Rencontre avec le studio Knightworks


3DVF –  Quels sont vos clients types à l’heure actuelle ?

 

Knightworks :  Nos clients sont généralement des annonceurs et des agences, des producteurs, ou encore des intervenants de l’audiovisuel et du cinéma pour lesquels nous produisons du contenu créatif.


 

3DVF –  Quelle est la répartition de votre clientèle entre la France et l’étranger ?

 

Knightworks :  Depuis près de deux ans, notre spectre de clientèle a largement dépassé les frontières hexagonales. C’est en partie lié à nos récents efforts de communication et notre présence sur les marchés internationaux.  Pour Haier par exemple, nous travaillons pour l’Europe et donc pour la France, le Royaume-Uni, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, la Belgique, la Pologne, mais la frontière européenne s’étend parfois jusqu’à la Russie !  Pour ce qui est de la partie films publicitaires, nous avons fait la postproduction d’une publicité chinoise (avec Bayoo pour la marque S-Deer) et avons également travaillé sur des publicités algériennes.



Nous développons également un projet de série avec le Brésil et une série animée dont l’auteur est américaine.
Quant au cinéma, “La dansa de la realidad” était une co-production franco-chilienne. The Voice Thief que nous coproduisons est également français, chilien et américain (le projet vient d’ailleurs de gagner deux prix à l’étrange festival). Et nous apportons notre soutien en postproduction à un très beau projet égyptien produit par Amr Waked et réalisé par Ibrahim El Batou.



3DVF – Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre travail avec la marque Haier, justement ?

 

Knightworks : Nous travaillons pour la marque depuis 3 ans. Nous avons activement participé à son développement en Europe. Nous avons ainsi lancé 5 pages Facebook qui comptabilisent un peu moins de 400 000 fans, nous avons également créé une mascotte pour la marque sous la forme d’un robot. L’objectif est de faire en sorte que Haier se démarque de ses concurrents via une approche originale. Nous avons fait vivre cette mascotte à travers des films et des spots TV (réalisés par le studio) ce qui nous a permis d’adopter une fraicheur de ton dans la communication de la marque.

 


3DVF – Pour des clients étrangers, vous pouvez être en compétition avec des studios étrangers qui peuvent être moins chers, mais aussi des studios français… Comment gérez-vous cette concurrence ?

 

Knightworks :  En ce qui concerne les concurrents étrangers, on est effectivement légèrement plus chers que certains pays. Mais nos compétences et nos méthodes de travail nous permettent d’avoir une plus grande productivité que d’autres studios. Nous restons conscients que nous sommes encore une jeune entreprise qui doit continuer à faire ses preuves, c’est pourquoi nous travaillons en permanence sur l’optimisation des coûts de production.



Avant de fonder le studio, nous étions chacun freelance, travaillant seul sur des pubs full CGI avec une seule machine qui souvent n’avait pas assez de ram ! Ce qui nous a obligés à avoir une culture de l’optimisation, à faire en sorte d’éviter les usines à gaz et les processus trop dangereux, ou encore des rendus de plus de 30 minutes par image. Et lorsque l’on a créé le studio et que nous avons été en mesure d’investir dans le matériel et les serveurs, cela a été parfaitement naturel pour nous de conserver cette philosophie.




 

Et si nous voulions nous comparer à d’autres studios parisiens, notre avantage serait probablement la rapidité. Ainsi à un tarif journalier équivalent, notre processus de fabrication  fait que le coût global est souvent plus faible que celui d’autres studios de plus grande envergure. Cependant, il est évident que sur certains terrains, un studio français ne pourra jamais être compétitif, comme pour de la rotoscopie ou pour des travaux de gros volume à faible valeur créative ajoutée.

 

 

3DVF – Comment gérez-vous votre croissance ?

 

Knightworks :  Nous essayons de monter en puissance progressivement : certains studios ont souffert d’une montée trop rapide, accompagnée d’une augmentation des coûts de structure et de la masse salariale qui est compliquée à gérer lors des baisses de régime. Nous préférons avancer progressivement, ne pas prendre de risques inconsidérés.

De plus, le fait d’avoir plusieurs départements sur des marchés distincts nous permet de ne pas avoir tous nos œufs dans le même panier. Un coup dur dans un secteur est ainsi compensé par l’activité de la structure dans son ensemble.

 

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