Action Synthese : Pollux, Le Manège Enchanté



– Interview de Lilian Fuentefria –

Directeur Artistique





3DVF : Lilian, dans quelles circonstances as-tu découvert le projet du Manège enchanté ?


Lilian Fuentefria : Lorsque les Zanoussi nous ont proposés de réaliser le manège enchanté en 3D en 1999, je me trouvais déjà chez Films Action alors que je travaillé sur le court métrage « Antebios »…Pour l’anecdote le Week-end avant leurs visite j’avais acheté le coffret de 6 K7 de la série du manège enchanté pour ma nièce, alors autant dire que les frères Rodon m’ont demandé, en tant qu’animateur, ce que je pensais de ce projet, j’étais plus que positif et ravis à l’idée de travaillé sur une tel adaptation.





3DVF : Quel a été ton parcours initial avant cette expérience ?



Lilian Fuentefria : Bien que Français, j’ai suivi mes études en Belgique dans une grande école d’art St Luc à Tournai dans la section Arts Graphique, en compagnie de Dany Boon pour une deuxième anecdote, les cours nous poussaient à développer nos capacités à dessiner, l’étude de la composition graphique et la couleur, j’y ai appris aussi la photo sous toutes ses coutures. Suite à ça j’ai eu la chance d’entrée chez Disney qui cherchait à cette époque des jeunes dessinateurs dans différentes écoles de dessin. Cette expérience m’a permis d’évoluer car cette formation fut très enrichissante d’un point de vue technique mais aussi ça m’a permis d’apprendre l’humilité car j’y étais intervalliste ; c’est le premier échelon dans l’équipe d’animation et l’intervalliste ne fait que dessiner les dessins intermédiaire des mouvements ce sont les dessins qu’on ne voit pas ce qui m’a permis aussi d’apprendre la remise en question perpétuel.





Par la suite J’ai aussi travaillé chez Ubi-Soft sur des productions de jeux interactif ou il y avait besoin d’animateur 2D, puis grâce à Ubi j’ai commencé à être formé à la 3D et il m’ont sélectionné avec 3 autres animateurs pour travaillé sur un projet d’animation en 3D autour des aventures de Rayman, malheureusement la série ne vit pas le jour, c’est dommage pour l’époque elle était très bien, on c’est arrête au bout de 4 épisodes. Ensuite j’ai fais un passage chez Chaman pour le long métrage « Kaena » mais au bout de 3 mois j’ai préfère quitter cette boite pour des raison pécuniaire, il faut dire qu’ils ont eu beaucoup de mal à boucler leur financement, mais je suis heureux qu’ils aient réussi à enfin le sortir ce film. Puis Films Action ayant entendu parler de moi et cherchant un animateur m’a contacté afin de travailler sur Antebios, ça reste pour moi un excellent souvenir ce projet et après ça il m’ont gardé pour la suite des aventures sur le long métrage.






3DVF : Comment s’est déroulée la phase de pré production du film ?


Lilian Fuentefria : la phase de pré prod a été très évolutive par rapport au niveau graphique que l’ont voulait apporter au film. On m’a demande à l’époque de commencer par quelque crayonnés pour donner un aperçu de ce qu’on pourrait réaliser et plus je dessinais plus le potentiel du projet devenait évident pour tous, y compris les financiers. donc à chaque évolution il fallait que je reprenne mes dessins pour encore les améliorer ou plutôt leur donner plus de détails. jusqu’au jour ou l’on s’est arrêté sur un type de design suffisamment élaboré.



3DVF : Comment passer des marionnettes à la 3d ?


Lilian Fuentefria : Dans un premier temps je me suis occupé essentiellement des personnages et ce ne fut pas si simple, car ils ont un vécu et le public connaissant la série doit pouvoir retrouver les personnages tel que dans son souvenir. Etant donné que les marionnettes sont graphiquement très simpliste et très lisse, j’ai surtout accès les modifications sur les visages afin que pour le film les personnages ai des expressions lisible et soulignés par des volume afin de les rendre crédibles pour le publique. Par contre j’ai conservé les vêtement les personnages ainsi que les couleurs, hormis le noeud papillon de zebulon qui aurait était gênant pour l’animation.



