A-t-il été difficile de travailler avec la nouvelle approche d’illumination globale ? Mais au final ca reste juste un outil de lighting classique, ça va apporter plus de nuances et de richesse avec moins de lights mais pour moi le contrôle restera le même. L’œil reste l’outil primordial. |
Concrètement, en quoi tes méthodes de travail ont-elles changé ? Les temps de rendu étaient-ils plus élevés ? On utilisait moins de lights avec ce nouveau système, mais les temps de rendu n’ont pas forcément explosé avec la nouvelle illumination globale, car tout était très optimisé. Ne pas avoir à tricher ou bidouiller faisait gagner du temps et donc permettait de passer plus de temps sur l’artistique : on passait moins de temps à chercher à recréer ce que demandait le directeur artistique. C’est un vrai confort. |
Crédit : Disney / Pixar
Crédit : Disney / Pixar
Pour les artistes qui contrairement à toi (avec ton passage chez PDI) n’avaient pas l’expérience de ce type d’approche, y a-t-il eu des difficultés d’adaptation ? Ils se sont rapidement adaptés, Pixar fournit des cours et formations sur les avancées techniques qui sont très bien pensés. Les outils sont très faciles d’accès, cela reste des lumières à placer comme des spots, au lieu d’utiliser des shadow maps on utilise du raytrace, et les leads se chargeaient de l’irradiance/radiosité au départ. La difficulté était peut-être surtout de s’adapter aux nouveaux types de lights : dome lights, de nouvelles librairies d’area lights. Mais en deux ou trois semaines, les artistes étaient rodés. |
Peux-tu revenir plus en détail sur le système de formations/cours internes ? Qui donne ces cours, à qui et dans quel contexte ? Est-ce une approche théorique, pratique ? Quelles sont les différences avec ce que tu as pu vivre ailleurs, par exemple chez PDI ? Tout au long de l’année Pixar propose des classes à ses employés, classes diverses qui vont de la sculpture en passant par le yoga, le shading…. On peut les suivre entre midi et deux ou le soir. C’est très vraiment très varié. Par rapport à PDI la formation est beaucoup plus riche tout comme le nombre de classes proposées. En plus, toutes les classes importantes sont filmées à Pixar, stockées sur notre site interne et disponibles en streaming pour tous les employés. |
Crédit : Disney / Pixar
Peux-tu revenir sur le nouvel outil de relighting ? |
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Crédit : Disney / Pixar
Pour Le Parapluie Bleu : un environnement aussi pluvieux peut être très délicat à gérer… Avez-vous eu des difficultés à obtenir les résultats voulus ? Comment avez-vous abordé l’éclairage à ce niveau ? Au début c’était difficile, on ne savait pas trop où on allait. Mais l’équipe de développement de shaders a vraiment très bien travaillé, nous avons étroitement collaboré avec eux.
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La profondeur de champ et le bokeh ont été travaillés lors du compositing, comment avez-vous géré cela ? Ca reste un outil, on avait tout de même un gros contrôle sous NUKE. Pour le bokeh nous avons utilisé le plug-in Bokeh de Peregrine Labs, l’éditeur de Yeti. Cet outil offre notamment le support du deep compositing. La contrainte du photoréalisme a-t-elle été déroutante ? Pas tant que ça. L’éclairage était plus poussé mais le shading reste semblable. On avait l’avantage de ne pas avoir de plate à matcher, donc pas de contrainte majeure. |