Home Sweet Home, retour sur le court primé au SIGGRAPH

Home Sweet Home

Comment avez-vous créé la tempête qui éclate vers la 7ème minute, avec ses nuages menaçants, effets de poussière et éclairs ?

La scène de la tempête est une combinaison de plusieurs techniques, qui diffèrent selon les besoins des plans et des cadrages.

L’installation de l’ambiance menaçante de la tempête, par exemple, est faite grâce à une évolution de Matte Paintings, ainsi que de légères incrustations de FX 2D créées en Compositing  pour les soulèvements de poussière et les rafales de vent.

Concernant le shot du mur de sable, ça été une autre histoire. C’est principalement une grande simulation de FumeFX, assez coûteuse, qui a été multipliée en largeur, éclairée et  composée sur un matte painting fixe et le rendu des personnages. Bien sûr, le Compositing et les FX 2D ont bien aidé à intégrer tous ces éléments dans la scène. Même chose pour le plan suivant dans lequel les maisons se font happer par le sable, ainsi que la tornade à l’intérieur de la tempête.

Pour les plans suivants au milieu du chaos de vent et de sable, tout est tellement sombre et rapide que les simulations ne sont plus devenues indispensables, on n’aurait même pas le temps de les lire.



Nous avons donc recréé le chaos en Compositing uniquement, une technique bien moins coûteuse et plus facile à manipuler, avec des FX de poussière faits à partir du bruit coloré qui défile à toute vitesse, et d’un éclairage en 2D couche par couche (voir vidéo ci-contre).

Pour les éclairs, nous les avons fabriqués aussi avec du Compositing : un éclair est le résultat d’un changement brusque des niveaux qui dure un ou deux frames.

 

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Vous avez principalement utilisé des caméras fixes. Pourquoi ce choix ?

A cause des échelles : Les maisons sont grandes, les décors petits. Les plans sont par conséquent beaucoup moins faciles à lire quand les décors autour défilent trop vite. Nous avons donc solutionné ce problème avec des plans fixes.

Le court a été très bien accueilli dans les festivals, avec plusieurs prix à la clé.
Comment avez-vous vécu ces récompenses ?

Nous sommes ravis de voir le film recevoir un accueil si enthousiaste, le film a fait un long voyage grâce aux festivals, parmi lesquels nous avons  eu la chance de gagner des prix comme le Best Computer Animated Shortfilm au Siggraph 2014 ou participer dans la selection Cinéfondation du festival de Cannes. Etre présent dans ce type de cérémonies nous a fait sentir fiers de notre travail. Nous sommes heureux avec toutes les opportunités qui se sont présentées à nous grâce à notre court métrage et sa trajectoire.

 

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Avez-vous envisagé une suite du court, ou une adaptation sous forme de long-métrage ?

L’idée nous a traversé l’esprit. Nous avions tellement d’idées de personnages et de  situations que nous aurions aimé faire un film plus long pour tout traiter correctement, d’où une fin ouverte.

Le film a d’ailleurs été dur à réduire à 10 min. Nos premières animatiques n’allaient pas en dessous de 15 min, ce qui nous faisait assez peur. Mais nous pensons avoir suffisamment bien traité l’histoire qui nous tenait à cœur pour ne pas  avoir à la prolonger.

 

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Quels ont été vos parcours respectifs depuis la fin de l’école ? Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Nous avons un peu tous les quatre été dispatchés après les études. Pierre est freelance à Londres, Romain à Paris. Stéphane fait du lighting chez Illumination Mcguff et Alejandro est Visual Development Artist à Oriental Dreamworks .

Pour en savoir plus

– Le blog du court et sa page facebook.

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