pu également m’exercer sur les mouvements de camera et l’enchainement entre les plans lors de l’animatique, qui est une phase cruciale au bon développement d’un tel projet. Humainement, l’expérience est d’autant plus belle car le film à évolué au sein d’une équipe de potes ou les blagues fusaient tous les jours et où notre créativité n’avait pas de limites. Grace à Gilbert Kiner et nous avons pu rencontrer des intervenants professionnels qui nous ont beaucoup apportés et ainsi nous aiguiller dans notre parcours. Je réalise maintenant que nous n’aurons peut être plus l’occasion de refaire un film comme Koda, mais sait-on jamais…



3DVF : Pour terminer, un mot à l’attention des lecteurs de 3DVF ?

G.B: Pour les professionnels, je n’ai rien à dire si ce n’est que j’ai rencontré beaucoup de personnes très talentueuses et d’anciens avec qui on apprend énormément ; c’est ce qui donne du courage pour la suite. Quand aux passionnés et à ceux qui veulent en faire leur métier, je leur dirais de continuer à être motivés et à faire de l’image, puis de cultiver leurs sens de l’observation tant artistique que physique.

T.M : Juste un petit mot pour encourager les débutants en 3d, ceux qui aimeraient se lancer mais qui doutent de pouvoir vivre de leur passion… ne lâchez surtout pas, il faut y croire !

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