Laval Virtual 2018, le salon fête sa 20ème édition

Technicolor
Technicolor à l’assaut du light field

Le groupe Technicolor était présent sur le salon, et a attiré notre oeil avec une démonstration mettant en scène des technologies light field.
Une scène était filmée par de multiples caméras (positionnées sur un rig créé en interne) ; un traitement informatique en temps réel permettait ensuite de générer une map de profondeur. Ces données étaient utilisées pour un affichage de la scène sur un écran de télévision, avec prise en compte de la perspective : le visage de la personne assise en face de l’écran était suivi grâce à une caméra, ce qui permettait d’ajuster la parallaxe en temps réel.
Le résultat était très concluant : malgré la présence d’artefacts (inévitables avec les contraintes du temps réel), le système fonctionne.
Au-delà de cette démonstration, Technicolor travaille donc sur les possibilités offertes par les technologies light field. Contrairement à la défunte start-up Lytro, qui s’est lancée très vite (et sans doute trop vite) sur le marché, le groupe Technicolor n’utilise pas encore ces approches en production. L’objectif est plutôt, à l’heure actuelle, de discuter avec les partenaires de Technicolor (dont les réalisateurs) et de préparer un pipeline adapté. Notamment sur la problématique du flux massif de données et de la compression de celles-ci.

En outre, Technicolor explore les aspects de standardisation, via sa présence dans le consortium Mpeg.

Technicolor

 

Si Lytro a rendu l’âme, l’approche light field poursuit donc tout de même son chemin. Rendez-vous dans quelques années pour voir enfin arriver le plein potentiel de cette technologie dans les studios.

Technicolor 
Technicolor

 

Laval Virtual 2018Immersion : des ambitions à l’international

L’entreprise Immersion, qui fournit des solutions de réalité virtuelle/augmentée et de collaboration pour l’industrie de la recherche, était comme chaque année présente sur le salon. Pour cette édition, ce sont moins ses produits que sa stratégie qui nous ont intéressés.
En effet, Immersion a profité des derniers mois pour faire le bilan de sa croissance, et compte travailler sur deux axes.
– Tout d’abord, continuer sur son coeur de métier en renforçant ses équipes, et en mettant sur pied des implantations légères à l’étranger (Singapour et USA pour commencer).

Ce modèle a néanmoins ses limites, et Immersion compte sur une seconde approche pour poursuivre son expansion.– L’entreprise possède des technologies brevetées développées en interne. Plutôt que de se restreindre à de la vente directe, Immersion va miser sur un réseau de partenaires, avec un système de licences et joint ventures.

Immersion avait déjà misé sur l’introduction en bourse, avec 2,5 millions d’euros levés début 2016. Elle compte désormais récolter 10 millions pour mettre en place sa nouvelle stratégie. Pour autant, le groupe ne souhaite pas récolter les fonds de n’importe quel investisseur. Comme nous l’a expliqué son dirigeant, Immersion compte privilégier les investissements issus de partenaires industriels potentiels, qui apporteront sur le plateau davantage que des euros. Il pourra s’agir de fonds spécialisés dans le même secteur, mais aussi de fonds régionaux.

Immersion espère, si tout va bien, lever la somme d’ici la rentrée. Nous aurons donc l’occasion d’en reparler dans les mois à venir.

Ci-contre et ci-dessous (zone orange) : l’imposant stand Immersion à Laval Virtual.

 

Laval Virtual 2018

 

Laval Virtual 2018

 

Diginext : de nouvelles pistes

Nous avons profité du salon pour échanger avec Diginext, que nous vous avions présenté l’an passé.
Rappelons rapidement son positionnement : le produit phare de Diginext est Inscape, tourné vers l’industrie. Cet outil permet de créer des projets divers : simulateur pour la formation et l’entraînement, outils en réalité augmentée pour l’aide à la maintenance, inspection, collaboration, etc. Il est décliné en plusieurs versions comme Inscape VTS (Virtual Training Systems), Inscape AR (réalité augmentée) : chaque version s’appuie sur la même technologie, mais met en avant des fonctionnalités spécifiques à un marché donné.
Une constante, néanmoins : les utilisateurs n’ont pas à connaître de langage de programmation. L’interface est pensée pour pouvoir créer des projets complexes sans ligne de code, notamment grâce à un système nodal pour créer des scénarios. Le but est de permettre aux clients d’utiliser l’outil de façon autonome.


 

 

Plus récemment, Diginext a lancé une joint venture (avec Exus) intitulée First Parallel. Encore en incubation, le projet se présente comme un framework qui permettra aux non-développeurs (une fois de plus, l’accessibilité est un point majeur) de créer et publier des expérience en réalité mixte.

 

Le concept est ambitieux et devrait être disponible à la fin de l’année : nous aurons donc l’occasion d’en reparler plus en détail.

 

Laval Virtual 2018
Laval Virtual 2018

 

Les gants haptiques, une promesse en devenir

Enfin, et avant de passer aux conférences, nous évoquerons Sense Glove. Créé par l’entreprise du même nom, il s’agit d’un concept de gant haptique qui permet d’interagir de façon naturelle en réalité virtuelle, mais aussi de ressentir les objets : forme et dureté du matériau.
Notre test a été peu concluant, mais le concept est encore à l’état de prototype et nécessite une calibration pour être pleinement fonctionnel : nous resterons donc réservés pour le moment, sans pour autant être trop sévères. Restera à voir si le produit final tient ses promesses.

 

La version aboutie est justement prévue pour cet été, avec un SDK gratuit mais limité et une déclinaison plus complète payante, qui permettra par exemple de ressentir davantage de matériaux.

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