Initialement, jeudi dernier, Dreamworks devait célébrer ses 20 ans à Annecy avec une conférence de Bill Damaschke, producteur et directeur créatif du studio.
Mais suite à un imprévu, ce dernier n’a pas pu venir jusqu’en France.
Les organisateurs du festival ont alors programmé la diffusion d’un documentaire sur le studio Ghibli, The Kingdom of Dreams and Madness (Yume to Kyoki no Oukoku en VO), de Mami Sunada.
La célèbre maison d’animation japonaise a fait l’objet de nombreux documentaires, que ce soit pour la télévision ou le marché DVD, mais personne n’avait encore tenté de réalisé une version pour le cinéma. Bénéficiant d’un accès illimité au studio, la réalisatrice a suivi ceux qui « font » Ghibli – le réalisateur Hayao Miyazaki, le producteur Toshio Suzuki et l’autre réalisateur insaisissable, Isao Takahata.
Le film nous propose de suivre l’équipe durant près d’un an, alors que le studio se hâtait de finir ses deux nouveaux films : Le vent se lève de Miyazaki et Le Conte de la princesse Kaguya de Takahata.
Dans ce documentaire Mami Sunada a clairement levé le voile sur les rouages intimes de l’un des studios d’animation les plus célèbres du monde, sur les rêves, la passion et le dévouement confinant à la folie qui l’animent. Ce fut surtout l’occasion de rentrer dans l’intimité de Miyazaki, son approche, sa façon de travailler, le comportement avec les autres artistes. Nous arrivons enfin à aller au-delà des quelques mystères qui font sa personnalité.
Le film est aussi et surtout l’occasion de réaliser qu’il n’est pas évident de travailler tous les jours avec ce personnage, mais c’est sans doute ce qui fait sa force et la réussite des films qu’il a réalisés. Nous recommandons chaudement le film à tous les fans du studio.