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ArtFX Lille – Plaine Images : campus, ambition, coût, le point sur le projet

On ne présente plus ArtFX : lancée en 2004 à Montpellier, l’entité est devenue une référence dans le secteur des effets visuels et de l’animation, comme en témoignent chaque année ses courts de fin d’études, ou le fait que l’école affiche fièrement un taux de recrutement de 95% après la formation.

Depuis son lancement, l’école a essaimé : campus à la Plaine Images du côté de Lille, formation à Enghien-les-Bains. Mais ArtFX ne compte pas s’arrêter là, et nous a présenté ses ambitions futures : un gigantesque campus flambant neuf à Lille, avec une capacité maximale de 300 élèves.
Un projet qui sera finalisé pour la rentrée 2023.

Conséquence de ces ambitions : à terme, les trois sites de Montpellier, Lille, Enghien-les-Bains accueilleront plus d’un millier d’élèves.

Derrière le campus, on retrouve le cabinet d’architecture Valode & Pistre

Un campus au cour de La Plaine Images

18 000 mètres carrés dont 6 000 mètres carrés réservés à l’école, des espaces de vie tournés vers la ville, 500 chambres dans une résidence étudiante adjacente : le projet dévoilé par Gilbert Kiner, Fondateur et président, est colossal.
Il s’appuie sur 37 millions d’euros issus d’un financement privé (avec des investisseurs qui resteront co-propriétaires).

En pratique et même si la métropole de Lille est mise en avant dans le nom du projet, le site sera situé à cheval sur Roubaix et Tourcoing (avec l’école localisée à Tourcoing, la résidence des élèves à Roubaix), directement sur le site de La Plaine Images.
Un choix qui a du sens. La Plaine Images est un ancien site industriel réhabilité en hub centré sur les industries créatives, qui héberge 140 entreprises (audiovisuel, jeu, création 3D…), 3 écoles, un incubateur de startups. En s’y intégrant, ArtFX vient bénéficier d’un écosystème déjà bien installé, avec de nombreux échanges potentiels.

Pourquoi cet essor ?

Durant la conférence de présentation, l’équipe ArtFX justifie son extension par les besoins croissants de l’industrie. Il y a, explique ArtFX, une pénurie très nette de profils qualifiés.
L’école avance aussi que sa force est son réseau d’anciens élèves répartis sur de nombreux projets dans le monde : en suivant la croissance du secteur, il s’agit de poursuivre cette dynamique.

Bien évidemment, l’objectif est aussi financier (les partenaires privés ayant permis le financement ne soutenant pas le projet que pour la beauté des effets visuels), mais ArtFX promet que le montage mis en place permettra de ne pas faire grimper le coût de la formation.

De nouveaux équipements

Qui dit nouveau campus dit évidemment mise en place des équipements indispensables pour l’apprentissage. De ce côté, ArtFX insiste sur sa volonté de proposer des équipements adaptés aux tendances du secteur, comme la production virtuelle. 400 mètres carrés de studios de tournages sont annoncés.

On notera aussi que le projet comporte aussi un Mastère Cinéma (également mis en place à Montpellier), qui ouvrira à la rentrée 2021 : de quoi créer des ponts intéressants entre filières. Une idée qui nous semble d’autant plus louable que nous avons pu voir, lors des jury de fin d’études de l’ESMA, le résultat d’une collaboration entre élèves de l’ESMA et élèves de l’école CinéCréatis ; le court qui en a résulté, Happy Easter (pas encore visible en ligne), a été très remarqué par le jury.

Vers une plus grande diversité ?

Point intéressant évoqué lors de la conférence de presse : une Fondation est en cours de création, avec un double objectif :

  • financer les études d’élèves aux moyens limités, via des bourses qui seraient financées par des entreprises privées ;
  • servir de lieu de création innovant, avec expérimentation sur des nouvelles technologies et approches.

Le premier point est évidemment particulièrement notable, au vu du prix des formations en animation et effets visuels dans le secteur privé : de nombreux talents potentiels, ne disposant pas des moyens nécessaires et ne pouvant prétendre à un prêt, sont de fait écartés des filières actuelles. Toute initiative visant à briser ce mur est donc à suivre de près.
Pour l’heure, Gilbert Kiner ne donne pas de chiffres sur le nombre d’étudiants soutenus, soulignant que le succès de l’opération dépendra fortement du nombre d’entreprises (cinéma, animation, jeux vidéo, entre autres) qui s’impliqueront. En revanche, il a indiqué qu’il trouverait « magique » que la formule puisse bénéficier à une majorité d’élèves, signe que le but n’est pas d’en faire un simple symbole, comme cela peut être le cas dans certaines autres écoles où les opportunités de bourses et aides sont très limitées.

Gilbert Kiner, fondateur de l’école

Un projet à suivre

On le voit, ArtFX présente ici un concept très ambitieux, qui marque un tournant majeur dans l’histoire de l’école et déplace son centre de gravité vers le Nord.

Nous aurons évidemment l’occasion de revenir à nouveau sur ce projet d’ici son lancement effectif en 2023. D’ici là, vous pourrez trouver des informations sur la formation ArtFX via le site officiel ; ArtFX est par ailleurs référencé dans notre liste des formations.

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