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Scott Ross accuse : VES, syndicats, mondialisation

Fin décembre, le site Studio Daily donnait carte blanche à Scott Ross : pionnier des effets visuels, General Manager d’ILM de 1987 à 1992, il a fondé Digital Domain, qu’il a dirigé jusqu’en 2006. Après avoir vendu le studio, il travaille désormais comme consultant.

Scott RossScott Ross (photo issue de son profil LinkedIn)

Ross a profité de l’opportunité offerte par Studio Daily pour publier deux articles allant droit au but :
– critique de la Visual Effects Society qui n’a pas su selon lui faire face aux problèmes du secteur (malgré la fameuse lettre ouverte au secteur des VFX publiée par la VES) ;
– critique des dirigeants de studios puisqu’il qualifie le secteur de « mal géré depuis 20 ans » ;
– difficulté de faire comprendre aux réalisateurs que les VFX coûtent cher à produire, James Cameron étant directement visé ;
– impact de la mondialisation sur les studios, pression constante pour réduire les coûts ;
– difficulté de lancer un syndicat efficace dans ce contexte de mondialisation.

Le tableau dressé par Scott Ross est sombre, très sombre. Pire : pour lui, la situation ne fait que se détériorer.
Il propose cependant une solution, qui selon lui ne peut être que globale : une association internationale sur le commerce focalisée sur les VFX, qui permettrait d’améliorer les rapports de force : rémunérer enfin les studios VFX à leur juste valeur, avoir une relation d’égal à égal avec les réalisateurs et producteurs, s’entendre collectivement sur les changements imprévus sur un projet donné, améliorer la vie des artistes.
Enfin, mettre en lumière les incitations fiscales mises en places par les états, et éduquer les gouvernements pour leur faire comprendre les effets à long terme de telles politiques.

Une idée qui n’est pas neuve, puisqu’il l’avait déjà en tête il y a une vingtaine d’années ; il avait fondé AVEC (Association of Visual Effects Creators), une association qui avait explosé en raison des tensions internes, les gros studios de l’époque ne réussissant pas à se faire confiance.

L’histoire se répète d’ailleurs encore une fois : depuis l’écriture de l’article, Scott Ross a tenté de contacter les dirigeants et propriétaires des gros studios VFX actuels pour leur proposer de relancer cette idée. Echec complet, au grand désespoir de Ross. Il prône désormais la création de syndicats dans le secteur des effets visuels : il affirme que puisque les dirigeants refusent de s’entendre pour changer leur industrie, l’évolution ne pourra venir que d’en bas, par un effort collectif des artistes.

Pour lire les deux articles : partie 1partie 2

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