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Discrimination chez Riot Games : le studio paiera 100 millions de dollars

Riot Games, le studio derrière la licence League of Legends, a annoncé avoir trouvé un accord concernant des accusations de discrimination au sein de ses studios. Le groupe paiera 100 millions de dollars, dont 80 iront aux victimes, le reste étant notamment destiné aux cabinets d’avocats impliqués.

Les révélations de Kotaku

Pour comprendre cette nouvelle, il convient de remonter en 2018. Cette année-là, le site Kotaku publiait une longue enquête sur les conditions de travail au sein de Riot Games.

S’appuyant sur une trentaine de témoignages, Kotaku peignait une image sombre du studio, qui compte environ 2500 personnes réparties sur une vingtaine de sites.
En cause : des pratiques discriminatoires envers les femmes en termes d’égalité salariale, d’opportunités de promotion, harcèlement moral envers des employées.
Du harcèlement sexuel était aussi mis en avant par certaines personnes.

Dans la foulée de ces révélations, d’autres témoignages avaient été révélés.

Une class action contre Riot

Par la suite, une classe-action fut lancée, débouchant en août 2019 sur un premier accord : au moins 10 millions de dollars seraient reversés aux femmes ayant fait partie du studio durant les 5 années précédentes, en compensation pour les discriminations subies.

Mais cet accord fut remis en question par le Department of Fair Employment and Housing (DFEH) de Californie, une agence en charge, notamment, de faire respecter les lois californiennes en matière de discrimination. Pour l’agence, le montant était bien trop faible au regard des discriminations subies, estimant qu’un montant plus juste pourrait grimper jusqu’à 400 millions de dollars.
La bataille judiciaire repris, les personnes derrière la class action optant alors pour ne pas signer l’accord, et changer de conseil juridique.

Enfin, en toute fin d’année, un nouvel accord fut annoncé : Riot accepte de payer 100 millions de dollars, 20 étant destinés entre autres aux avocats, le reste aux victimes : en pratique, toutes les femmes ayant travaillé pour Riot entre novembre 2014 et la date de l’accord, que ce soit au sein du studio ou en tant que prestataires, sont éligibles à une partie des compensations.

Le tout doit encore passer devant un juge d’ici quelques mois, mais l’accord a cette fois-ci toutes les chances d’être entériné, la DFEH californienne ayant elle aussi donné son assentiment.

Riot se félicite de l’accord trouvé

Du côté de Riot Games, un communiqué a été publié pour annoncer l’accord. Le studio se félicite de la décision. Le groupe précise que son rapport interne d’égalité salariale sera suivi durant les trois années à venir, à la fois par une entité tierce approuvée par Riot et par la DFEH.

Le studio avance aussi avoir fait de considérables efforts depuis 2018, et explique vouloir désormais être exemplaire sur ces sujets, en poursuivant des objectifs d’équité et égalité.

Le siège de Riot – photo : Riot Games

1 commentaire

will3d 10 janvier 2022 at 1 h 08 min

Sur NY Times ils parlent de 1000 employees et 1300 freelances concernees par l accord, ce qui ferait 43 000 $ par tete (100 millions÷2300) soit peut etre une demi annee de salaire pour une artiste a LA. Tout en sachant que c’est une moyenne, et que forcement certaines ont du rafler la majorite, je doute que la totalite des 2300 femmes aient toutes ete victimes du meme type d agression/inegalite de salaire chez Riot, qui a quand meme fait plus de 2 Milliards de dollars de revenue grace a LoL l’an dernier !

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