Le studio Outpost VFX présente son travail sur l’adaptation en série live de la licence mythique Cowboy Bebop. Le résultat n’a rencontré qu’un succès très mitigé sur Netflix, beaucoup critiquant un projet kitsch et sans âme.
Dans ce contexte, le studio Outpost nous donne quelques détails sur la direction artistique. L’entreprise nous explique que la vision théorique était de « partir de l’anime puis d’aller au-delà », et que l’original était donc la référence pour l’esprit et le style visuel. Des captures d’écran de l’anime ont même explicitement servi lors des échanges.
L’épisode 9 fut un gros défi, en raison de la présence d’une fusillade réalisée dans ce qui semble être un plan séquence d’une minute 27 (en réalité, six prises ont été employées, avec des caméras, obectifs et mouvements variables qu’il a fallu fusionner).
Pour parvenir à faire coller ces différentes prises, Jeremy Fernsler, superviseur VFX chez Outpost à Los Angeles, a écrit un script destiné à retimer les multiples pistes vidéos pour permettre de les combiner. Une capture LIDAR du plateau, fournie par le client, a aussi permis de savoir à quels endroits placer des objets au premier plan pour aider à rendre les transitions moins visibles. Un gros travail sous Nuke a été nécessaire, qu’il s’agisse d’insérer de la géométrie, de jouer sur les textures ou encore d’ajuster l’éclairage.
Vic Scalise, superviseur VFX côté client, a collaboré avec Jeremy Fernsler pour affiner le mouvement de la caméra et le timing des plans, mais aussi pour trouver des solutions sur certaines sections plus difficiles.
Outre cette séquence, la série a nécessité l’ajout de nombreux assets tels que le Bebop et un bâtiment visible dans l’épisode 3, dans une scène qui se déroule sur Mars.
Enfin, Chris Faczek, superviseur VFX chez Outpost VFX, explique que l’épisode 6 demandait des extensions de décor importantes.
Disponible sur Netflix depuis la fin novembre, la série a suscité un accueil très froid. Une réception qui a sans doute déçu l’équipe Outpost : la productrice VFX Danielle Malambri explique qu’une part importante de l’équipe est justement fan de la licence.
2 commentaires
partir de l’anime puis d’aller au-delà – voila, tout est dit. Toute la philosophie netflix en une phrase. Des producteurs de 23 ans, des reals de 8 ans qui pensent toujours pouvoir faire « mieux » que l original, en le modifiant.
un peu pareil j’ai pas accroché visuellement, la fille est plus badass dans l’anime,les personnages manque d’un petit quelque chose. Y a pas l’effet waouhh, on se dit boff boff.