French Immersive Studios
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Les studios VR/AR français veulent conquérir le monde – PIDS 2021

Le marché de la réalité virtuelle et augmentée a beau être en pleine croissance, se faire une place dans le milieu et trouver un modèle économique viable reste un défi pour nombre de studios.

Face à ce constat, le label French Immersive Studios s’est lancé. Le concept : regrouper plusieurs studios immersifs français (Novelab, Albyon, BackLight, Emissive, Innerspace et Small pour le moment) afin d’être plus visibles et de décrocher des contrats qu’individuellement, ils n’auraient pas forcément pu obtenir.

Lors du Paris Images Digital Summit, une partie des responsables du label avait fait le déplacement, afin de présenter l’initiative.
Etaient présents :

Voyelle Acker (Productrice, Small) ;
Fabien Barati (CEO, Emissive) ;
Jonathan Tamene (Co-fondateur, Backlight) ;
Modérateur: Yann Marchet (Délégué général, PIDS Online).

Voici la vidéo, suivie d’un petit compte-rendu :

Un marché encore jeune

Comme l’explique Voyelle Acker, le fond du problème est celui du financement, non spécifique à la France. Le secteur de l’immersion manque de maturité, il est donc nécessaire de mettre en place un tissu industriel fort afin d’espérer pouvoir atteindre la rentabilité.
Dans cet écosystème, vivre de ses propres créations est encore impossible : prestation de service et coproduction/production sont deux piliers indispensables et complémentaires.
Backlight partage ce constat, soulignant que l’international représente encore une part très réduite de son chiffre d’affaires (20 à 30%).

L’union fait la force

D’où French Immersive Studios : une initiative qui vise à partager les connaissances et bonnes pratiques entre entreprises, mais aussi à aller récupérer de gros contrats pour se les partager.

Cette stratégie, qui va s’appuyer sur le système de crédit d’impôts international (le site rappelle ouvertement que les productions peuvent prétendre à 30% voire 40% de crédit d’impôts selon leur budget), a aussi pour but de mieux communiquer : un client potentiel connaîtra forcément un projet géré par l’un des studios du label, et cette reconnaissance rejaillira sur toutes les entités.

Des défis pour l’avenir

Les intervenants restent lucides : il est difficile de démarcher à distance, car une expérience se vit et ne se transmet pas sur une plaquette ou un prospectus. Il faut donc des rencontres, l’envoi des créations n’étant pas toujours facile. Comme les salons ne suffisent pas non plus (leur durée étant souvent trop réduite pour séduire les différents décideurs d’un client), le mieux reste encore de proposer une rencontre physique, sans contrainte de temps : l’idée d’un showroom en Amérique du Nord est évoquée durant la conférence.

En ce qui concerne la répartition des gros projets, Voyelle Acker l’avoue sans détour : à ce stade la réponse est purement théorique, en l’absence de projet concret de ce type. Le principe serait d’éviter qu’un des studios du label ne devienne dominant, et de se répartir les rôles au cas pas cas, avec par exemple un studio à la production déléguée qui se chargerait de répartir le travail entre certains des autres studios.
Pour un exemple concret, il faudra sans doute patienter quelques mois encore, le temps que la démarche permette, justement, de cibler un juteux contrat.

Notez enfin que French Immersive Studios a vocation à s’étendre : le label est tout à fait prêt à accueillir de nouveaux studios en son sein.

Quelques projets créés par les membres du label

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