Laval Virtual 2018, le salon fête sa 20ème édition

Au fil des ans, Laval Virtual a su prendre de l’ampleur. Ces dernières années, il a débordé de la salle polyvalente qui lui sert de coeur névralgique et a pris de la place aux alentours. Pour 2018, c’est à une véritable explosion que nous avons assisté : outre la surface d’exposition une fois de plus étendue et la zone du VRIC (la conférence scientifique qui accompagne le salon), Laval Virtual a multiplié les espaces dans la ville.

Ci-dessous : un des espaces colonisés par le salon, le Centre de culture scientifique, technique et industrielle. Un cadre de choix pour les Tech Talks préparés par différentes sociétés comme AMD, PTC, Unity ou encore NVIDIA.

Avouons-le : la compétition ReVolution fait partie de nos éléments préférés de Laval Virtual. Elle met chaque année en avant des projets innovants allant du divertissement au scientifique. Au-delà de l’aspect ludique et surprenant des concepts présentés, ReVolution est à voir comme une fenêtre vers ce que l’avenir nous réserve, un aperçu des tendances à venir.

Le Grand Bleu, version VR

Le Dolphin Swim Club proposait aux visiteurs de nager au milieu des dauphins, ou presque. Le concept s’appuyait sur des prises de vue réelles en mer et sur un casque de réalité virtuelle pouvant fonctionner sous l’eau. L’intérêt est évidement d’améliorer sensiblement l’immersion par rapport à un film visionné de façon classique, mais aussi de profiter des effets de l’eau : sensation d’apesanteur, effet calmant.
L’objectif du projet est en fait de reproduire les effets de thérapies reposant sur le contact avec les dauphins, sans pour autant nécessiter de maintenir ces mammifères marins en captivité et sans cruauté animale.

La réalité virtuelle se prête bien aux expériences à sensations fortes comme les montagnes russes, mais un élément manque à l’appel par rapport à la réalité : les sensations de mouvements.
Un projet de recherche japonais s’intéressait justement à la question.

L’idée : à l’aide d’électrodes, une stimulation électrique est envoyée pour stimuler les capteurs du corps humain situés dans l’oreille interne. De quoi, en théorie, permettre de simuler artificiellement une partie des sensations d’accélération et rotation.
Nous avons pu tester le système, non sans avoir signé une décharge dans laquelle les chercheurs déclinaient toute responsabilité. Le résultat est surprenant : nous avons bel et bien ressenti des accélérations, même si la sensation est loin d’égaler l’effet réel de montagnes russes. Un léger picotement derrière les oreilles confirmait l’utilisation de la stimulation électrique.

Le concept est perfectible et plus complexe qu’un casque classique (il impose de mettre des électrodes sur une peau nettoyée). Cependant il est tout de même relativement simple à utiliser. En outre, le système est léger et de petite taille, ce qui facilite son intégration dans les casques actuels.

Chez inVRsion, spécialiste des expériences en réalité virtuelle B2B, il était possible de prendre la voie des airs. Un simulateur de parapente était en effet exposé. Plus qu’un simple décor, le harnais servait à contrôler la simulation virtuelle : vitesse, direction, inclinaison.
L’objectif n’est pas purement ludique : inVRsion présente son concept comme un moyen d’enseigner aux pilotes certaines manoeuvres. Plus largement, le projet est aussi un bon moyen de créer une méthodologie pour la mise en place de plateformes d’entraînement en VR.
Le projet a été créé en partenariat avec Sup’Air (concepteur d’ailes volantes) et la Fédération Francaise de Vol Libre.

Plus loin, un projet de recherche japonais portait sur des interactions haptiques avec un personnage 3D semblant flotter dans les airs.
Au coeur de ce tour de magie sensoriel, un AIP (Aerial Imaging Plate), qui permet par un jeu de transmission/réflexion de donner l’impression que le personnage 3D s’affiche tel un hologramme.
Sous cet hologramme, une tablette affiche un décor qui défile ; notre Père Noël peut donc « marcher » sur ce décor et se déplacer.
Enfin, un petit robot est associé à cet affichage et le Père Noël semble le pousser. Si l’utilisateur touche le robot, un système haptique crée une vibration, renforçant le sentiment que le personnage virtuel tente réellement de bouger l’objet physique.

Evoquons une dernière démonstration avant d’aborder la suite du salon : Gum Gum Shooting. L’idée est de donner le sentiment de disposer d’un corps élastique.
Dans le casque, un jeu : il faut attaquer des créatures en leur donnant des coups de poing, grâce à notre bras pouvant s’allonger à loisir. Un système mécanique attaché au bras permet à la fois de tirer la peau de l’avant-bras et de modifier le centre de gravité de celui-ci, donnant l’impression d’un allongement.
Résultat : le joueur a réellement le sentiment que son bras gagne en longueur.