Rencontre avec le studio Knightworks


3DVF – Pouvez-vous nous parler de votre pipeline ?


Knightworks :  Nous travaillons principalement sous 3dsMax et After Effects, par préférence historique des associés. Nous avons également acheté une licence Nuke et nous l’utilisons sur certaines productions, en fonction de la préférence de l’artiste. Nous avons aussi quelques recettes maison de compositing qui participent à notre identité visuelle.

 

A l’avenir, nous serons peut-être forcés de passer à Maya, si Autodesk décide de se focaliser sur ce produit. Depuis la reprise de 3ds Max par Autodesk, il nous semble que son développement n’est pas la priorité de l’éditeur…
L’absence de système de location chez beaucoup d’éditeurs nous ralentit dans notre développement. Pouvoir utiliser une licence pour un, deux ou trois mois, le temps d’un projet, serait un vrai plus, c’est un système plus souple que les éditeurs de logiciels devraient développer davantage à l’instar du Creative Cloud d’Adobe (ndlr : à l’heure où cette interview a été réalisée, Autodesk n’avait pas encore annoncé l’arrivée de systèmes de licences en location, qui sont désormais disponibles : pour plus d’informations à ce sujet, vous pouvez contacter notre partenaire Progiss –
info@progiss.com)

 


 

 

Pour revenir au pipeline, nous utilisons également ZBrush pour certains projets.


En fait nous sommes assez versatiles, nous avons tendance à acheter des licences en fonction des besoins. Par exemple, pour La Danza de la Realidad nous avions une vague à réaliser et nous avons donc acheté une licence RealFlow. On utilise aussi des solutions rapides, simples et parfois gratuites. Par exemple DjView qui permet de visionner des séquences. On observe également ce qui se passe du côté de Blender, pour des choses simples ça peut avoir du sens. Mais évidemment ça implique de trouver des graphistes qui savent s’en servir.

 

 

On utilise des licences OpenOffice pour le travail en interne, mais Microsoft Office pour les relations client : Afin d’éviter les turbulences de données des documents échangés avec nos clients, car OpenOffice n’est pas 100% compatible.  Nous utilisons également Google Documents en interne, c’est très puissant et la possibilité de modifier en temps réel et à plusieurs un document est très intéressante : le curseur des autres personnes qui éditent s’affiche et  évite d’avoir à créer des versions multiples.

 

Globalement, on s’adapte à chaque projet / type de projet, avec une organisation distincte pour un petit projet ou un long-métrage. Garder un pipeline simple est un atout pour les freelances qui travaillent pour nous, ils comprennent rapidement son fonctionnement. On peut même s’adapter plan par plan, selon les préférences des artistes (par exemple selon qu’ils soient plus à l’aise sous After ou Nuke).

  

 

 

 


3DVF – Comment êtes-vous équipés côté matériel ?


Knightworks : On dispose d’une petite renderfarm composée d’une quinzaine de blades 24 cœurs. 2 stations de montage, une douzaine de stations HP pour les graphistes, presque tout vient de chez Progiss. On a également quelques stations plus basiques pour la bureautique. On a construit les choses au fur et à mesure, petit à petit et selon les projets. Mais on profite aussi des promotions, au niveau logiciel c’est ce qu’on a fait lors de l’achat de Nuke. Idem pour Realflow, il y avait une offre pour la coupe du monde avec une remise supplémentaire chaque fois que l’Espagne gagnait un match ! C’est ce qui nous a fait trancher pour RealFlow plutôt que Naiad… Le foot a donc un impact sur les studios !

 

Pour la petite histoire, on a eu de gros soucis au début d’une mission sur un long-métrage… On a eu du matériel supplémentaire qui a fait que tous les soirs les plombs sautaient. Trois semaines durant on a bataillé avec ce problème, et bien évidemment toujours en fin de journée entre 20 et 22h, quand on voulait rentrer chez nous… Il a fallu refaire une partie du système électrique.

 


À cause des coupures, on a même eu un problème sur le serveur Unity qui reliait deux stations Avid, une fibre optique a lâché un dimanche, alors qu’on en avait besoin. L’un de nous est allé à Londres acheter un câble, impossible d’en trouver sur Paris… Et grâce à cette escapade londonienne, les monteurs ont pu se mettre au travail le lundi !


 

3DVF – Merci à l’équipe pour ce tour d’horizon !
Nous vous retrouvons dans un second article revenant sur votre travail sur La Danza de la Realidad, le nouveau film d’Alejandro Jodorowsky

 

Pour en savoir plus sur Knighworks, rendez-vous sur leur site :
https://www.knightworks.fr/

 

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