Quentin Baillieux dévoile son court-métrage Le Mans 1955, qui restera en ligne durant un mois avant d’être retiré en vue des Oscars.
En s’appuyant sur le talents de plusieurs entités (Eddy, De Films en Aiguille, Brunch Studio, Nightshift, Les Androids Associés, Blackmeal, Polyson), Quentin Baillieux revisite ici un drame bien réel qui frappa les 24h du Mans en 1955. En pleine course, une collision projette les débris du bolide de Pierre Levegh hors de la piste, frappant la foule de plein fouet. Plus de 80 personnes perdront la vie. La course, elle, ne sera pas annulée, et les furies métalliques poursuivront leur tournoi.
Pour son film, Quentin Baillieux a choisi de se focaliser sur John Fitch. Ami et co-pilote de Pierre Levegh chez Mercedes, il se prépare à prendre le relais lorsque le drame survient.
Outre le court-métrage, nous vous invitons à faire un tour sur le site officiel du projet. Quentin Bailleux y explique notamment l’origine du film : lors d’une exposition, il avait vu deux photos de la course, l’une montrant l’accident et l’enfer des flammes, l’autre dévoilant des conducteurs après la course, célébrant la victoire au champagne. Un contraste violent qui lui a donné envie d’explorer l’évènement et d’aborder « la tendance des hommes à s’autodétruire, oubliant leur humanité tout en étant consumés par leur fierté, leur passion et leurs sentiments ».
Sur le plan esthétique, enfin, le réalisateur adopte une approche stylisée et anguleuse qu’il avait déjà utilisée sur d’autres projets. Un parti pris esthétique qui, comme vous le verrez, ne l’empêche absolument pas de mettre en scène des personnages très expressifs.