Le Syndicat britannique BECTU nous apprend que la faillite du studio Halo VFX a laissé de nombreuses factures impayées. L’entreprise, qui a récemment travaillé sur les effets visuels de projets tels que le film Bohemian Rhapsody et la série A Discovery of Witches, avait fait appel à des freelances qui suite à la faillite n’ont pas été payés.
Les sommes en jeu sont loin d’être anodines : BECTU évoque une ardoise de 62 000 euros pour quatre de ses membres. Du jamais vu selon le communiqué du syndicat, qui souligne que tous les projets sur lesquels les freelances lésés ont travaillé ont connu le succès.
Par l’intermédiaire de Paul Evans, un de ses représentants, BECTU tape du poing : « il n’est pas acceptable que les artistes VFX qui ont contribué au succès de longs-métrages ayant rapporté des millions soient ceux qui encourent les risques et ne soient pas payés pour leur dur travail et leur talent ».
Le syndicat BECTU précise ne pas vouloir en rester là. L’entité cherchera à récupérer les sommes non payées, ainsi que des compensations.
Au-delà de ce cas précis, BECTU souhaite faire évoluer les pratiques pour mieux protéger les freelances lors de la fermeture d’un studio. D’ici là, le syndicat rappelle à ses membres qu’il est déconseillé d’accepter un travail sans garantie de paie régulière.
Paul Evans souligne enfin que ces conditions de travail dégradées font partie des raisons qui font fuir de nombreux talents hors de l’industrie. Il rappelle l’existence d’autres points problématiques, comme les heures supplémentaires non payées.