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Stéphane Paris – Lead Modeleur chez Moving Picture Company




3dvf.jpg  Bonjour Stéphane, peut-tu nous parler de ton cursus professionnel ?


Bonjour 3DVF.
Que je vous parle de mon cursus? Et bien, en fait, je suis un autodidacte. Je n’ai jamais suivi de cursus scolaire liés à nos métiers. Que ce soit pour le maquillage ou pour la 3D, ça a toujours été une succession d’apprentissages personnels et de rencontres. Quand j’ai arrêté l’école en 3ème, c’était pour travailler afin de me payer du matériel professionnel pour sculpter et créer des maquillages de monstres en latex. C’était un processus long et fastidieux ! J’aurais aimé trouver une vraie formation avec de véritables profs pour aller plus vite, mais le peu d’école qui existait était privé et très cher. Après, je suis rentré comme « stagiaire » dans des sociétés comme Excalibur et DFP, ça ne doit pas dire grand chose à grand monde… Ensuite, j’ai travaillé dans des ateliers privés où l’on était considéré comme des esclaves, beaucoup de travail pour peu de temps et peu d’argent ! Mais ça forge le caractère ! Seulement à cet âge, on croit tellement en ces métiers, qu’on a tendance à se voiler la face et qu’on subi les crétins… C’est quand même grâce à ces « crétins » que j’ai rencontré des mecs formidables. C’est sur un projet à deux sous d’Héroïc Fantasy que mon ami Pascal Bertin m’a présenté un certain monsieur Jérôme « JeX » Desvignes, qui pendant des mois m’a fait un bourrage de crâne comme quoi je devais me mettre à la 3D, parce que c’était un outil génial et tout et tout… Il faut croire qu’il a été convainquant car depuis cette période, je suis devenu modeleur 3D !






3dvf.jpg D’où vient cette attirance pour les domaines artistiques ?


En fait, je suis plus technique qu’artistique……Ma seule part de création est l’interprétation 3D des dessins de références ou photos que l’on a pour travailler. Par contre, mon attirance pour le cinéma me vient de mon enfance. Ca a l’air ridicule comme ça, mais quand j’ai vu « ET » de Steven Spielberg, je trouvais que c’était le plus beau métier du monde que de faire des créatures. Je devais avoir neuf ou dix ans…






3dvf.jpg Ton site présente différentes sculptures, peux-tu nous en parler ?


La sculpture et les maquettes sont en fait mes premiers amours, les premiers moyens que j’avais de réaliser les monstres du cinéma que je vénérais. J’ai donc commencé, comme beaucoup, avec de la peau de « Babibel » à l’école ! Puis, au fur et à mesure, de peau de « Babibel » en pâte à modeler, j’ai découvert les matériaux classiques pour fabriquer des prothèses de maquillages. J’ai fait un peu de tout je crois… Du prototype pour de la figurine en résine à de l’accessoire pour la pub et le cinéma ! Mais depuis que je fais de la 3D, je suis un peu trop fainéant pour sculpter… Mais il m’arrive de temps en temps de me lancer dans un super projet de sculpture mais comme j’aime bien travailler en équipe, je n’ai plus le goût à me retrouver à sculpter seul chez moi.






3dvf.jpg Quand as-tu commencé à utiliser des outils 3D ?


C’était pour la cinématique du jeu « Final Fantasy 9 », dans la société Exmachina, qui m’avait donné la chance de me prendre en « stage » d’un mois, afin de me laisser utiliser leur matériel pour que je puisse me former au modeling… Pendant cette période, j’ai travaillé jour et nuit pour apprendre les techniques de modélisation en NURBS sur un Alien inspiré de « Aliens le retour »… Une opportunité qu’on ne laisse pas passer ! J’avais une telle envie d’apprendre vite que j’ai questionné tous les jours les graphistes autour de moi, qui eux étaient plutôt occupés sur des productions importantes. Et pourtant, ils trouvaient toujours le temps de me répondre et me faire avancer… Ce sont des gens comme Matthieu Royer, Jérôme Gordon et Jérôme Desvignes qui m’ont servi de profs. C’était une période fantastique et je ne les remercierais jamais assez ! Puis à la fin de ce mois d’apprentissage, j’ai montré mon personnage en 3D à Jean-Jacques Benhamou, qui était producteur de « Final Fantasy 9 » pour les séquences françaises, et il m’a engagé comme modeleur sur cette production.

 

 

 

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