Making of Baobab

3DVF : Quelques mots sur la musique, de Pierre Manchot, ainsi que sur le sound design ?

Pierre nous a proposé un test de musique. Le thème avec la sanza nous a conquis !
C’est quelqu’un de doué, à l’écoute et efficace. Parfait pour communiquer à distance ! Ce qui nous a permis de ne jamais vraiment stresser par rapport à la musique pendant la création du film.

La musique et le son ont été très difficiles pour nous à gérer. Nous savions ce que nous voulions pour l’image et nous savions le faire, mais ce n’était pas le cas pour la musique. C’était très difficile de nous exprimer et de nous faire comprendre. Ça provoquait d’ailleurs des fous rires, car on finissait par communiquer en onomatopées et Pierre se moquait de nous, même s’il arrivait à nous comprendre de cette manière.
Retravailler avec lui serait un plaisir et on le recommande vivement !

3DVF : Depuis la sortie de l’école, comment avez-vous évolué ? Où en sont vos carrières respectives ?

Anaëlle : Je monte des projets de courts métrages personnels et est en même temps je travaille en tant que CG artist chez Ubisoft à Paris.

Benjamin : Je suis parti avec Simon en tant que SV [Etudiant Volontaire, NDLR] au Siggraph en quête d’American Dream, je me suis pris une grosse claque en comprenant que ça ne serait pas possible avant quelques années d’expérience… On a noyé notre désespoir dans un roadtrip de l’animation (Blizzard, Blur, Dreamworks, Pixar, Blue Sky…) histoire d’être vraiment dégoûté de repartir ! En revenant j’ai bossé un mois à Londres dans un petit studio avant quelques mois de galère.

Marina : Je suis intervenante dans une école et j’aide sur des tournages, je suis aussi scénariste sur quelques projets en cours.

Nicolas : Suite à mes trois années à Supinfocom, je me suis rendu compte que mon intérêt principal était l’animation et c’est pourquoi j’ai décidé de poursuivre mes études par une spécialisation en Animation 3D aux Gobelins.

Simon : J’ai profité du fait d’être volontaire au Siggraph pour aller aux États-Unis pendant deux mois, avec de belles et d’inoubliables visites de studios d’animation. Après ça j’ai trouvé du travail en Lighting/Rendu chez TAT Studio à Toulouse sur une série TV.

Poster

3DVF : Benjamin, Simon, pouvez-vous revenir sur votre expérience d’Etudiants Volontaires ? A-t-il été difficile d’être sélectionnés, et que retenez-vous de cette expérience ? En vaut-elle la peine ?

Faire le SIGGRAPH en tant que Student Volunteer (SV) a été pour nous vraiment extraordinaire, d’une part car c’était nos premières vacances depuis 2 ans à trimer dans la grisaille valenciennoise ! D’autre part car c’est une expérience vraiment enrichissante sur de nombreux domaines. On dé-couvre un autre pays, une autre culture, on croise des flics qui mangent des donuts… Mais la pre-mière chose qui surprend, c’est la taille du salon. C’est immense ! Si on a bien retenu une chose là-bas, c’est « Bigger is Better ». Sinon, être SV à de nombreux avantages, en voici quelques-uns :

– l’accès (quand on ne travaille pas) à tout le festival. On possède une accréditation spéciale qui donne accès à tout, y compris des conférences spéciales SV (animateurs DreamWorks, conférence Valve…).

– des rencontres avec plein de gens des quatre coins du monde qui partagent la même passion que nous pour l’animation, les VFX et l’image. On croise aussi des ingénieurs, des scientifiques, des chercheurs, des artistes et plein d’autres profils… Le salon du SIGGRAPH est avant tout tourné vers les nouvelles technologies.

– Des soirées impressionnantes organisées par les studios (des shows à l’américaine sur terrasse privative en haut d’un building, dans un ancien théâtre, and of course Open Bar & Food !)
La sélection pour le SIGGRAPH est exigeante. Le questionnaire à remplir est vraiment complet et demande pas mal de réflexion et de temps pour trouver quoi répondre (QCM pour cerner votre profil social, essais sur vos expériences, vos buts dans la vie…).
Cela en vaut-il la peine ? Oh que oui !!! Car rencontrer le réalisateur de Dragons 2 par hasard autour d’une coupe de champagne ça n’arrive pas tous les jours !

3DVF : Quels sont vos projets actuels, et comment voyez-vous votre évolution dans les années à venir ?

Anaëlle : j’aimerais aussi essayer d’aller travailler à l’étranger et voyager afin d’enrichir mes connaissances et trouver de nouvelles inspirations pour, peut-être, de futurs projets.

Benjamin : Pour l’instant je bosse dans un petit studio, en parallèle je développe avec un pote de ma promo un petit projet. Après ça on verra où tout ça me mènera. Mais une expérience à l’étranger me tenterait pas mal surtout en Asie (Chine, Hong Kong…).

Marina : J’espère mener à terme mes projets de scénario et de films en cours et continuer à en développer. Travailler en Asie m’attirerait aussi beaucoup, puisque j’y ai effectué plusieurs stages en Corée du Sud qui m’ont énormément plu.

Nicolas : Suite à mon année de spécialisation aux Gobelins, je suis en stage, en animation, à Illumination Mac Guff jusqu’à fin septembre. Puis je me lance dans la vie active !!! Et à terme mon projet professionnel est toujours d’être animateur 3D.

Simon : Continuer et finir la série sur laquelle je bosse actuellement. Après ça, découvrir de nouvelles choses, de nouveaux pays et faire d’autres rencontres enrichissantes aux quatre coins du monde.

Les sites de l’équipe du film :

Benjamin Tron / Cargo Collective

Sound Design : Aurore Pupil
Musique : Pierre Manchot