3DVF : Avez vous eu recours à des références particulières ?


Lilian Fuentefria : Al’époque de la mise en production, Shrek était devenu une référence dans le monde de la production financière pour ces rendus de lumière et sa qualité. J’ai malgré cela essayé de pousser le projet dans une voie plus personnelle visuellement parlant le but étant que cela ne soit ni du DreamWork ni du Pixar pour éviter la comparaison et pour que nous ayons aussi notre identité graphique.






3DVF : Les tonalité du film semblent particulièrement riche en couleurs; que peut-tu dire quand à cet aspect de ton travail ?


Lilian Fuentefria : Dans la série les sols étaient blancs et tout le reste était dans des couleurs plutôt flashi année 60 oblige, j’ai donc opté pour cette orientation sans pour autant être rétro. Pour ce faire j’ai faire des recherches de palette en fonction de l’action et des émotions dans le script. Une fois ces palettes mise au point, je savais dans quel tonalités serait tels ou tels scène. Ce qui m’a permis d’entrer dans le détail en réalisant des planches couleurs des scènes issues du layout 3D. Ces planches couleurs peuvent être assimilé à un Story-board couleur ou l’on dessine les plans clef des scènes. Ces planches m’ont permis de diriger l’équipe de rendu pour les éclairages et la tonalité générale de la scène ainsi que l’ambiance devant en ressortir.



3DVF : Pourquoi le personnage de Margote est-il tant différent de l’original ?


Lilian Fuentefria : Il est vrai qu’elle est pas mal différente, mais je me suis basé sur l’historique de ce personnage, quand on regarde la série on peut remarquer que Margote à tendance à changer brutalement d’un épisode à l’autre, donc je n’ai pas fais faux bond à cette règle, cela dit elle conserve quand même pas mal de similitude avec ces consoeurs marionnettes.



3DVF : Parle nous de Pollux, quelles sont ses différences avec la maquette de la série ?


Lilian Fuentefria : Pollux est le personnage le plus proche de la marionnette. Par contre il est beaucoup plus expressif et c’est un point très important car il n’a que son visage pour exprimer ces sentiments on ne peut pas compter sur une attitude corporelle pour accentuer ce qu’il pense, et il a changé aussi au niveau de la mâchoire inférieure et ce pour qu’on ai la possibilité de le faire sourire et que le publique puisse voir ce sourire.






3DVF : Quelle a été la phase de création la plus délicate à mener ?


Lilian Fuentefria : sans conteste la phase de pre-prod et l’adaptation des persos, parce que je ne voulais pas perdre l’essence de la série et ne pas trahir le souvenir collectif de Pollux et l’œuvre de Serge Danot


3DVF : Quel est ton plan préféré ?


Lilian Fuentefria : J’aime beaucoup la scène où les personnages reviennent au village de bon matin, l’ambiance y est très schamalow, j’adore ça.


3DVF : As tu une anecdote particulière à nous raconter ?


Lilian Fuentefria : Mon anecdote, c’est que j’ai énormément appris sur ce projet et que grâce à pollux je suis passé Dir. artistique, Lorsque l’on m’a fait cette proposition nous n’étions pas encore en pre-prod et j’ai refusé ce poste car je ne me sentais pas capable de tenir ce rôle et cette responsabilité mais c’est après quelques jours et à la demande et redemande de Mr Pascal Rodon que j’ai fini par accepter. maintenant je me sens plus D-A qu’animateur et je remercie Pascal Rodon et tous ceux qui m’ont fait confiance.



3DVF : Qu’a tu apprit sur ce projet ?


Lilian Fuentefria : C’est très simple, j’ai eu la confirmation qu’on n’a jamais fini d’apprendre et que j’adore les challenges.

 

 



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