Juste de l’Eau

Juste de l'Eau

Revenons maintenant sur Je Regarde, qui a produit le court. Quelle est l’histoire du studio ?

Juste de l’eau est produit par mon frère Patrick et moi-même. J’ai cofondé le studio Je Regarde en 2009 et il regroupe un large panel de compétences en s’appuyant sur des artistes aux profils riches et variés.

Ces artistes sont issus de différents horizons. Comme le réalisateur Masanobu Hiraoka qui vit et travaille à Tokyo ou le graphiste-illustrateur Andrea Manzatti qui vient de Vérone en Italie. Le reste des membres sont pêle-mêle des réalisateurs, des animateurs ou des directeurs techniques français.
Je Regarde est une association loi 1901 et s’apparente à un collectif.

 

Juste de l'Eau

 

Juste de l'Eau

 

Sur quels genres de projets travaillez-vous, et quels types de clients font appel à vous ?

Nous travaillons sur tout type de projets liés aux films d’animation illustratifs. Nous travaillons sur du court-métrage et nous répondons à des demandes publicitaires ou des vidéos clips.
Pour le moment, nous ne sommes pas repérés par les agences et nous travaillons donc directement avec les clients. Nos rapports avec les clients sont très bons, ils nous donnent une liberté totale dans l’approche artistique.

Quelle est la taille de l’équipe ?

Nos membres sont répartis un peu partout géographiquement.
Néanmoins lorsqu’une production se met en place, nous accueillons les compétences nécessaires et adaptées à la bonne réalisation du projet. Ce que je peux dire, c’est qu’en règle générale nous articulons nos productions avec une équipe de 5 à 6 personnes sur une durée de 1 à 4 mois. Nous ne dépassons pour le moment jamais ces délais.

 

Juste de l'Eau

 

Juste de l'Eau

 

Le court Premier Automne et le clip Do I Have Power ne sont pas sans rappeler Juste de l’Eau : approche atypique, univers onirique avec présence de thématiques sombres… Faut-il y voir une « patte » du studio ?

Effectivement, on me parle souvent de cet aspect dans mes films. Cette influence doit probablement me venir de la culture japonaise dont je suis très friand. Que ce soit les estampes fantastiques, le théâtre Nô, le kabuki ou même la danse but?.
Ce sont des univers sombres qui par leurs évocations m’impressionnent. La substance que j’en retire est une forme de fatalisme, un parallèle entre la beauté et la mort et je l’interprète comme une idée hautement mélancolique (faut-il y voir un lien avec la saudade ?)
Ces ambiances puissantes, spectrales et introspectives m’ont conduit à ce résultat que je définirai comme la notion du doux-amer.




 

 

Juste de l'Eau

 

Avez-vous d’autres projets de courts-métrages en tête ?

Oui, j’ai beaucoup de projets en tête. Mon point de départ est souvent une idée visuelle que j’ai envie d’expérimenter. Mais chaque chose en son temps.

Pour finir, comment voyez-vous l’avenir du studio, dans les années à venir ? Quelles sont les évolutions prévues ?

Je Regarde est actuellement une association loi 1901, l’évolution logique serait de passer en SARL. Pour cela des discussions en interne sont en cours.
Nous aimerions consolider la ligne éditoriale de Je Regarde et l’approfondir. Le champ des possibilités est vaste et je pense que nous en sommes au début des exploitations 3D-Illustratives.
Ce créneau est très développé dans les marchés publicitaires anglais, mais beaucoup moins en France.

Pour en savoir plus

– Le site de Je Regarde.

 

Juste de l'Eau

 

Chargement....

A Lire également