Rencontre avec Stereograph

3DVF : Observ3D, de son côté, propose des applications de réalité virtuelle et visites interactives. Pouvez-vous détailler votre offre à ce niveau ?

Christophe Robert : Cette offre est née tout simplement d’un constat : La qualité des jeux vidéo devient bluffante de réalisme. Vous êtes littéralement téléporté dans un monde imaginaire criant de vérité.
Pourquoi ne pas proposer cette expérience à nos clients qui cherchent justement à se représenter un futur bâtiment au plus proche de la réalité ?
C’est tout naturellement que nous avons décidé de proposer ce type d’offre (en enlevant bien sur les Zombies et les machettes !)… Le succès a été immédiat !

Pour ce type d’usage, utilisez-vous une solution logicielle développée en interne ? Un moteur 3D temps réel du marché ? Une surcouche maison sur un moteur existant ?

Nos premiers prototypes ont été réalisés intégralement sur Unity3D.
Cependant nous avons rapidement été limités par ce moteur, notamment en terme de rendu de lumière et d’interface graphique. Nous avons mis nos ingénieurs à contribution pour développer un outil qui permette à nos artistes de travailler directement depuis 3DS Max et Vray sans se soucier des problématiques d’unwrap d’UVs, de gestion de la lumière, d’import/export etc.
Actuellement nous utilisons Unity uniquement pour son player, disponible sur une multitude de plateformes.
La prochaine étape est de porter nos outils de visite virtuelle sur notre moteur 3D temps réel maison et de l’intégrer à notre CRM 3D WebGL.

Utilisez-vous les nouvelles plateformes de réalité virtuelles, comme Oculus Rift ? Les utilisez-vous déjà sur des projets commerciaux ?

Nous sommes de grands fans d’Oculus, et ce, depuis la première heure.
Pour la petite histoire, c’est 3DVF, par le biais d’une news, qui a attiré notre attention sur ce produit.
Nous l’utilisons pour des projets commerciaux particulièrement lors de salons professionnels.
Nos clients en sont fans, surtout aux Etats-Unis, et nous attendons avec impatience la sortie du produit final !

Teia, troisième grand axe du groupe Stereograph, est un système de gestion de villes et bâtiments 3D. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Résumer Teia en une phrase reviendrait à dire :  » Imaginez un Sim City dans la vraie vie « .
Nous avons simplement essayé d’utiliser la 3D temps réel pour faciliter la gestion d’infrastructures (Bâtiment, villes, plates-formes pétrolières, centres commerciaux etc.)
C’était un pari risqué car avant l’avènement du BIM (Building Information Modeling) et du Big Data, on ne concevait pas les infrastructures comme des organismes vivants, capables de communiquer et d’interagir.
Aujourd’hui, il est possible de piloter la construction d’une plate forme pétrolière en 3D temps réel, directement depuis sa tablette. Les possibilités de Teia sont illimitées.

Quels types de clients font appel à ce service ?

Principalement les grands groupes comme Total, GDF ou encore IBM mais aussi des acteurs de l’immobilier, de la logistique, des collectivités etc. Les marchés adressés par Teia, sont à l’image de ses possibilités, nombreux et très diversifiés.

Pouvez-vous nous donner une idée de l’importance relative des trois marques au sein du groupe ? Studio étant historiquement à l’origine de votre activité, reste-t-il encore aujourd’hui votre cœur de métier ?

Impossible de choisir entre nos 3 enfants ! Nos 3 marques sont extrêmement interdépendantes (Nous partageons les équipes, la technologie etc.)
De plus, ces 3 offres répondent à un besoin : accompagner toutes les étapes de vie d’un bâtiment, depuis le concours de marché public jusqu’à la maintenance au quotidien.
Néanmoins, l’ambition est de capitaliser de plus en plus sur nos solutions logicielles qui sont une véritable opportunité de développement pour Stereograph.

Vous êtes situés à Lille, mais vous disposez également d’une adresse à San Francisco. Que vous apporte cette antenne aux USA ?

Un peu de soleil quelques semaines par an lors de nos déplacements aux USA !
Plus sérieusement, la forte demande aux Etats-Unis nous a amené tout naturellement à nous implanter au plus proche de nos clients.

L’immobilier n’est pas au beau fixe à l’heure actuelle… quel est l’impact de la crise sur une entreprise comme Stereograph ?
Plus largement, quelle est votre vision du marché actuel ?

En toute franchise, nous avons créé la société au tout début de la crise immobilière ce qui n’est pas un moment opportun pour se lancer dans ce type d’aventure.
Paradoxalement, c’est cette crise qui nous a poussés à toujours innover, à nous dépasser et à repousser les frontières pour chercher de nouveaux marchés.
Il est vrai que le marché Français n’est pas au beau fixe en terme de volume, mais je pense qu’il y aura toujours de la place pour les agences qui maintiennent leur niveau de qualité et ne misent pas uniquement sur une guerre des prix.

Quelles sont vos perspectives de développement et évolution dans les années à venir ?

L’actualité récente de Stereograph nous pousse à nous tourner vers l’avenir.
Nous venons de réaliser une levée de fonds de 2 millions d’Euros pour accélérer notre croissance.
Les principaux axes de développement sont l’innovation, le renforcement de l’équipe et le développement à l’international.
Il n’y a pas de meilleure tribune que votre site pour inviter les meilleurs talents, tant en 3D qu’en ingénierie, à rejoindre l’aventure et répondre avec nous à votre question !

Pour en savoir plus

– Le site du groupe Stereograph.
– Le profil Behance de Stereograph.